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Revista SIDIC XXXII - 1999/1
Vers un nouveau millénaire. Un Jubilé d'espérance (Pages 19-22)

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Brésil - Perspectives du dialogue catholique-juif pour l'an 2000
Bizon, José

 


Après des siècles de conflits, de persécutions, de morts, après la terrible catastrophe de la IIe guerre mondiale et de l’Holocauste, le 3e millénaire montre des signes d’espérance. Nous savons cependant que le tournant millénaire ne sera pas un tour de passe-passe magique, pas plus qu’un tournant de malheur, comme l’annoncent quelques groupes millénaristes. Il sera la conséquence de tout ce que l’humanité aujourd’hui est en train de semer, de cultiver et d’encourager.
Dans l’histoire du dialogue entre catholiques et juifs, un pas important et décisif a été fait qui a suscité l’espérance. C’est la Déclaration conciliaire Nostra Aetate. Malgré sa brièveté, un article avec quelques paragraphes, elle a un contenu dense, d’une grande valeur historique et théologique.

Le document ouvre pour l’Eglise catholique le chemin du dialogue entre catholiques et juifs : “Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux juifs, le Concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel”.
Un autre point important qu’on aimerait souligner ici est l’attitude courageuse de la Déclaration par rapport à l’intolérance : “En outre, l’Eglise, qui réprouve toutes les persécutions contre qui que ce soit, se souvenant du patrimoine qu’elle a en commun avec les juifs, et poussée, non pas par des raisons politiques, mais par le motif religieux de la charité évangélique, déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigés contre les juifs” (NA, 4).

Nous, catholiques et juifs qui croyons dans le dialogue, nous trouvons dans ces textes et dans les autres différents documents du Saint-Siège, des principes et des objectifs pour l’action : acquérir une connaissance mutuelle, rechercher une fraternité plus grande entre les peuples, promouvoir la justice et la liberté religieuse ; s’enrichir mutuellement. En travaillant à concrétiser ces objectifs nous sommes appelés aussi à lutter, aujourd’hui et toujours, pour la paix dont le monde a tant besoin.
Cependant notre réalité est en contradiction avec ce que nous voulons. Il y a, surtout chez les jeunes, un découragement croissant, marqué par les désenchantements, le chômage et les frustrations. Les forces de la paix de l’ONU paraissent impuissantes contre la haine et la violence des guerres en cours. Le terrorisme continue dans différents pays à martyriser le peuple. Par ailleurs, à cause d’une folle convoitise, les fleuves sont pollués, les forêts dévastées, la planète s’appauvrit toujours davantage, malgré les rappels constants de ceux qui défendent l’écologie.

Nous voulons nous souvenir toujours du passé, il fait partie de notre vie, de notre histoire. Et, très souvent, il n’est pas fait de bons souvenirs. Nous devons les évoquer, non par sentimentalisme, mais pour ne pas répéter les mêmes actes. Nous savons tous qu’il existe dans tous les groupes des extrémistes religieux et politiques et qu’ils sont dangereux car ils ont en commun la haine. Nous allons racheter l’histoire, déterminer un nouveau profil de paix et de sécurité pour l’humanité, car le dialogue interreligieux n’a de sens que lorsqu’il est au service de l’humanité.

“Nous condamnons tout acte, toute manifestation négatifs ou portant atteinte à une dénomination religieuse quelconque, une ethnie ou un sexe, et affirmons par tous les moyens la solidarité entre les humains” (Assemblée annuelle 1995, AA. 95).
Pour obtenir la Paix il est nécessaire qu’il y ait la Justice. Pour qu’existe la Justice, le dialogue est indispensable. Le dialogue est le chemin qui mène à la Paix.



Le Brésil sur le chemin du dialogue


Trois événements jalonnent la route qui au Brésil mène au dialogue entre chrétiens et juifs :

1. En 1962 naît le Conseil de la Fraternité chrétiens juifs CFCJ, à Sao Paulo, dont le but est de resserrer les liens fraternels entre juifs et chrétiens par des activités culturelles et religieuses, en vue de la connaissance mutuelle et de la diffusion des liens unissant les religions juive et chrétienne.

2. En 1981 a été créée, à l’initiative de la Conférence épiscopale nationale du Brésil, à Brasilia, la Commission nationale du dialogue religieux catholique-juif, DCJ - CNBB. Elle agit à partir de Brasilia et de Sao Paulo et un de ses objectifs est : “stimuler les autorités religieuses catholiques et juives du pays afin qu’elles développent le dialogue religieux dans leurs communautés respectives et rejettent toutes les initiatives s’opposant à la pratique du dialogue”.

3. La création la plus récente est celle du groupe Jeunes chrétiens-juifs, qui fait partie de la CFCJ, en 1997, pour aider les jeunes chrétiens et juifs à pratiquer le dialogue interreligieux.

