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Le travail du Conseil Liturgique
C..A. Rijk
Selon les directives du Concile Vatican:II le "Conseil Liturgique" S'est mis au travail pour la réforme de la liturgie. Dans la vie de l'Eglise, plusieurs résultats de ce travail se sont déja manifestés et le mouvement de la réforme est en plein développement.
Récemment on a achevé un premier projet plus ou moins complet d'un nouvel Ordo Lectionum (Ordre de lectures pour les dimanches, les féries et les fêtes de saints). Le projet a été envoyé à un grand nombre d'experts dans le domaine de la Bible, de la Catéchèse et de la pastorale, qui jusqu'à la fin de cette année peuvent donner leurs remarques et leurs suggestions, le Conseil étant très désireux d'une large et profonde coopération.
Après une étude encore superficielle et hâtive, on peut dire que ce travail marque un grand progrès quant à l'emploi des lectures dans la liturgie et est en même temps un retour à l'ancienne tradition, qui réservait une plus grande place à la lecture biblique. Tous les dimanches et toutes les grandes fêtes ont par exemple trois lectures, prises de l'Ancien Testament, de l'Apôtre et de l'Evangile de sorte que devient plus claire "l'unité des deux Testaments et de l'histoire du Salut". Dans un cycle de trois ans, une bonne partie du Texte de l'Ancien Testament est lue. Ceci est une condition nécessaire pour que les chrétiens deviennent conscients du patrimoine commun aux juifs et aux chrétiens, et donc pour pouvoir voir plus clairement les grandes lignes de la pleine révélation de Dieu.
Il est certain que de nombreuses remarques critiques sont possibles et surgiront de fait, le choix, l'ordre et la combinaison des lectures étant toujours plus ou moins affaire d'opinion personnelle. Mais il faut dire qu'en général, nous constatons un progrès très heureux.
Du point de vue de la relation entre l'Eglise et le Judaisme, je me limite ici à noter provisoirement les points essentiels suivants:
1.) Tout ordre de lectures dans une ambiance liturgique révèle une certaine exégèse. La juxtaposition de textes et de passages peut viser en tout cas à suggérèr une certaine interprétation. Plusieurs fois on a l'impression que l'Ordo Lectionum donne une explication forcée, une interprétation trop exclusivement néo-testamentaire et chrétienne des textes de l'Ancien Testament. Du livre de Judith, par exemple, on ne prend qu'une lecture (13, 22b+23b --25 +1 (,10), lue à une fête de Marie. Il y a beaucoup d'exemples de ce genre surtout en ce qui concerne les livres protocanoniques. L'Ancien Testament n'est pourtant pas seulement préparation au Nouveau Testament (voir Constitution Conciliaire Dei Verbum IV) et il faut faire droit au texte.
2) Il serait très souhaitable qu'on ajoute une lecture dans laquelle sont mentionnées les grandes fêtes de l'année liturgique juive (par exemple, Ex..23, 14-17 ou Lev. 23, 3-38).
3) La lecture de Rom. 11,1-2a + 11-16 est introduite par l'indication: mysterium futurae conversionis Israel; (le mystère de la conversion future d'Israël):, tandis que Saint Paul riutilise pas le mot conversion et la Déclaration conciliaire en conséquence évite ce mot de propos délibéré. In est très regrettable qu'on ait omis la lecture de Rom. 11,25-29.
4) La question "des juifs,' dans l'évangile de Saint Jean a été traitée en général avec délicatesse. Il subsiste pourtant des points difficiles.
La lecture de 1 Thes. 2,13-16 continuera à soulever des problèmes dangereux, si la lecture n'est pas accompagnée d'une bonne introduction et d'une explication précise. Cette remarque vaut d'ailleurs pour la grande majorité des textes qui touchent d'une manière ou autre la relation entre liEglise et le Judaïsme.