Outros artigos deste número | Versão em inglês | Versão em Francês
Chroniques
Different Authors
En mars 1967, la Sous-Commission des Eveques catholiques américains pour les affaires judéo-chrétiennes, présidée par Mgr Francis P. LEIPZIG de Baker,(Oregon) a publié dix principes généraux et dix suggestions de programmes par lesquels les catholiques peuvent répondre à la déclaration historique sur les juifs du Second Concile du Vatican.
L'une des dix sugesstions dit que "les textes scolaires , les livres de prière et autres moyens de communication devraient, sous le patronage de personnes compétentes, être examinés pour les épurer, non seulement des passages qui ne s'accordent pas avec le contenu et l'esprit de la déclaration (du Concile), mais aussi de ceux qui ne parviennent pas à montrer le rôle du judaTsme dans l'histoire du Salut sous un jour positif". Il est recommandé dans les diocèses qui contiennent une population juive nombreuse de préposer une agence ou une personne aux affaires judéo-chrétiennes.
Dans une lettre jointe aux indications envoyées à tous les évoques américains, Mgr Leipzig déclare : "En nous tenant dans l'esprit dt la ligne qui nous ont été montrés par le Second Concile du Vatican, nous avons maintenant le plaisir de vous présenter ces "Indications pour les Relations judéo-chrétiennes". Nous espérons sincèrement que ces temps-ci s'accomplira la réalisation d'une vraie fraternité entre les catholiques et les juifs, déjà unis dans leur reconnaissance d'un seul Père céleste. C'est dans cet esprit que ces indications sont offertes, à la fois comme source d'encouragement pour la communauté américaine catholique dans la recherche de relations plus positives avec la communauté juive, et comme signe de l'estime catholique pour la foi et les traditions religieuses du peuple juif par lesquelles nous avons été enrichis".
Quelques commentaires juifs aux Etats-Unis
New-York (RNS) - Les "Indications pour les Relations judéo-chrétiennes publiées par les Eveques catholiques américains forment un document qui pouprait aider les juifs "à vivre en juifs", selon le Rabbin Balfour BRICXNER.
Remarquant que les juifs avaient besoin d'une telle assurance contre le prosélytisme, le Rabbin Brickner a dit qu'il faudra du temps "avant que la sincérité de cette déclaration ne se fasse un chemin à travers le mur de suspicion que l'on trouve chez de nombreux juifs qui se souvetnnent ou ont entendu parler des épisodes douloureux de l'histoire des relations judéo-chrétiennes".
"Nous acceptcbns des relations fraternelles dans le cas où nous ne nous considérons pas les uns les autres comme des candidats à la conversion, et nous rejetons les critiques de ceux qui affirment qu'une discussion franche au sujet de la foi est incompatible avec les meilleurs intérets du judaTsme".
Le Rabbin Arthur J. LELYVELD, président de l'American Jewish Committee, dans une lettre à Mgr John J. CARBERRY, président du Comité des Evôques pour les Affaires Oecuméniques et Interreligieuses.
Les "Indications pour les Relations Judéo-Chriétiennesn sont "un instrument efficace dans la lutte pour la suppression de l'ignorance et le renforcement de la compréhension interreligieuse". Cependant le Rabbin Lelyveld dit qu'il était "profondément ennuyé" par l'énoncé de l'un des programmes indiqués.
Cet énoncé, dit le Rabbin, "peut malheureusement être interprété comme plus faible que la déclaration émise par le Pape Paul".
"Nous avions espéré que les Evôques américains rejetteraient dans son intégrité l'idée de la culpabilité juive. Car la persistance de l'attribution d'une telle culpabilité,môme si cette dernière est imputée de façon discrète, rend difficile le dialogue interreligieux".
Religious News Service, 20 mars 1967.
Le Concile Pastoral de Hollande, qui a commencé le premier dimanche de l'Avent 1966 et dans lequel toute l'Eglise catholique comme aussi les autres Eglises et communautés religieuses sont engagées, prépare un document sur la relation entre les chrétiens et les juifs. Beaucoup de suggestions ont déjà été données, entre autres par un groupe d'étude qui, après un voyage en Israël en 1963, se réunit régulièrement pour approfondir et promouvoir la connaissance des différents aspects de la question. Le Conseil Catholique pour Israël joue un rôle important dans la réalisation des plans du Concile Pastoral. Ceux-ci concernent l'étude profonde de la place du judaTsme dans le dessein de Dieu, la révision de la catéchèse 1:t de la liturgie, et la responsabilité de chaque chrétien à cet égard.
