L’appel dans l’appel

par Sr Oonah O’Shea

Lorsque j’ai rejoint les sœurs de Sion en 1968, j’étais loin de penser qu’un peu plus de 20 ans plus tard, j’allais répondre à un autre appel.

J’étais enthousiasmée par cette ouverture

Cette fois, il s’agissait d’être membre fondateur pour la Congrégation, dans un pays asiatique : les Philippines. En 1986, la Congrégation a pris la décision de regarder au-delà des pays où elle s’était déjà établie, vers de nouveaux horizons. On a demandé aux sœurs d’Australie d’étudier les possibilités qui s’offraient à nous en Asie. J’étais enthousiasmée par cette ouverture et j’étais prête à me porter volontaire. J’avais fait une courte expérience en Asie (Inde) en y suivant quelques cours, et je pensais que nous avions beaucoup à apprendre de cette partie du monde, si riche en peuples, en cultures et qui est le berceau de nombreuses religions.

Nous avions beaucoup à apprendre

Après quelques recherches, il a été décidé de faire une fondation aux Philippines. Nous avons choisi de nous installer dans une zone rurale où la majorité des habitants sont pauvres et luttent pour gagner leur vie. Après avoir essayé d’apprendre la langue et m’être quelque peu acculturée, j’ai entrepris de travailler à l’autonomisation des femmes de la région, en créant une ONG (KUMARE) pour les aider à lancer, ou soutenir, des projets visant à assurer des moyens de subsistance. Au fil des ans, l’ONG a élargi ses programmes : écologie, prévention des catastrophes, éducation et formation pour les membres de KUMARE, octroi de bourses d’études pour leurs enfants. L’ONG a aujourd’hui plus de 25 ans, s’étend sur cinq municipalités locales et compte plus de 2 500 membres actifs.

Notre diversité culturelle est un enrichissement supplémentaire

A propos de notre communauté, nous étions initialement deux Australiennes en 1990. En 1995, une sœur du Royaume-Uni nous a rejointes. Puis, nous sommes devenues une communauté de huit personnes : quatre Philippines, une Brésilienne, une Indonésienne, une Anglaise et une Australienne. Notre diversité culturelle est un enrichissement supplémentaire à celui de vivre et travailler aux côtés du peuple philippin.