Depuis la création des deux groupes les plus anciens - CFCJ et DCJ-CNBB - et, plus récemment, du groupe Jeunes, ont lieu et continuent d’exister de multiples activités : rencontres fraternelles, assemblées, déclarations, célébrations interreligieuses et publications, naissance de différentes sections régionales du DCJ et des Fraternités chrétiens-juifs dans d’autres villes.



Commission nationale du dialogue religieux catholique-juif de la Conférence épiscopale nationale du Brésil, DCJ-CNBB.


Le travail de la DCJ-CNBB est fondé sur les mêmes principes que ceux de Nostra Aetate cités plus haut. Au cours de ses 17 années d’existence, la DCJ-CNBB a cherché initialement à comprendre ce que pourrait être le dialogue entre catholiques et juifs ici au Brésil. Le document Guide pour le dialogue catholiques-juifs au Brésil, (Collection Etudes de la CNBB, n̊ 46), est une réponse à cette préoccupation.
En un second temps, la Commission a cherché à développer son travail en créant des sections régionales dans quelques villes du Brésil : Manaus, Belém, Recife, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Curitiba, Porto Alegre, Sao Paulo. Dans trois de ces villes, Rio, Sao Paulo et Belo Horizonte, les travail des sections est assumé par les Fraternités chrétiens-juifs.
Pour célébrer le 25e anniversaire de Nostra Aetate, 1990, la DCJ-CNBB a inauguré une étape de plus : les Assemblées annuelles auxquelles sont invités les membres de toutes les sections régionales et les personnes qui s’intéressent au dialogue catholiques-juifs. Il y a déjà eu neuf assemblées annuelles dans différentes villes du pays. La préparation de chaque rencontre incombe à la Commission en collaboration avec la section de chaque ville qui accueille et des communautés locales.
Les Assemblées annuelles sont deux jours de révision, d’échanges d’expériences et d’étude. Elles sont aussi l’occasion de prendre des résolutions qui sont, en général, des orientations pour le travail de l’année suivante, dans tout le pays. Les résolutions des neuf dernières années témoignent d’un triple souci : la formation, la diffusion et l’actualisation.


La formation.
On cherche à organiser des cours pour “encourager la formation au dialogue, créer des multiplicateurs : prêtres, rabbins, séminaristes et professeurs de religion” (AA. 97). Ainsi “manifester l’engagement de tous les participants en vue de la défense inconditionnelle de la vie et de la dignité humaine et, en conséquence, promouvoir l’éducation par le dialogue religieux, et grâce à celle-ci, la formation d’une mentalité ouverte aux valeurs éthiques et morales, aux liens historiques et théologiques et à des rapports fraternels entre les communautés juive et catholique” (AA. 92).
Récemment, à la IXe Assemblée annuelle, pendant la soirée d’étude sur le document : “Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoa” nous avons pris conscience du chemin qui reste à parcourir dans ce domaine. Et pour nous, au Brésil, il y a aussi quelque chose à faire : “A la lumière de l’étude de l’Eglise à l’époque de l’Inquisition, et sans perdre de vue que l’an 2000 coïncide avec les 500 ans de la découverte du Brésil, les sections de la DCJ étudieront les relations entre le judaïsme et le christianisme pendant cette période” (AA. 98).


La diffusion
C’est pourquoi une des Assemblées a décidé de “créer une ‘Home Page’ pour le dialogue catholique-juif et d’utiliser davantage le courrier électronique” (AA. 97). Et la décision a été suivie d’exécution : nous avons déjà deux ‘Home Page’ qui cherchent à faire connaître le Dialogue. A Sao Paulo : http ://www.cidadanet.com.br/reconcilicao. Et à Rio de Janeiro : http ://www.riototal.com.br Aujourd’hui, les moyens de communication sont importants pour la formation de l’opinion, aussi avons-nous pensé qu’il serait très bon et opportun de “réaliser des programmes sur la chaîne Vie de la TV en impliquant autant que possible, les sections régionales” (AA. 97). En pratique, différents programmes de radio et de TV ont été émis avec une grande diffusion dans tout le pays.


L’actualisation du dialogue est, pourrions-nous dire, son témoignage vivant, ou son geste prophétique. Et nous la croyons possible. En conséquence, un engagement a été pris : “étant donné le processus de globalisation et les tendances actuelles de l’économie, l’Assemblée invite tous les participants au dialogue à réfléchir sur les défis que présentent ce processus et ces tendances pour nos traditions religieuses, spécialement dans le domaine éthique. L’Assemblée espère que cette réflexion aboutira à des propositions concrètes pour promouvoir un plus grand respect de la personne humaine et de nos différences dans le contexte actuel de globalisation” (AA. 96).

