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Les relations entre chrétiens et juifs:18 thèses théologiques sur le sujet

Commission Nationale Catholique pour les Relations entre Chrétiens et Juifs
Bélgica (1973)

 

Depuis le dernier concile le problème des relations judéo-chrétiennes est posé officiellement dans l'Eglise catholique au niveau du dialogue et de la catéchèse. Le nouveau document que le Vatican vient de publier, Orientations et suggestions pour l'application de la déclaration conciliaire « Nostra Aetate » n. 4, pose davantage le problème au niveau de la recherche théologique. 1 Pour savoir qu'il s'agit d'un problème de théologie et de doctrine — à peine caché par des dissensions politiques — il suffit de se souvenir des réactions violentes en milieu chrétien contre les orientations pastorales publiées en 1973 par le Comité épiscopal français pour les relations avec le judaïsme, intitulées « L'attitude des chrétiens à l'égard du judaïsme ». 2 On se souviendra aussi du long calvaire que dut gravir, à travers les bureaux du Vatican, la dernière déclaration romaine.

Le problème des rapports entre le christianisme et le judaïsme s'inscrit dans une problématique théologique très large. Il y a le problème des rapports entre Ancien et Nouveau Testament. Il y a le problème de l'Eglise: en quel sens peut-on accepter à côté de l'Eglise un peuple de Dieu? En quel sens peut-on dire que l'histoire du Royaume de Dieu est différente de celle de l'Eglise qui s'appelle le Nouvel Israël? Il y a le problème de Jésus: est-il vrai que le Jésus de l'histoire est différent du Jésus de la christologie? Que veut dire ce renouveau d'intérêt porté à jésus par des auteurs juifs? Il y a le problème des valeurs terrestres et d'une théologie sécularisée: peut-on parler de paix messianique en rapport avec la justice dans ce monde et la libération humaine?

Il y a aussi le vaste problème de l'apologétique chrétienne: faut-il toujours souligner dans un contexte de dialogue la nouveauté et l'originalité du christianisme, afin de garantir son authenticité? S'agit-il de souligner les différences, ou peut-on mettre en valeur les éléments communs? Quels sont les éléments essentiels que la foi chrétienne a reçus du judaïsme? La déclaration romaine vient de rappeler le fait.' Peut-on retrouver ces éléments dans le judaïsme d'aujourd'hui?

Le document romain encourage la recherche théologique.5 La tâche est urgente. Il s'agit de renouveler le kérygrne chrétien dans la conjoncture actuelle, profondément modifiée par le souvenir d'Auschwitz et de l'Holocauste, et par la création d'un Etat juif en Terre Sainte. Certains ont parlé d'un échec de la théologie chrétienne à Auschwitz. Est-ce qu'on a suffisamment écouté cette expérience traumatisante, aussi bien pour la civilisation chrétienne que pour les victimes juives? Quel a été l'impact sur la théologie catholique des théologiens protestants comme K. Barth, E. Tillich et E. Bonhoeffer, qui ont intégré dans leur réflexion théologique le drame du peuple juif et de l'Holocauste. Que signifie pour nous chrétiens le retour du peuple juif vers la terre d'Israël?

Le document romain publié au début de 1975 a été préparé par de nombreuses publications dans les Eglises locales. En Belgique La Commission Nationale Catholique pour les Relations entre Chrétiens et Juifs avait rédigé en 1973 une série de 18 thèses théologiques sur le sujet.' Destinées aux responsables de la formation chrétienne, elles mettent en relief les points brûlants qu'il devient indispensable d'éclaircir dans une formulation nouvelle, en intégrant les données des sciences bibliques. Nous le publions ici pour la première fois, comme un document de travail invitant à la recherche.

1. Les relations entre Chrétiens et Juifs - 18 thèses

UNITÉ DE LA RÉVÉLATION DIVINE


1. Le même Dieu vivant, Créateur et Auteur du Salut, parle à tous dans la Bible, tant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament et son action de salut concerne tous les hommes.
L'Ancien Testament est une partie inaliénable des Saintes Ecritures et doit avoir comme tel sa place dans la vie et la pensée chrétiennes.
A côté de la lecture de l'AT à la lumière du NT, on lira l'AT selon son sens propre et on l'utilisera aussi pour éclairer le NT.
L'unité de la révélation de Dieu et 12 fait que le Christ est venu confirmer dans le NT le message de l'AT, indique qu'on ne peut lire l'un sans l'autre.