UNE REACTION JUIVE A L'ENCYCLIQUE POPULORUM PROGRESSIO, PROCURES DES PEUPLES
Sous le titre ; "Die Posaune des Papstes , la "Troupette du Pape", l'hebdomadaire juif "Allgemeinen (DUsseldorf, Allemagne) du 7 avril 1967, a publié un article sur la récente encyclique du Pape, "Populorum Progressio". Les Papes sont aussi humains, déclare l'auteur, Hans LAM. Ce fait, que personne ne nie, ne contredit pas le dogme de l'infaillibilité papale qui, explicitement, ne s'applique qu'aux décisions 'ex cathedra' sur la foi ou la morale. On peut critiquer par conséquent d'autres mots et déclarations de Papes, comme cela est arrivé et arrive encore à l'intérieur et à l'extérieur de l'Eglise. Le fait que les juifs aussi ont pris part à cette critique était leur droit et quelquefois leur devoir impératif, dit en substance l'auteur.
"C'est avec d'autant plus de plaisir que l'on prend la plume, quand . une déclaration du Pape mérite d'être reçue avec une approbation inconditionnée. Il en est ainsi pour l'encyclique récemment publiée, Populorum Progressio, la cinquième encyclique du Pape Paul VI, la plus importante moment"
A grands traits, Lamm trace le contenu du document papal, il défend un futur d'espoir contre les pessimistes, rappelle la confiance profonde prêchée par la Bible et les auteurs modernes et conclut : "Cet appel (au progrès et à l'aide) a été exprimé par les prophètes depuis les temps préhistoriques ; maintenant il retentit plus fort que jamais, des quatre coins de la terre : doux comme le son de la harpe de Tübingen, oû enseigne le professeur Bloch, puissant comme un coup de trompette de la ville éternelle de Rome. C'est la voix de ceux qui souffrent que l'humanité ne peut ignorer plus longtemps".
C. R.
32. CONGRES DES AMITIÉS JUDEO-CHRETIENNES A LYON, FRANCE,(16-17 avril 1967)
Les divers groupes de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France se sont réunis à Lyon pour leur premier Congrès National suivi d'une Assemblée Générale. Les délégués catholiques, protestants et juifs de toutes les A. J. C. de langue française furent accueillis par le grand RabbinKLING.
Après l'ouverture du Congrès par M. JacquesMADAULE, l'Abbé CAZEURS fit un exposé sur la "Légitimité du JudaTsme pour le Christianisme", suivi d'une conférence de M. le Rabbin GOLDMAN sur la "Légitimité du Christianisme pour le Judaïsme". Le premier s'appuya sur la Bible, principalement sur l'Ancien Testament tandis que le second traita son sujet dans une perspective historique, donnant les principaux textes rabbiniques au sujet des non-juifs en général et des chrétiens en particulier. Les exposés furent suivis d'une discussion au cours de laquelle furent invoqués les principaux facteurs qui facilitent le dialogue judéo-chrétien ou qui lui sont un obstacle.
L'Assemblée Nationale, également présidée par M. Jacques Madaule, devait constater que la première phase des A. J. C., celle que l'on pourrait appeler des "10 pointe de Seelisberg", sans être tout à fait close, avait déjà porté de bons fruits dans la correction des textes catéchétiques et liturgiques ; une autre étape devait être envisagée qui permettrait au dialogue Judéo-chrétien un approfondissement nécessaire et une action commune contre le mal commun : l'athéisme. Mais pour cela, il faut d'abord "clarifier le langage" employé. Une commission de théologiens juifs et chrétiens fut établie, en vue de travailler la question et d'organiser une première réunion de langue française, qui poserait elleméme lds jalons d'une autre conférence, internationale celle-là, où l'on mettrait au point les principes d'un véritable dialogue.
E. P. et M. K.
SYMPOSIUM JUDEO-CHREIIEN A ARNOLDSAIN/TAUNUS 4ALLEMAGNE).
