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Regard d'un chrétien vivant en Israël sur la mère de Jésus
Marcel Dubois
Marie et le destin du peuple juif
La lecture mariale de l'Ancien Testament: une exégèse chrétienne traditionnelle
Le recours à l'Ancien Testament, pour éclairer et comprendre le mystère de Notre Dame en sa personne et en sa vocation, est une démarche traditionnelle de la foi et de la dévotion chrétiennes. Le modèle nous en est proposé par le Nouveau Testament lui-même et, de façon exemplaire par l'évangile de saint Luc.
Marie est fille du peuple juif selon la chair. Marie est annoncée et figurée par la vocation et le destin de son peuple.
La tradition de l'Eglise, aussi bien dans les écrits des Pères que dans la liturgie et l'iconographie, témoigne de cette double certitude, fondée sur une lecture mariale de la Bible et l'histoire sainte d'Israël.
Fille du peuple juif selon la chair, l'Eglise l'a chantée en la représentant comme la fleur de la tige de Jessé: Stirpis davidicae regia proies,' et dans la plupart des cathédrales, l'arbre de Jessé a été l'un des thèmes qui ont le plus généreusement inspiré les artistes chrétiens... Marie apparaît au tympan des églises entourée des rois d'Israël, David et Salomon en particulier, dont son fils accomplira la royauté. La brève allusion de Paul dans l'Epitre aux Galates, en dépit de sa concision, est venue fonder et confirmer cette conviction d'une appartenance charnelle de Jésus au peuple de la Loi. par l'intermédiaire d'une femme d'Israël: natum ex muliere, factum sub lege.
Annoncée et figurée par la vocation et le destin de son peuple, et d'abord par toutes les saintes femmes de l'Ancien Testament. Ici encore. la liturgie et l'art chrétiens se sont plu à représener Marie au milieu des grandes figures féminines de la Bible. Rachel, Sara, Rebecca, Ruth, Judith, Esther, apparaissent à côté d'elle pour illustrer la lente préparation qui trouve en elle son achèvement...
Mais la tradition chrétienne e discerné, dans la Bible, d'autres annonces et d'autres figures de Marie que ces visages de femme. Elle a compris les événements décisifs de sa vie, sa vocation, sa fidélité, la venue et la demeure de Dieu en elle, en relisant les grands événements de la vie de son peuple, les annonciations, les théophanies, les appels de Dieu à Israël, la présence de la gloire de Dieu dans l'arche d'alliance et dans le Temple de Jérusalem. Nous en trouvons de multiples traces dans la liturgie des fêtes de la Vierge.
Ce n'est point mon propos de faire l'inventaire de ce trésor. J'ai voulu rappeler brièvement ces choses pour souligner le fait qu'il y a, dans la tradition chrétienne, une lecture mariale de l'Ancien Testament. dont le bénéfice est à la fois de marquer l'appartenance de Notre Dame au peuple d'Israël selon la chair, et de discerner dans l'aventure théologale de ce peuple des traits qui annoncent et préparent la vocation de Marie.
Telles sont les deux certitudes qui fondent — ou devraient fonder — toute théologie biblique du mystère de Marie. La première insiste sur la continuité de l'histoire du salut et son enracinement dans l'histoire d'Israël, la seconde sur la nouveauté, la radicale originalité de la lecture proprement chrétienne de la Bible, lecture typologique dont le Christ est la clé et selon laquelle le Nouveau Testament est l'accomplissement de l'Ancien. Ces deux certitudes se complètent, se confortent et se contrôlent mutuellement. Il importe de les tenir ensemble. mais il faut reconnaitre que cet équilibre est difficile et n'a pas toujours été gardé.