2. La promesse eschatologique de la Nouvelle Alliance (Jér. 31, 31-34) contient la promesse divine inaliénable d'une restauration de la relation du peuple avec Dieu après la rupture de l'Alliance par l'infidélité des hommes. La restauration de l'Alliance signifie qu'elle est réintégrée dans sa splendeur originale. C'est la déformation de la loi divine, causée per l'infidélité de l'homme, qui rend nécessaire sa restauration dans le Christ. C'est donc la même Alliance divine, expression de la volonté et de la fidélité de Dieu, qui est inaugurée avec Abraham, qui est confirmée avec le peuple hébreu au Sinaï et qui est restaurée par le Christ.

3. Peut-on dire que Jésus s'est élevé au dessus de l'autorité de Moïse? Sans nier la possibilité d'un certain décalage entre le texte des évangiles et le message de Jésus, on peut affirmer que l'intention de Jésus n'était nullement d'abolir la Loi ni les prophètes, mais bien d'accomplir (Mt. 5,17).
Accomplir la Loi de Moïse signifie d'après Mt. 5 tout d'abord concrétiser, préciser et appliquer dans la vie concrète les prescriptions générales du Décalogue (Mt. 5,20-30). De ce fait le Décalogue se trouvre confirmé par le Christ.
Accomplir la Loi de Moïse signifie ensuite rejeter certaines interprétations de la loi, rejeter les prescriptions dépassées ou mal interprétées par la tradition (Mt. 5,31-48).
Avec St Jean on peut dire que « la loi fut donnée par l'intermédiaire de Moïse », et que « la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ » (Jo. 1,17). Mais cette affirmation n'implique pas une opposition entre la loi et la grâce. La loi et la grâce sont deux aspects inséparables de la révélation divine.
Jésus-Christ est venu confirmer le message de la première alliance d'une façon unique et définitive, donc normative. Né du peuple juif, il a vécu pleinement selon la loi de Moïse dans une liberté typique de certains milieux juifs à l'égard des institutions.

4. Même St. Paul n'a pas voulu la rupture avec Israël son peuple. Il a souligné que « les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance » (Rom. 11,25-29).
Les énoncés de St. Paul sur la loi juive doivent être interprétés d'après leur contexte original. Ceci veut dire e.a. qu'on s'efforcera de replacer les affirmations de Paul dans le contexte des discusssions polémiques portant sur des points pratiques de la vie religieuse (= halakba), discussions déjà en vigueur dans le judaïsme.
Paul aime y opposer la domination et l'esclavage de la loi au service du Christ, la lettre morte et figée à la rénovation dans l'esprit du Christ. Il ne vise pourtant pas, à proprement parler, deux économies successives du salut, opposées et différentes par leur nature même. Pour lui il n'y a qu'un seul dessein salvifique de Dieu, dont le but final est le Christ (Rom. 10,4). Paul prend d'abord position contre une attitude légaliste vis-à-vis de la Torah (= l'enseignement divin/la révelation divine), comme le faisaient avec lui maints rabbins de son époque (p. ex. Pirqé Avoth). Il serait injuste de vouloir prendre le légalisme contre lequel il met en garde le disciple du Christ comme la définition même du judaïsme de son temps.
Ensuite Paul souligne les nouvelles possibilités de la vie dans le Christ. Se renouveler dans l'esprit du Christ, vivre dans la loi du Christ c'est se libérer de la lettre morte et du légalisme (= nomos) pour retrouver dans le Christ la totalité de la Torah divine.
Le fait que Paul oppose la justice de la foi aux oeuvres de la loi (Rom. 3,27) ne signifie nullement chez lui l'abrogation de la loi (voir Rom. 3,31). De plus: il n'y a pas de contradiction entre Paul et Jacques quant aux oeuvres de la loi, malgré leurs différences d'optique. St. Paul souligne le fait que nous sommes justifiés par la foi dans le Christ, et non par les oeuvres de la loi (Rom. 3). St. Jacques insiste sur le fait que cette foi doit se prouver et se manifester dans des oeuvres, p. ex. dans les oeuvres de la loi (Jacq. 2,14ss).
L'idée que le sacrifice du Christ remplace les sacrifices lévitiques et que le Christ est le grand-prêtre d'une nouvelle alliance après l'abrogation de la loi ancienne, est propre à l'Epître aux Hébreux (ch. 7 et 8) pour ce qui est du NT. Il convient d'interpréter cette assertion dans son contexte historique original: la nostalgie du culte chez des judéo-chrétiens exilés et la rupture définitive entre les chrétiens et les juifs après la destruction du temple (70), voire après la deuxième révolte juive (132-135). On verra dans les thèses de l'épître aux Hébreux une justification théologique de la séparation entre christianisme et judaïsme.

