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Chroniques
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COMPTE-RENDU DU SECOND COURS DE JUDAISW ORGANISE PAR L’ARCHEVECHE,ANGLICAN .A JERUSALEM -.Avril 1966 (publié en février 1967)
En avril 1966, l’Archevêché anglican de Jérusalem voulut bien parrainer le second cours aocéléré d'études juives. Le premier, en 1963, considéra le judaisme rabbinique en général; le theme d'étude au cours de 1966 était la relation entre les liturgies juives et chrétiennes. Les , conf érences: furent publiées en février 1967 et peuvent être obtenues chez: Révérend Peter Schneider, 19, rue Jabotinsky,'Jérusalem, Israël (prix: 1 dollard).
Les comptes-rendus se composent de 6 conférences, quatre d'éminents pasteurs anglicans et deux 4e Rabbins,israeljleg:
1) Une:Introduction aux relations entre la liturgie synagogale et écolésiale par le Révérend 'Harry Ellison
2) Une Initiation au Sidur par le Révérend Dr. Hans Kosmala
3) Le Service du Sabbat par le Révérend Dr. Mass Boertien
4) Un exposé, sur la liturgie du Dr. Levertoff: 'Le repas du Divin Roi" par le Révérend Peter Schneider
5) Une Initiation aux Concepts de la prière particulière au Talmud par le Rabbin Dr. Joseph Heinemann
6) Rénovation de la liturgie juive en Israël par le Rabbin Dr. Yaacob Cohen La même communauté prévoit le troisième cours de judaïsme pour 1969 et son thè me sera "Le Mysticisme juif".
La valeur de ce genre de conférences sur les relations judéo-chrétiennes tient en ces mots du Rév. P.Sohneider, écrivant dans l’épilogue:
"La plupart des chrétiens ont pris conscience de notre dette envers le peuple juif pour l'Ànoien Testament (et aussi d'un autre point de vue pour une grande partie du Nouveau Testament). Mais peu dechrétiens savent qu'Il existe une dette parallèle envers la Synagogue dans le domaine de notre culte. Pour la plupart d'entre nous, ceci fut une découverte que nous fimes lors de notre second cours. Ceci est dû au fait que toute étude de la liturgie juive est aussi une étude des origines de notre culte chrétien. Cette étude de nos origines et de nos sources a également un aspect oecuménique, car ces origines et ces sources sont communes à toutes les liturgies chrétiennes.
Lucilie Poulin
Symposium de Strasbourg - 16 au 20 juillet 1967
Sous la présidence de Mgr. Ramselaar de Hollande, un groupe d'une tre taine de catholiques, ayant une part active dans le champ des _relations judéo chrétiennes, se rencontrèrent à Strasbourg, France, du 16 au 20 juillet, dans 1 but de mûrir la pensée catholique sur les différents aspects de notre parenté a vec le Peuple juif. Etaient présents également plusieurs. invités juifs et pro testants.
La session s'ouvrit par un message de Mgr. Elchinger, évêque de Stras bourg, qui est bien connu pour ses interventions au Concile Vatican sur le questions des relations entre l'Eglise et les juifs. Il voyait dans cette rencontre l'occasion pour I"Eglise de progresser, par un nouvel éclairage dams la, ligne du Concile, dans la connaissance qu'elle a d?elle-même, et dans I7 enseigne ment qu’elle dispense.
Les conférenciers, le Professeur André Neher de l'Université de Stras bourg, le Père Kurt Hruby de 1T:institut catholique de Paris et le Père Eckert d Cologne développèrent le thème du "Messianisme".
DUntéressantes discussions suivirent les conférences et des question visant directement les relations judéo-chrétiennes furent posées. Les parti cipants apprécièrent spécialement la contribution des hôtes juifs. En plus de points adoptés sur les principes du dialogue, le groupe, qui comprenait des re présentants de douze pays, formula une déclaration sur la situation politique& tuelle dflsraël.