Conditions pour une approche renouvelée du mystère de Marie
Les notes publiées en juin 1985 par la Commission pontificale pour les relations religieuses avec le judaïsme ont souligné cette difficulté:
La singularité et la difficulté de l'enseignement chrétien concernant les juifs et le judaïsme consistent surtout en ce qu'il exige de tenir en même temps les termes de plusieurs couples, en lesquels s'exprime le rapport entre les deux économies de l'Ancien et du Nouveau Testament: promesse et accomplissement - continuité et nouveauté - singularité et universalité - unicité et exemplarité...2
Vous comprenez certainement l'importance de ces remarques pour notre présente réflexion. Elles proposent les conditions de cette théologie du mystère de Marie. laque/le est tout ensemble fille d'Israël et Mère de Jésus, Fils de Dieu. La théologie mariale apparaît, en effet, comme un point d'application particulier de la théologie du mystère d'Israël. Dans cette perspective, il est certain que les récents documents de l'Eglise, sur ce mystère et sur les rapports entre juifs et chrétiens, aident à renouveler le regard dans la contemplation du mystère de Marie à partir de la Bible. C'est dans cet esprit que je voudrais partager simplement avec vous les découvertes que nous permettent de faire une approche renouvelée de la réalité juive, du peuple juif, de son identité et de sa vocation, en particulier si cette approche est vécue dans une présence permanente à son existence et à sa fidélité de tous les jours.
Ici fa. relève les dangers que comporte la typologie chrétienne: si elle est a une remarquable clé d'intelligibilité pour comprendre la continuité et le progrès de l'histoire du salut», elle risque d'obscurcir, de nier a la valeur positive des realia du peuple de la Bible», Deux exemples nous sont donnés de l'approche de St Thomas d'Aquin, nous invitant è a retourner de la réalité vers la ligure, de l'accomplissement à la promesse, pour découvrir le réalisme et le dynamisme de celles-ci »,
Il est facile de pressentir quelles peuvent être les conséquences d'une telle vue des choses lors qu'il s'agit du mystère de Marie, surtout si la figure n'est plus seulement telle ou telle des réalités, des realia, du peuple d'Israël, mais la réalité qu'est le peuple d'Israël lui-même. Si Marie est en vérité fille du peuple juif selon la chair, si sa vocation et sa destinée sont annoncées et figurées par la vocation et la destinée de ce peuple, la typologie s'enracine dans la réalité du peuple dont elle est issue et dont elle accomplit la fidélité. Il y a donc entre la personne de Marie et la personnalité de son peuple tel qu'il apparaît aux yeux de Dieu qui l'a choisi, une permanente correspondance entre la réalité et la figure, une mystérieuse coïncidence de l'accomplissement et de la promesse. Marie apparaît comme celle qui accomplit la vocation et la destinée d'Israël, mais en même temps le réalisme de la figure d'Israël aide à percevoir la mystère dont Marie est l'achèvement.
De cet éclairage mutuel, le rapport entre Marie et Israël propose un modèle exemplaire que j'ap pellerais volontiers, au risque de paraître abscons ou pédant, une typologie existentielle et perma nente La mystérieuse existence d'Israël, y compris celle du peuple juif aujourd'hui, est le type privilégié de la Vierge, fille de Sion et de celle qui s'est déclarée la servante du Seigneur. Dans une 2e partie, ta. développe deux titres de Marie: Fille de Sion et Servante du Seigneur, qui sont, pense-t-il, a les traits par lesquels la personne de Marie se rattache le plus intimement à son peuple t Nous passons directement ici à le 3e partie.
Marie, à la jointure de deux alliances
Marie, Fille de Sion et Servante du Seigneur, nous apparaît comme se tenant à la jointure de deux alliances. Si nous pouvions voir Marie comme Dieu la voit et surtout voir ce qu'Il voit lorsqu'il réalise cette initiative inouïe qu'est l'Immaculée Conception, nous aurions la clé du mystère des rapports entre Israël et l'Eglise. Il choisit en effet une jeune fille en qui s'accomplissent la fidélité, l'attente, l'espérance du peuple de la promesse, pour la préparer, en vertu des mérites de Celui qui sera son fils, à être la première des sauvés, la mère, le modèle, de tous les bénéficiaires du salut. Pleinement juive et pleinement nouvelle: Mirabilaer creata. mirabilius retormata. Tout ensemble la plus accomplie de toutes les filles d'Israël et l'icône eschatologique de toute l'Eglise et de toute sainteté chrétienne. Elle réunit, dans une même fidélité, la vocation qui est celle de son peuple et la vocation de Mère de Dieu.