5. D'après la foi chrétienne le Royaume de Dieu s'est manifesté dans la personne du Christ. Ce fait ne peut faire oublier que les chrétiens ont en commun avec les juifs l'espérance du Royaume de Dieu à venir. Cette espérance sous-tend l'action et la prière des juifs et des chrétiens, en particulier leurs efforts concrets de justice et de paix à réaliser dans ce monde.
Les chrétiens et les juifs ont à vivre, côte à côte, la tension entre le déjà là et le pas encore, entre ce monde-ci et le monde à venir, qui différencie leur attente messianique.

INTERPRÉTATION DES TEXTES DU NT CONCERNANT LES JUIFS

6. La prédication de Jésus et des Apôtres ne peut être détachée de l'arrière-fonds de la tradition juive, aussi bien palestinienne qu'hellénistique, au sein de laquelle s'est développée la foi des premières communautés chrétiennes.
Pour l'étude du judaïsme du temps du Christ, il est nécessaire de faire appel aux sources juives elles-mêmes afin de découvrir les valeurs authentiques qu'elles expriment et afin de se familiariser avec le climat et la vie religieuse qu'elles reflètent.

7. Certains passages des évangiles concernant les juifs ont donné lieu à des interprétations fausses et dangereuses.
Lorsque les synoptiques et St. Jean emploient le terme collectif les juifs, ils ne désignent pas tous les juifs de l'époque du Christ, encore moins tous ceux de l'histoire. Le terme représente généralement, surtout dans le 4ème évangile — comme l'expression le monde — les adversaires de Jésus. De même dans les paraboles. Le frère aîné du prodigue, les vigerons homicides, par exemple, sont à tort identifiés à la totalité du peuple juif, alors que Jésus veut condamner à travers l'incroyance et la jalousie de son temps l'infidélité qui nous menace tous.
De plus, l'image plutôt négative des pharisiens dans les évangiles doit être corrigée par une information objective tirée de la littérature rabbinique.
Les prises de position de Jésus sur les formes de pureté rituelle sont une caractéristique de son message. Mais on ne peut en tirer un principe d'opposition entre le judaïsme conçu comme « religion du rite » et le christianisme comme « religion de l'esprit ».

8. Les passages du NT qui ont trait à la destinée du peuple juif s'inscrivent dans la tradition des prophètes d'Israël, en associant à la menace du rejet la promesse d'une restauration définitive.

9. Quant à la passion du Christ, il est clair que le peuple juif comme tel n'est pas coupable de la condamnation et de la mise à mort de Jésus-Christ, ni du refus de sa mission messianique.
On ne peut suspecter d'emblée la bonne foi des juifs contemporains de Jésus, touchant leur fidélité au judaïsme et leur opposition au christianisme naissant.
Par ailleurs, d'un point de vue théologique, il y a lieu de souligner la solidarité de tous les hommes dans le péché. « Le Christ s'est soumis volontairement à la Passion et à la mort à cause des péchés de tous les hommes... » (Nostra Aetate 4; Catechismus Conc. Trident. Pars I Cap. V/11).