Le Symposium se termina par une visite à la résidence de Mgr. 'Elchir ger, dont la brève déclaration fut un des sommets de la rencontre. 11 encourage les catholiques à continuer le travail dans l'esprit du Concile, spécialement E éliminant les restes d'antisémitisme et ses racines chrétiennes. Sur le plan lx sitif, .il faut approfondir notre conception de la mission réelle des juifs dal le plan de Dieu, les accepter tels qwils sont en dehors de toute perspective de conversion,.
L'évêque exprima trois désirs:
1 - Une extension du Document conciliaire relatif aux juifs parlant des valet réelles du juda!sme et de son existence religieuse post-biblique.
2 - Une adaptation de la liturgie du Vendredi Saint à l'esprit du Concile, en qui concerne au moins ''la prière des fidèles" pour le Peuple juif.
3 - que les catholiques essaient de comprendre ce que signifie l'Etat d' Isr pour un juif, en tant que réalité religieuse. Point n'est besoin de leur dispu les lieux saints, puisque cette terre est le théatre de leur propre histoire.
L. Frizzell
WHEELING, West 'Virginia, U.S.A., juillet 1967
Du 26 juin au 7 juillet 1967, a eu lieu à Wheeling, West Virginia, U.S.A. un ":Institue of Jewish studies", sous le patronage de l'Université de Wheeling et la communauté juive réformée de Wheeling; la majorité des participants étaient des professeurs de théologie et d'histoire de la plupart des régions métropolitaines des U.S.A. Parmi les conférenciers se trouvaient le Rabbin Arthur Gilbert et le Révérend Edward Flannery.
Par des conférences et des discussions quotidiennes au sujet de l'histoire juive, dè la philosophie-théologie,et del'antisémitisme, la session contribua largement au développement du dialogue judéo-chrétien en Amérique, qui - après une première période, de contacts d'amitié surtout - se situait ainsi désormais à un niveau plus profond. Une étude sérieuse des racines du judaïsme et du christianisme, leurs relations mutuelles au long des vingt siècles de christianisme,(antisémitisme, influence réciproque) et les tendances idéologiques actuelles du "dialogue" aidèrent les membres de chaque groupe à reconnaftre l'existence indépendante et les valeurs positives "de l'autre" dans le plan de Dieu. C'est seulement de cette manière que chrétiens et juifs apprécieront davantage tout d'abord leur propre héritage spirituel et ensuite leurs liens réciproques, tout en évitant un certain syncrétisme superficiel en parlant de "réunion" et de "fusion" (deux mots qui apparurent dans le rapport que nous avons reçu de la conférence de Wheeling) ce qui fausserait la véritable nature de nos relations.
(On projette de continuer et d'améliorer ce genre de session d'études à des niveaux variés).
Lucilie Poulin
ESPAGNE
Nous venons de recevoir - avec un retard bien compréhensible à cause de l'ampleur de la tache - la relation du beau travail de révision des livres autorisés pour les classes primaires de Madrid,fait sous la direction du Professeur D. Celestino Rodriguez Mondigorria S.N., membre de 1"Amistad Judeo-Cristiana de Madrid. Ce travail n'est pas fini car chaque province d'Espagne a ses livres. Mais telle qu'elle est, la relation est déjà parlante. En effet, un rapide examen de ce texte montre immédiatement que les directives de Vatican II ont été déjà mises en pratique: le rapport note que parmi les 159 livres examinés, 122 ne contiennent plus rien de contraire à l'esprit de la Déclaration, 3 méritent une mention spéciale pour leur caractère pédagogique et constructif et 29 contiennent encore des passages' a raviser en totalité ou en partie
(dont 28 contre les juifs et 1 contre les Arabes).
Elsa Pariente
UNE NOUVELLE PRISE DE CONSCIENCE SUR LES RELATIONS AMERICAINES.JUDEO °'CHRETIENNES
Après la guerre israel-arabe, des commentaires parus dans lia presse américaine sur les relations judéo-chrétiennes ont révélé, de la part des deux communautés, une nouvelle prise de conscience concernant le "dialogue",qui doit être repensé à la lumière des évènements récents et des réactions qu’ils ont suscités.