Marie et la réalité juive
Ceci nous fait entrevoir en quelle lumière nous pouvons considérer, pour les éclairer l'un par l'autre. le mystère de Marie et le mystère d'Israël. Cette position unique de Marie, à la jointure des deux alliances, nous introduit, en effet, à une lecture midrashique du destin juif à partir du destin de Marie et à une compréhension plus proche et plus concrète du mystère de Marie à l'aide d'une lecture midrashique du destin juif. C'est ce que je voulais dire tout à l'heure en parlant d'une typologie existentielle et permanente. Telle est la découverte que peuvent apporter à leurs frères les chrétiens qui ont le privilège et la responsabilité de vivre au milieu du peuple juif, et qu'ils désirent Partager avec vous.
Un des progrès les plus notables de la réflexion de VEg/ise, en particulier depuis le Concile, a été la redécouverte de l'identité d'Israël dans la lumière où Dieu le voit. Parmi d'autres documents, je me réfère ici à ce qui en est dit dans le texte publié par le Comité épiscopal français, à la veille de la Pâque juive en 1973, car on y discerne le développement et la mise en oeuvre des principes définis par le Concile? On y lit en particulier l'affirmation que l'existence du peuple juif, non seulement interroge la conscience chrétienne, mais qu'elle constitue de plus en plus, pour les chrétiens, « une donnée qui peut les faire accéder à une meilleure compréhension de leur foi et éclairer leur vie».
On ne saurait proposer un regard plus positif sur la réalité juive. Ce qui est particulièrement important. c'est ce qui est entendu ici par l'a existence juive ». Il s'agit, bien entendu, de I'« existence actuelle du peuple juif», mais aussi de « sa condition précaire au long de son histoire, son espérance, les épreuves tragiques qu'il a connues dans le passé et surtout dans les temps modernes, son rassemblement partiel sur la terre de la Bible ».
Le texte précise un peu plus loin: « Le judaïsme doit être regardé par les chrétiens comme une réalité non seulement sociale et historique, mais surtout religieuse; non pas comme la relique d'un passé vénérable et révolu, mais comme une réalité vivante à travers le temps ro.
Un parallélisme étonnant de destin
des caractères communs
Et quels sont les signes qui manifestent aux chrétiens cette vitalité du peuple juif et le caractère particulier de son existence?
Le document des évêques répond: « Le témoignage de sa fidélité collective au Dieu unique, sa ferveur à scruter les Ecritures pour découvrir, à la lumière de la Révélation, le sens de la vie humaine, sa recherche d'identité au milieu des autres hommes, son effort constant de rassemblement en une communauté réunifiée ».
Je crois qu'un juif reconnaîtrait, dans ces quelques traits. les caractéristiques de son identité et de son histoire, la conscience qu'il a de son destin particulier. Or, le texte les rappelle pour inviter les chrétiens à considérer la réalité juive au niveau même de leur foi: a Ces signes nous posent. à nous, chrétiens, une question qui touche le coeur de notre foi: quelle est la mission propre du peuple juif dans le plan de Dieu? ». Jamais la question n'avait été posée solennellement en termes aussi clairs et aussi directement liés au contenu même de la foi.
Le mystère de Marie peut nous aider à découvrir la signification théologicale de ce destin, l'élection, l'appel et les promesses qui y sont inscrites, et celui-ci en retour peut nous aider à comprendre quelle attente et quelle fidélité le mystère de Marie vient accomplir.
Je vous avouerai, à ce propos, que les mystères du Rosaire, par leur grand rythme fondamental, qui va de l'annonce à la gloire, de la promesse à l'accomplissement, m'ont aidé à pénétrer un peu mieux dans la compréhension du mystère d'Israël. Il n'est pas sans intérêt de le rappeler en ce début du mois d'octobre J'ai souvent rêvé de créer, à Jérusalem, une manière particulière de dire le Rosaire, qui aurait pour titre « Le Rosaire en Israël ». Non seulement parce qu'il est possible de contempler les divers mystères dans les endroits mêmes où ils ont été vécus par Marie et Jésus, et qu'il y a un parallélisme étonnant entre les étapes du destin de Marie et celles du destin de son peuple qui permet de les éclairer l'un par l'autre. A cet égard, une telle méditation est possible pour tout chrétien et c'est par cette évocation que le voudrais terminer mon exposé.