L'EGLISE ET LE PEUPLE JUIF

10. L'opinion courante qui consiste à affirmer que l'Eglise a pris la place du peuple juif comme institution de salut repose sur une interprétation facile d'après laquelle tout ce qui est nouveau remplace l'ancien; ainsi l'idée de nouvelle alliance évoque celle d'une ancienne alliance, celle de nouveau peuple de Dieu celle d'un ancient Israël, etc.
Dans la bible la promesse eschatologique d'une nouvelle alliance signifie essentiellement la restauration définitive et décisive de l'alliance, après la rupture causée par l'infidélité humaine.
D'après la foi chrétienne cette promesse s'est réalisée dans le Messie Jésus. L'Eglise ne peut s'appeler vraiment « peuple de la nouvelle alliance », que dans la mesure où elle vit — en tant que corps du Christ — le message et la réalité messianiques de Jésus. Elle ne le sera pleinement qu'à la fin des temps.

11. Le précepte fondamental du christianisme, celui de l'amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans PAT et confirmé par Jésus-Christ, oblige chrétiens et juifs dans toutes les relations humaines, sans exception.

12. On évitera de rabaisser le judaïsme biblique ou post-biblique: ses lois, ses institutions et sa manière de vivre, dans le but d'exalter le christianisme par des oppositions caricaturales mal situées: Légalisme — foi; chair — esprit; — crainte — amour; doctrine — vie; terre —ciel; culte — action; sclérose institutionnelle — élan prophétique; promesse — réalisations; ... Il s'agit en fait de tensions constructives existant au coeur de toute communauté d'ordre religieux et entre les communautés.

13. Le peuple juif est vraiment le prochain de l'Eglise et non son rival ou une minorité à assimiler.
La descendance d'Abraham et le peuple chrétien ne devraient pas entrer en concurrence dans l'histoire du salut. Par une dialectique de la grâce divine et de la liberté humaine, les chrétiens et les juifs remplissent chacun un rôle spécifique et se stimulent mutuellement en vue du salut des nations (Rom. 9-11).

14. C'est par la foi dans le Christ, lui-même profondément enraciné en Israël, que la communauté chrétienne participe aux promesses faites au peuple de Dieu.
D'après Paul, l'Eglise des non-juifs participe à la vocation et à la mission d'Israël (Rom. 11,16ss: l'olivier franc et les greffons; Eph. 2,19: concitoyens des saints).

15. La liturgie chrétienne et tout spécialement l'eucharistie, dans son contenu et sa forme, est intimement liée, par ses origines, à la pratique religieuse du peuple juif.
Les chrétiens ont appris des juifs à prier avec les psaumes et les textes de l'Ecriture, et à bénir Dieu pour ses dons.
Ils célèbrent dans les grandes fêtes chrétiennes le rappel des moments importants de l'Alliance, car Jésus-Christ, en célébrant les fêtes de Pâques et de la Pentecôte, a révélé la continuité du dessein de libération des hommes par le Père.
Ils peuvent encore découvrir dans le judaïsme la richesse de la liturgie domestique et familiale.

16. Les relations avec les juifs étant liées au mystère même de l'Eglise (Nostra Aetate 4), ce sont toutes les Eglises et communautés chrétiennes qui se trouvent appelées à les promouvoir.
L'unité chrétienne ne peut se réaliser sans un retour aux sources, non seulement en reprenant les relations là où elles se sont brisées, mais encore en retrouvant l'enracinement de Jésus et de son message dans l'histoire et la tradition de son peuple.
Exclure le judaïsme et donc aussi le judaïsme actuel du ressourcement chrétien serait méconnaître l'origine juive du christianisme.
D'autre part se rapprocher du judaïsme en vue d'un ressourcement chrétien doit aller de pair avec un respect profond pour le caractère propre et différent du judaïsme.