Plusieurs Rabbins ont sérieusement douté de la sincérité des chrétiens engagés dans le dialogue avec les juifs, étant donné leur apparente inertie, et l'absence d'une prise de position positive, face à la menace qui pesait sur l'existence même des 'Israéliens.
Cette inertie des chrétiens fut attribuée à leur méconnaissance, non seulement de la raison d'être du peuple juif, mais encore de la relation entre le peuple juif et la terre d'Israël - "son centre". Cependant certains juifs reprochèrent pas aux chrétiens leur incompréhension vis à fis de ce peuple et de son centre enfIsraël. En fait, ben nombre d'entre eux reconnurent quleux-mêmes n'avaient qu'une vague conscience de la pleine signification du peuple juif jusqu'à ce qu'éclata la crise. A partir du moment où la survie du peuple juif fut en jeu, les juifs américains réalisèrent les liens profonds qui les unissaient àlIsraël". (John B. Sheerin, CSP. Editeur du "Catholic World").
L’importance de cette découverte est énorme, dans le pays où réside la communauté juive la plus nombreuse du monde, et oû les contacts s'amorcent facilement et sur une large échelle, sans la profondeur qu'on pourrait désirer.
Après le premier choc à la découverte des profondes divergences existant encore entre les deux communautés, les partisans du dialogue poursuivent leurs études pour ré-évaluer et améliorer les fondements de leurs échanges. ff.I1 est temps également de mettre fin, une fois pour toutes, aux échanges interconfessionnels trop faciles et superficiels: tea-parties de femmes engagées sur le plan religieux, clubs d'amitié, banquets de remerciements pour des "goyim" qui ne les méritent pas, célébrations communes d'action de grâces, et autres manifestations du même genre - et, à leur place, développer les confrontations actives, des dialogues féconds et durables, une formation interconfessionnellevirile d'adultes. Ces activités permettront aux juifs et aux chrétiens de faire tomber le masque de leur bonne fraternité, et de commencer à dire ce qu'Ils pensent et sentent réellement".
(Rabbin Balfour Brickner, Directeur de la"Commission on Interfaith Activities cf Reform Judaism0 a la Conférence centrale des Rabbins américains - jeudi,21.jgin, 1967).
Lucilie Poulin
"La Prière du Pape Jean XXIII"
Depuis 1965, on entend quelquefois parler d'une prière .composée,diton, par le Pape 'Jean XXIII peu avant sa mort pour qu'elle soit lue dans toutes les églises catholiques. Voici le texte de cette prière:
":Nous reconnaissons que beaucoup, beaucoup de siècles d'aveuglement •titrecouvert nos yeux, si bien que nous ne voyons plus la beauté de ton peuple élu et que nous ne reconnaissons plus dans son visage les traits de notre frère ainé. Sbus reconnaissons que le signe de Cain est sur notre front.Pendant des siècles, .Abel a été gisant dans le sang et dans les larmes, parce que nous avions oublié ton amour. Pardonne-nous la malédiction que nous avons prononcée à tort sur le nom des juifs. Pardonne-nous de t'avoir une seconde fois crucifié dans leur chair. Car nous ne savions pas ce que nous faisions'.
Ce texte parut pour la première fois dans "Commentary,!,périodiquepublié à New York (1965) dans un article signé par F.E. Curtus. Depuis lors.il a été cité par Monseigneur guinn, Chicago, et plusieurs autres.
A la suite de questions posées concernant l'origine de cette prière, des recherches sérieuses ont été entreprises dans les dossiers du Pape Jean XXIII au Vatican par Monseigneur Capovilla, son secrétaire. Voici les conclusions de ces recherches:
Il n'y a aucune trace de cette prière dans les dossiers du Pape Jean XXIII.
Les meilleurs experts du style du Pape Jean sont d'accord que cette prière ne correspond pas à son style (excepté dans quelques expressions).
La prière ne peut donc pas être considérée comme authentique.
C.A. Rijk