Au principe, pour Marie comme pour Israël, tout commence par un choix gratuit, une élection selon laquelle ils dépendent, l'un et l'autre de l'initiative de Dieu.
C'est, ici et là, la môme économie de gratuité. Marie et Israël sont l'un et l'autre suspendus au don de Dieu qui les a élus. Le don de la Torah et la plénitude de grâce manifestée à l'Annonciation relèvent d'une dilection originelle dont le secret est en Dieu.
une même disponibilité
Si nous considérons, à présent, l'attitude d'Israël et de Marie devant cette initiative de Dieu, nous les voyons invités l'un et l'autre à la même attente, à la même écoute, à la même disponibilité.
D'après ce que nous pressentons en lisant l'évangile de Luc, Marie attend. Son coeur est éveillé dans l'espérance, la sienne et celle de son peuple, celle de tous ceux « qui attendent la consolation d'Israël. Cette attente est une attention, car elle est tendue vers l'écoute, toute disponibilité et ouverture à l'égard de Celui qui doit venir. Marie écoute et elle entend, elle reconnaît Celui qui lui parle et comprend de quoi il lui parle. « Celui qui est de Dieu, entend la Parole de Dieu ». Elle répond et elle acquiesce: Ecce. Flat. Hineni. Me voici. La parole entendue est en elle invitation et réponse, elle part de Dieu et revient vers Lui. Marie garde la parole. la méditant dans son coeur, saint Luc y revient à deux reprises. Elle se laisse garder par elle, dans un coeur fidèle et disponible. Attente, écoute, accueil, ouverture et réponse, garde de la parole, fidélité à la parole, tels sont bien les traits et les attitudes de notre mère tels que nous les présente saint Luc dans l'évangile de l'enfance.
Ce sont ces mêmes traits et cette même attitude qui caractérisent Israël tout au long de son parcours à travers le temps, dans la Bible et dans son histoire. Israël attend. Il est, par excellence, le peuple de l'attente. Il témoigne d'une attente, celle du besoin que l'homme a de Dieu, celle de la certitude que le Messie viendra. Une attente tellement longue et tellement impatiente à certaines heures qu'elle risque de se décourager et de tomber dans la désespérance. Rappelez-vous l'aveu que Claudel met sur les lèvres de Pensée de Coi/fontaine, la jeune fille juive du Père humilié: «Tant d'attente, que nous n'avons pu arriver à changer d'attitude, tant de foi dans la promesse qui n'était pas réalisée, que nous n'avons pu y croire du moment où on nous a dit qu'elle l'était»4
C'est pourquoi Israël est invité à l'attention: Shema Israel. Scoute Israël. Et comme Abraham, le premier interpellé, Israël répond: Hineni, me voici, ou, en réponse à l'alliance du Sinaï: Toutes les paroles que le Seigneur a prononcées, nous les mettrons en pratique, Tout ce que le Seigneur a da, nous le ferons et nous y obéirons (Ex. 24,3-7).
Israël répond par sa teschuva, à longueur de vie, dans la fidélité à la parole qu'est la Torah. Ce qu'il répond, le secret de sa réponse, Dieu en connaît la signification et la profondeur. Cette parole entendue, et à laquelle il a répondu, il la garde, il la médite, il la scrute, il l'étudie, il la commente, nuit et jour dans l'étude et la prière.
Ainsi, du côté de ce que nous pourrions appeler les mystères joyeux, c'est, de la part de Dieu, la môme irruption d'un choix et d'une annonce, de la part d'Israël et de Marie, le même accueil, la même fidélité, la même réponse fondée sur la mémoire de la Parole entendue.
