Pour une Education à l’Action : l’urgence d’un leadership interreligieux pour le bien de tous

15 mai 2019

Au cours de la Conférence Internationale intitulée « Pour une Education à l’Action », qui s’est tenue le 7 mai 2019 à Rome, Sœur Lucy Thorson (Canada) a participé à une table-ronde dont la thématique était « un leadership interreligieux : une force pour susciter un changement positif dans les enjeux mondiaux ».

La table-ronde interactive au John Paul II Center for Interreligious Dialogue.

Plus de 150 personnes ont pris part à cet événement, lequel a marqué le 10ème anniversaire du Programme Interreligieux. Il s’est déroulé au John Paul II Center de l’Université Pontificale St Thomas d’Aquin, à Rome. Sont venus de divers pays (USA, Canada, Palestine, Hollande et aussi de la ville de Rome) de nombreux responsables du dialogue interreligieux, dont l’expérience œcuménique recouvrait le christianisme, le judaïsme, l’islam et le bouddhisme, entre autres.

A la table-ronde interactive à laquelle Sr Lucy participait, le débat portait sur la manière dont les responsables interreligieux passent de la théorie à la pratique, montent des réseaux et suscitent des initiatives efficaces pour relever les défis mondiaux actuels.

Aux côtés de Sr Lucy se trouvaient : Huda Abuarquob, directrice régionale de l’Alliance pour la Paix au Proche-Orient, Aart Bos, directeur de MasterPeace et Joyce Dubensky, directrice du centre Tanenbaum pour la Compréhension Interreligieuse, qui était également la modératrice du groupe.

Les conférencièrs : Joyce Dubensky, Aart Bos, Huda Abuarquob et Lucy Thorson.

Ils ont ensemble exploré la question de savoir comment la connaissance de différentes traditions de croyance peut se traduire en une action collaborative commune, ceci dans le but de résoudre les conflits de manière pacifique. Les intervenants ont fait appel à leurs expériences au Moyen-Orient ainsi qu’à leurs actions menées auprès des réfugiés et des immigrants. Ils ont salué l’approche ascendante des mouvements pacifistes travaillant sur le terrain, suivant le principe selon lequel chacun doit apporter sa pierre à l’édifice.

Ils ont également discuté des moyens d’impliquer les jeunes dans les conflits du monde actuel. Ils se sont ensuite penchés sur le rôle de l’éducation et de la sensibilisation dans les écoles : le but est de créer une nouvelle génération de responsables interreligieux et de garantir que le dialogue œcuménique devienne et demeure une pratique courante sur la scène mondiale.

Lucy a souligné qu’aujourd’hui les actions collaboratives sont une nécessité, pas un luxe.

Sœur Lucy a évoqué ses nombreuses années de ministère passées en Israël et à Rome en tant que sœur de Sion. Pendant 17 ans, elle a occupé à Jérusalem la fonction de présidente de la Fraternité Œcuménique de Théologie d’Israël. A Rome, elle fut la directrice du SIDIC, Centre International pour les Relations entre Juifs et Chrétiens, fondé en 1965 à la demande des Pères du Concile de Vatican II.

Lucy a rappelé la vision de ND de Sion concernant les relations interreligieuses, et de manière très concrète, les initiatives sociales et culturelles mises en place, partout dans le monde, par les écoles de ND de Sion, ainsi que dans les centres de formation pour adultes. Selon elle, l’éducation doit apporter aux futurs responsables une base solide concernant l’action œcuménique, pour le bien commun de tous. « Je suis convaincue, dit-elle, que le dialogue interreligieux d’aujourd’hui et les actions collaboratives sont une nécessité, pas un luxe. »

Les participants ont noué des contacts au «marché aux idées».

Pour compléter cette série de tables-rondes, un « marché aux idées » avait été organisé. Composé de 20 stands, il a donné lieu à des discussions très animées. Pendant ces échanges informels, anciens étudiants et participants, laïcs comme religieux, ont réitéré l’importance de l’éducation comme principe d’action dans les relations interreligieuses.

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