Au cours de campagnes politiques remplies de préjugés, il a été “rappelé vigoureusement aux Tribunaux électoraux régionaux, ainsi qu’au Tribunal électoral supérieur, les moyens qui existent pour empêcher que se répandent préjugés et expressions racistes” (AA. 94).
Devant la tendance fondamentaliste qui actuellement est un souci pour beaucoup de personnes et pour des secteurs de communautés, la DCJ “propose de continuer à cultiver l’esprit de compréhension et de respect à l’égard des identités et des différences personnelles, des options religieuses et culturelles qui sont libres, sauvegardant par dessus tout les droits et les libertés fondamentales de tous les êtres humains” (AA. 93).
Et, en commémorant le cinquantenaire de la fin de la seconde guerre mondiale, la Commission “a exprimé son espérance que les nations et les organismes internationaux sauront refuser, combattre et empêcher le développement de tout mouvement raciste et de toute organisation néo-nazie” (AA. 95).

La DCJ-CNBB a depuis plusieurs années le souci d’approcher de plus près les trois religions abrahamiques. La première manifestation a eu lieu en 1996 : “Il faut prévoir les étapes nécessaires pour établir des mécanismes de trialogue (juifs, chrétiens et musulmans) au Brésil, comme préparation au jubilé de l’an 2000". Et “ne pas laisser tomber le ‘rêve’ du trialogue dans la préparation du 3e millénaire” (AA. 97). Ce rêve est devenu une réalité. Même si c’est un petit pas, il fait désormais partie de notre histoire. A l’une des sessions de la IXe Assemblée a été abordé le thème “Les fils d’Abraham : la tolérance dans une société intolérante”. Mais il faut continuer à “promouvoir et à intensifier le dialogue entre les religions abrahamiques, judaïsme, christianisme et islam, comme cela s’est passé dans cette rencontre” (AA. 98).

Je conclus cette partie en faisant miennes les paroles suivantes : “poursuivre la défense et la pratique concrète du dialogue religieux, au moyens de rapports fraternels pour promouvoir la justice et construire la paix” (AA. 93).



Comment faire du dialogue une réalité


Les Assemblées marquent le rythme annuel du Dialogue catholique-juif. Mais beaucoup d’autres activités ont lieu à Sao Paulo et dans différentes villes, grâce aux sections régionales de la DCJ.


Dialogue de la vie

Les rencontres mensuelles de planification et de réalisation des activités diverses entraînent du même coup la formation de liens de fraternité, de respect et de connaissance mutuelle. Les échanges de visites, Eglise-Synagogue, la participation à la célébration de fêtes religieuses se multiplient et sont une richesse pour les deux communautés. Quand les portes d’un temple s’ouvrent et que des personnes de traditions religieuses différentes y sont accueillies, le mur de séparation tombe, des liens se forment et on commence à faire les premiers pas en direction du bien de l’humanité.


Dialogue des oeuvres

“Les chrétiens et les membres des autres confessions collaborent en vue du développement intégral et de la libération des peuples”.
A l’occasion de la IXe Assemblée annuelle, dans la ville de Curitiba, la Congrégation israélite du Parana a rendu hommage à Dr Zilda Arns Neumann, présidente de la pastorale de l’enfance au Brésil, en lui décernant le Prix Service rendu à la communauté. Il s’agit d’une œuvre fondée et dirigée par ce médecin pédiatre pour défendre la vie de milliers d’enfants brésiliens. L’œuvre aujourd’hui dépasse les frontières du pays. Il faut toujours “éliminer toute théorie ou pratique susceptible d’introduire la discrimination entre les personnes” qu’il s’agisse de l’âge, du sexe ou de la nationalité.

Les locaux de la Congrégation israélite pauliste étaient combles le 29 mars 1998 : il y avait foule, juifs et chrétiens, personnes simples de milieu populaire et autorités. Tous n’avaient qu’un but : rendre un Hommage de gratitude à Dom Paulo Evaristo, cardinal Arns. Ce fut une très belle cérémonie organisée par la Congrégation israélite pauliste et la Commission nationale du dialogue religieux catholiques-juifs CNBB. Dom Paulo a beaucoup soutenu le dialogue interreligieuux et par suite “il a ouvert les portes de l’Archidiocèse de Sao Paulo et a encouragé ses coreligionnaires à dialoguer avec les fidèles d’autres confessions”. Une des caractéristiques du ministère de Dom Paulo a été son combat incessant pour défendre les droits humains. “Citoyen international, il a surgi comme l’homme qu’il fallait, à l’heure décisive. Au moment de la recrudescence de la dictature militaire, sa voix et son courage ont rayonné de Sao Paulo sur le Brésil et sur le monde pour dénoncer les horreurs des ‘abus d’autorité’”. Les paroles du président de la Congrégation israélite pauliste illustrent bien le dialogue des oeuvres mentionné plus haut : “Les juifs sont intolérants vis-à-vis de l’intolérance. Monseigneur Don Paulo, l’est aussi. Il ne supporte pas la discrimination. Quelle qu’elle soit. Les juifs non plus. Dom Paulo veut la liberté pour tous les hommes, à tous les points de vue. Les juifs aussi”.