Au terme, du côté des mystères glorieux, nous savons, par la révélation et par la longue méditation de l'Eglise, comment la Parole est restée présente à Marie, comment elle s'est développée, tout au long d'une vie fidèle, de ('annonciation à l'assomption, du premier appel à l'entrée dans le Royaume.
Pour ce qui est d'Israël, nous connaissons par la foi, par ce que saint Paul nous en dit que « les dons de Dieu sont sans repentance » et que u tout Israël sera sauvé ». Le destin de Marie vient conforter cette espérance.
l'épreuve de la souffrance
Entre les deux, entre l'élection et le salut, entre l'annonciation et la gloire de l'assomption, Marie a rencontré la croix et traversé le mystère de la Compassion. Un mystère qui dure à travers le temps: Stat crux Oum volvitur orbis. Stabat Mater. Elle est présente à l'heure du salut. Elle demeure présente à la longue passion de l'Eglise tout au long du temps de ce monde.
Le parallélisme que nous avons découvert nous permet d'éclairer, par le mystère de la compassion, la signification mystérieuse de ce long pâtir, la longue épreuve de souffrance et d'errance du peuple juif à travers l'histoire. Incertitude de l'exil. Obscurité du ghetto. Détresse de la pire des solitudes. celle de la haine et de la persécution. Scandale incompréhensible et tragique de l'Holocauste.
Que mes amis juifs me pardonnent si je leur parais ici annexer à la Passion du Christ un océan de peine, dont seuls ils ont connu l'abîme Et cependant, m'adressant à mes frères chrétiens, je ne peux pas ne pas leur exprimer ma conviction. De même que l'intelligibilité transcendante de l'Holocauste ne peut être perçue, par nous chrétiens, qu'en une lumière qui vient d'en haut et qui passe,selon notre foi, par le mystère de la Croix, de mème l'aventure douloureuse du peuple juif, tout au long de sa durée, ne peut être perçue qu'a la lumière de la Compassion.
Il y e entre le destin d'Israël et le destin de Marie un parallélisme et une relation harmonique qui nous invitent à l'attention et nous introduisent dans leur découverte respective.
La prière et la réflexion chrétiennes redécouvrent, de nos jours, la figure de Marie comme icône eschatologique de l'Eglise. Comme l'écrit le Cardinal Ratzinger: « L'Eglise a besoin du mystère marial et elle est elle-même un mystère marial »y Le progrès de la réflexion chrétienne sur les rapports entre l'Eglise et Israël nous invite, de la même manière, à voir en Marie, avec un réalisme nouveau, l'image d'Israël dont elle récapitule et accomplit la vocation. test encore le Cardinal Ratzinger qui écrit: « A l'instant de son Oui, Marie est Israël en personne, l'Eglise en personne et comme personne »6
J'ai essayé de vous dire comment cela était perçu par un chrétien qui vit, en Israël. au milieu du peuple juif. La contemplation du mystère de Marie m'a aidé à progresser quelque peu dans la compréhension du peuple juif. Mais le mystère d'Israël m'est apparu, de plus en plus clairement, comme la parabole toujours actuelle et toujours vivante du mystère de Marie.
Le P. Marcel Dubois est un dominicain vivant à Jérusalem depuis de nombreuses années. Professeur de philosophie du Moyen Age à l'Université Hébraïque de Jérusalem, il est aussi très engagé dans le dialogue entre juifs et chrétiens, au niveau national et international.
Nous ne reproduisons ici qu'en partie le texte de la causerie qu'ii a donnée à Home lors du 6e Symposium manologique international. On pourra lire le texte intégral dans les Actes du Symposium pp. 39-65 (voir indications P. 3).
1. Dans le cantique O quam glortitica lute coruscas..
2. Notes de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le Judaïsme, 24 juin 1985.
3. Cf. Doc. Cath. 6-5-1973, N. 1631. pp. 4M-422 ou revue SIDIC vol. VI. N. 2 - 1973.
4. Cf. P. Claudel: Le Père humilié, acte I sc. 2.
5. J. Ratzinger, H. von Balthasar: Marie, Première Eglise. Trad. franc., éd. Paul, Paris-Montréal 1981, p. 14.
6. Ibid., p. 31.