Otros artigos deste número | Versión en inglés | Versión en francés
Les sessions d'hébreu biblique
Sr. M. Despina
Les « Sessions d'Hébreu » biblique sont nées de l'initiative du P.J. Maigret, o.m.i., qui continue à les diriger et à les animer de sa présence dynamique, à la suite d'une session biblique tenue en 1958. La première session d'hébreu, qui fut immédiatement suivie par une seconde, eut lieu à Chartres pendant les vacances de Pâques 1959, après une campagne de publicité insignifiante. Au grand étonnement des sceptiques, qui doutaient d'une part qu'il y ait des personnes désireuses d'apprendre cette langue en dehors des séminaires, des organisations juives ou de l'Ecole Nationale des Langues Orientales et, d'autre part, que l'on puisse faire du travail utile en si peu de temps, les résultats furent, sinon spectaculaires, du moins très encourageants: 116 participants pour l'ensemble des deux premières sessions. D'emblée, il y règna une atmosphère fraternelle d'ouverture oecuménique et les progrès en hébreu furent suffisants pour inciter les participants à revenir —et à faire connaître l'entreprise autour d'eux. Ainsi, les deux sessions tenues toujours à Chartres un an plus tard réunirent plus de 200 participants; les locaux de Chartres étant désormais insuffisants il fallut choisir d'autres lieux pour les sessionssuivantes. L'année 1961 vit donc, toujours à Pâques, une session à Paris et une autre à l'Arbresle, près de Lyon. Depuis lors, il y a chaque année une session de Pâques à Paris et une autre à Strasbourg, mais d'autres sessions s'y sont ajoutées, d'une durée allant de trois jours à trois semaines, dans divers coins de France, et même des pays voisins. A ces sessions il faut ajouter chaque mois des week-ends d'hébreu dans la région parisienne ainsi que des cours hebdomadaires et des réunions d'études qui permettent de poursuivre le travail au cours de l'année.
L'intérêt de ces sessions et rencontres consiste non seulement en ce qu'elles diffusent des connaissances utiles au progrès des études bibliques bien au delà du cercle étroit des spécialistes de l'exégèse, mais encore en ce qu'elles favorisent le dialogue oecuménique entre juifs, protestants et catholiques. Depuis la première session, en effet, professeurs (parmi lesquels le regretté M. M. Horowitz) conférenciers et élèves juifs y sont présents.
A Bruxelles d'ailleurs les sessions ont lieu depuis 1965, dans le cadre du centre des jeunes de la communauté juive de cette ville, « tribune Menorah », avec le concours de M. A. Schragai, professeur d'Hébreu dans ce centre. Des Pasteurs et professeurs d'Ecriture Sainte protestants, spécialement le Prof. Frank Michaeli, ont également collaboré avec les catholiques et les juifs pour animer les sessions.
Tout récemment le dynamisme du P. Maigret anima la première session internationale tenue à Turin en Italie durant les vacances de Noël. Plus de soixante chrétiens et juifs venus de plus de douze pays d'Europe et des deux Amériques partagèrent la chaude hospitalité qui leur fut offerte par le Grand Séminaire de Turin. L'atmosphèrecordial autant que les études d'hébreu elles-mêmes contribuèrent largement à écarter les préjugés habituels.
En plus des cours proprement dits, les sessions comportent généralement des visites de monuments, de cathédrale ou synagogue, de musées ou expositions à intérêt biblique, des conférences qui ouvrent catholiques, protestants et juifs au dialogue avec les autres groupes sur des sujets religieux, dans le respect des valeurs communes et de ce qui différencie les uns des autres.