17. Les souffrances, les persécutions et la dispersion subies par les juifs ne sauraient être présentées comme une destinée immuable, ou pis encore, un châtiment!
Il faut dénoncer et combattre toutes les formes d'antisémitisme, surtout l'antisémitisme religieux toujours latent, pour être plus fidèle à la foi chrétienne et à la révélation divine et pour rendre possible des relations authentiques entre chrétiens et juifs, condition nécessaire pour l'instauration d'un monde plus humain.

18. Dans la mesure où le christianisme reconnaîtra dans le judaïsme la racine de sa propre foi et ne regardera plus le judaïsme comme une religion dévoyée ou dépassée, le témoignage missionnaire de l'Eglise ne visera plus la « conversion des juifs », au sens courant de ce terme: annexion ou prosélytisme.
Les chrétiens ont l'obligation de témoigner, surtout par leurs actes, de leur croyance en Jésus en tant que Messie. Ce témoignage, s'il veut être fidèle au message du Christ, doit être un message d'amour, de justice et de respect pour les autres. A l'égard du judaïsme surtout le témoignage chrétien doit être humble et respectueux, car il doit tenir compte des éléments communs de l'attente messianique juive et chrétienne.



* Document extrait de Bijdragen 37 (1976) 2-35 pp. 2-8: « Le Dialogue Judéo-Chrétien: Un Défi à la Théologie? Questions ouvertes et clefs d'interprétation », Luc Dequeker.
1. Le document publié le 3 janvier 1975 émane de la « Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme » au Sécrétariat pour l'Unité des chrétiens. Il est daté du 1 décembre 1974. Voir La Documentation Catholique LXXII (1975) n. 2, pp. 59-61. Pour l'histoire et les nouvelles perspectives des relations judéo-chrétiennes on peut consulter J. Radermakers, Sens d'un dialogue judéo-chrétien, dans Lumen Vitate, mars 1975.
2. Voir La Documentation Catholique LXX (1973)
n. 9, pp. 419-422.
3. Le premier projet, présenté à la Session plénière du Sécrétariat pour l'Unité des Chrétiens, après consultation de 21 experts catholiques de 14 pays, date de 1969. Il a été publié prématurément aux Etats Unis (The Catholic Review, Baltimore, 12 décembre 1969).
4. « Bien que le christianisme soit né dans le judaïsme et qu'il en ait reçu certains éléments essentiels de sa foi et de son culte, le fossé s'est creusé de plus en plus au point d'en arriver presque à une méconnaissance de part et d'autre » (Introduction).
5. « On stimulera la recherche des spécialistes sur les problèmes touchant le judaïsme et les relations judéo-chrétiennes, spécialement dans le domaine de l'exégèse, de la théologie, de l'histoire et de la sociologie » (I).
6. Voir SIDIC (Service International de Documentation Judéo-Chrétienne), 3 (1970): Textes et Documents.
7. Les membres du comité de rédaction étaient: P.M. Bogaert, L. Dequeker, M.H. Fournier, P. Fransen, G.P. Passelecq, J. Radermakers, A. Schoors.
Il s'agissait de développer les implications de Nostra Aetate et de mettre à la portée des responsables de l'enseignement chrétien, sous une forme facile à consulter, en attendant de plus amples commentaires, une formulation corrigée et cohérente d'erreurs séculaires qui ont donné lieu à de tragiques malentendus.
Pour une étude du dossier « l'enseignement chrétien et les juifs » consultez J. Isaac, L'enseignement du mépris, Paris 1962; F. Lovsky, L'antisémitisme chrétien, Paris 1970; et les deux enquêtes de P. Demann, Les juifs dans la caéchèse chrétienne (Cahiers sioniens 1952, n. 3-4), et de Fr. Houtart-G. Lemercinier (ed.), Les juifs dans la catéchèse. Etude sur la transmission des codes religieux, Bruxelles 1972 (voir surtout pp. 59-68: Les théories théologiques. 1: Une théorie dogmatique et apologétique. 2: Une théorie sur la place d'Israël dans l'Histoire du Salut.) Voir aussi: Claire Huchet Bishop, How Catholics look at Jews. Inquiries into Italian, Spanish and French Teaching Materials, Paulist Press New York, 1974. Toute remarque susceptible d'améliorer ce document sera la bienvenue.

 

 

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