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Le représentation officielle - Rome, 1966 – 1972 - Le Secrétariat pour l'Unité
Jorge Mejìa
Le Professeur Rijk enseignait au séminaire de Warmond, où il tenait la chaire de l'ancien Testament, lorsqu'il fut appelé au Secrétariat pour l'Unité des Chrétiens par le défunt Cardinal Bca et son ancien collègue au même séminaire, Mgr. Willebrands. La raison de son appel au Secrétariat fut sa compétence et son intérêt pour les relations judéo-chrétiennes. Il vint à Rome en 1966. On lui confia la responsabilité du Bureau chargé de ces relations, l'Office pour les Rapports entre Catholiques et Juifs, comme on disait alors. Sa tâche principale consistait à mettre en pratique les orientations données par la Déclaration Nowa Aetate du Concile Vatican II. A cette époque les relations officielles avec lejudaïsme se nouaient et se développaient en différents lieux, Rome inclue. Ce fut le Professeur Rijk qui eut à négocier le premier pas décisif sur cette voie. Bien des contacts officieux avaient eu lieu déjà pendant le Concile. Après quoi le moment semblait venu d'établir un dialogue officiel. Plusieurs organisations juives importantes — Congrès juif Mondial, « Anti-Defamation League », Comité juif américain, Conseil synagogal d'Amérique, Comité interconfessionnel d'Israël — se réunirent en une sorte d'organisme de coordination appelé le Comité juif international de consultations interconfessionnelles (ICJCR). Des représentants de cet organisme réussirent à établies un « Mémorandum pour la Compréhension ». Le Comité international de liaison fut lancé ensuite et ses premières réunions se déroulèrent à Paris et à Marseille.
Il fallait en même temps préparer, avec l'aide d'experts et de membres du Secrétariat, un document pour l'application de le Déclaration conciliaire Nostra Anale. Plusieurs experts de diverses parties du monde furent convoqués à Rome pour étudier le problème dans son ensemble et esquisser les grandes lignes d'un projet. La première ébauche passa par différentes étapes et devint finalement les « Directives et Orientations » connues de tout le monde. Ici encore, le Professeur Rijk se chargea des premières démarches décisives sur un chemin qui aboutit finalement à la publication du document (1975).
Tout en travaillant au Secrétariat pour l'Unité des Chrétiens, le Professeur Rijk désirait rester en contact avec les personnes et les institutions qui existaient déjà dans le domaine des relations entre juifs et catholiques, spécialement avec celles qui dépendaient des différentes conférences épiscopales du monde. C'est pour cela qu'il put organiser, entre autres choses, deux voyages importants en Amérique latine et aux États-Unis. Ces voyages; par ailleurs, l'aidèrent beaucoup à acquérir une connaissance directe de la situation en ce qui regardait les rapports entre juifs et chrétiens en ces deux centres importants de vie juive.
Ainsi, lors du voyage aux USA, le Professeur Rijk put prendre contact avec de nombreuses personnalités juives de premier plan et cela même dans la communauté orthodoxe, le Rabbin Soloveitchik, par exemple. Il put aussi profiter du travail que les Organisations juives et le Secrétariat pour les relations judéo-catholiques de la Conférence nationale des évêques catholiques avaient déjà accompli sur place; on sait, en effet, que la plus grande communauté juive du monde vit aux États-Unis.
En Amérique latine, et spécialement à Buenos Aires, le Professeur Rijk rencontra des membres du CELAM engagés dans le Département des relations oecuméniques, et parmi eux le Professeur Rivas et moi-même. Il fut également mis en contact avec des représentants de l'importante communauté juive d'Argentine.
C'est ainsi que les nombreuses relations personnelles du Professeur Rijk, relations qui ne cessaient de se développer partout, pouvaient aider et guider le travail qu'il faisait à Rome.
Dès son arrivée à Rome, le Professeur Rijk s'était trouvé en relations étroites avec la Congrégation des Soeurs de Notre Dame de Sion. Il semblait donc la personne indiquée pour devenir le Directeur du SMIC lorsque cette institution commença à prendre forme. Ainsi, quitta-t-il le Secrétariat en 1972 au regret de tous.
S'il fallait parler brièvement de la contribution du Professeur Rijk aux fonctions qu'il accomplit au Vatican dans la tâche difficille et importante des relations judéo-chrétiennes, il faudrait mentionner la joie qu'il a certainement eue de goûter aux prémices de ces relations, mais aussi les souffrances qui ont dû être les siennes en portant le fardeau qui est le lot de ceux qui s'engagent dans des voies nouvelles. Grâce à ses capacités personnelles et à son dévouement il a donné l'essor à un nouveau type de relations.
Au Bureau des relations judéo-chrétiennes, aussi bien qu'à la Commision pour les relations religieuses avec le judaïsme, ceux qui l'ont remplacé ont bien travaillé sur les fondations établies par lui.
La mort du Père Rijk constitue une grande perte à la fois poux l'Église et pour Israël. Vous savez quelle profonde affection je lui portais et quels liens profonds d'amitié nous unissaient. C'est de tout coeur que nous serons fidèles à sa mémoire et que nous nous associerons aux célébrations que vous envisagez de faire pour le perpétuer.Dr. André Chouraqui Jérusalem
J'ai bien reçu le faire-part annonçant le décès du Professeur Cornelia Rijk et, en cette occasion, je vous adresse mes fraternelles condoléances et l'assurance de mes prières.
Je garde de lui le meilleur souvenir et j'avais été tout spécialement heureux de le recevoir à Marseille. Roger Etchegary Archevêque de Marseille