Ici il faut rappeler deux points fondamentaux :

1. La déclaration Nostra Aetate § 5 : “Nous ne pouvons pas invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l’image de Dieu... Par là est sapé le fondement de toute théorie ou de toute pratique qui introduit entre homme et homme, entre peuple et peuple, une discrimination en ce qui concerne la dignité humaine et les droits qui en découlent”.

2. Ce qu’on appelle Les dix points de Seelisberg affirment au n̊ 4 : “Rappeler que le précepte fondamental du christianisme, celui de l’amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans l’Ancien Testament et confirmé par Jésus, oblige chrétiens et juifs dans toutes les relations humaines, sans aucune exception”.
La section régionale de la DCJ, à Recife, va diriger un travail avec les aveugles : chrétiens, de différentes dénominations, et juifs collaborent avec une école pour aveugles en encourageant l’utilisation du laser et la formation professionnelle des élèves.

Dialogue d’échanges théologiques

“Pour acquérir connaissance et estime mutuelles, on pourra procéder principalement par des études bibliques et théologiques et aussi des dialogues fraternels...”.
Les thèmes travaillés dans les Assemblées annuelles de la DCJ-CNBB donnent à tous les participants l’occasion d’échanges théologiques.
A Rio de Janeiro, en lien avec l’Université catholique, le Centre Loyola, dans son programme culturel et religieux, intègre toujours des cours, des débats, des tables-rondes sur des thèmes intéressant le dialogue catholiques-juifs, afin de se conformer à la Déclaration conciliaire : “Que tous aient donc soin, dans la catéchèse et la prédication de la Parole de Dieu, de ne rien enseigner qui ne soit conforme à la vérité de l’Evangile et à l’esprit du Christ” (NA, 4).

C’est dans ce but qu’en 1998 la DCJ-CNBB a organisé à Sao Paulo, les cours : Formation en vue du dialogue. Des spécialistes des communautés catholiques et juives parlent pendant six matinées de samedi sur des sujets formant deux blocs : Panorama historique des relations entre judaïsme et christianisme, et Fêtes et liturgie juive et liturgie chrétienne. Pour conclure, une visite guidée à la Synagogue Adat Ieschurun. Au cours ont participé des personnes de différentes dénominations chrétiennes.


Dialogue de l’expérience religieuse

Tout le monde connaît les difficultés qui existent au Tibet. Au cours des voyages de moines tibétains dans notre pays a été organisé un programme culturel et religieux. Leur visite a été en même temps l’occasion de dénoncer les persécutions dont le Tibet est victime. La DCJ-CNBB, avec d’autres groupes, a inspiré la célébration interreligieuse “Accueil des Traditions” et elle y a participé, commémorant ainsi l’Année de la tolérance. Cette cérémonie a eu lieu en plein air, un matin de dimanche, sur la Place de la Paix, espace réservé pour les événements culturels. Les représentants des différentes religions étaient là, avec un public de 15 000 personnes.

Le Conseil de la Fraternité chrétiens-juifs organise depuis des années des célébrations du Seder avec la participation de personnes de différentes dénominations religieuses. Cela nous aide dans notre cheminement et est une lumière de plus sur notre héritage commun. Récemment, depuis la création de la section Jeunes, les célébrations ont été plus fréquentes et en accord avec les temps liturgiques : Pessah, Soucot et Hanouca.

Conclusion

La question se pose pour chacun(e) de nous : est-ce que l’approche du troisième millénaire signifiera pour nous simplement la suite d’une histoire d’égoïsmes, de guerres, de discrimination et de mépris de Dieu et des personnes ? Ou bien sera-t-elle pour l’humanité le commencement d’une nouvelle phase pendant laquelle nous apprendrons, chaque jour davantage, à vivre la fraternité et la confiance filiale en Dieu.
31 décembre 1998


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* Padre José Bizon est un prêtre de l’Archidiocèse de Sao Paulo, directeur de la Maison de la Réconciliation, chargé de l’Oecuménisme et du Dialogue interreligieux dans l’Archidiocèse de Sao Paulo, Coordinateur de la Représentation catholique de la Commission Nationale du Dialogue religieux catholiques-juifs, DCJ-CNBB. Le coordinateur de la Représentation juive de la même Commission est le Rabbin Henry I. Sobel, président du Rabbinat de la Congrégation israélite pauliste.
[Traduit du portugais par B. Brumelot]

 

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