La coopération judéo-chrétienne en Allemagne encourage l'étude profonde nécessaire des sujets concernant /ette relation. On peut s'apercevoir de cela par le fait que récemment a eu lieu à Arnoldshain une rencontre d'études à un niveau élevé. C'était la seconde fois qu'un groupe d'exégètes de marque, juifs, catholiqueset protestants ,venant d'Allemagne et de Hollande se rassemblait là pour discuter de la base biblique d'une nouvelle compréhension entre le judaTsme et la chrétienté. Le thème de la rencontre de 1966 était : "Analyse des textes antisémites dans le Nouveau Testament" (les lectures et les principales contributions à la discussion parattront bientôt dans un livre). Cette année, du 16 au 19 mai, le sujet traité était : "la Continuité et la Discontinuité, Analyse des concepts de base bibliques et talmudiques".
Cet aspect de coopération et d'inter-relation entre les juifs et les chrétiens favorisera sûrement une compréhension plus profonde. Nous reviendrons sur ces rencontres dans un prochain numéro de S.I.D.I.C.
SYMPOSIUM INTERNATIONAL DE STRASBOURG, 16-20 JUITJRT 1967
Continuant les réunions d'Apeldoorn (Hollande) -déjà devenues traditionnelles-, un Symposium international se tiendra à Strasbourg du 16 au 20 juillet 1967. Comme thème central le Congrès étudiera le messianisme ; le thème sera introduit par le professeur A. NEHER ("Le messianisme dans la pensée juive") ; le Professeur K. HRUBY ("Le messianisme dans la pensée chrétienne"), et le Professeur W. P. ECRERT ("Messianisme et Eglise"). A côté de discussions de groupes, il y aura des carrefours traitant plusieurs questions théoriques et pratiques du domaine judéo-chrétien. Les participants -pour la plupart catholiques, théologiens, exégètes et pionniers du rapprochement avec quelques observateurs juifs et protestants- viendront de 12 pays. La direction est entre les mains de Mgr A. C. RAMSELAAR, du Professeur W. P. ECKERT, O. P., et du Professeur C. A. RIJK.
Monseigneur ELCHINGER, Evêque de Strasbourg, a accepté d'introdui-ret de clôturer ces journées.
Pour que le travail urgent pour le contact entre l'Eglise et le judatsme devienne plus fructueux, cette étude du rapprochement, ce symposium international, cette rencontre d'experts et d'amis pourrait être d'une grande utilité.
UNE INITIATIVE TRES IMPORTANTE : COMPENDIUM RERUM JUDAICARUM AD NOVUM TEST TESTAMENTUM
Une compréhension juste du Nouveau Testament est fondamentale pour l'établissement de relations entre le judaTsme et la chrétienté, sur les bases de leur foi. De plus en plus les chrétiens prennent conscience de la nécessité de connaître parfaitement l'arrière plan juif des Ecritures néotestamentaires, d'étudier en détail la situation historique, la façon de vivre et de penser, le monde culturel, économique, politique et religieux dans lequel a vu le jour le Nouveau Testament et a pris naissance la chrétienté.
L'ouvrage classique de Ytrack-Billerbeck, Kommentar zum Heuen Testament aus Talmud und Midrash, et d'autres ouvrages sur l'histoire et la pensée de ce temps apportent quelques clarifications. Depuis, on a fait beaucoup de nouvelles découvertes si bien que ces ouvrages n'atteignent plus leur objectif. De plus, la situation qui s'est développée récemment dans les relations judéo-chrétiennes exige une connaissance plus profonde et plus étendue de l'affinité de base existant entre la littérature juive et les textes du Nouveau Testament.
Un petit groupe de savants juifs, catholiques et protestants qui collaborent déjà depuis plusieurs années dans le domaine des relations judéo-chrétiennes a pris en 1966, en Hollande, l'initiative de commencer la préparation d'un nouvel ouvrage classique en huit volumes (anglais et allemand). L'ouvrage appelé : Compendium Rerum Judaicarum ad Novum Testamentum est destiné aux étudiants des universités, aux Rabbins, aux prêtres et aux pasteurs protestants. On a établi un comité international de direction ; un comité de travail se réunit régulièrement dans la maison d'Anne Frank à Amsterdam ; on a invité des savants juifs, catholiques et protestants de plusieurs parties du monde à collaborer, et beaucoup d'entre eux ont déjà accepté.
Voici l'adresse du Secrétariat :
Eemnc!serweg 25a, Laren, N. H. Hollande.
C. R.
Le Conseil Rabbinique Italien, réuni à Rome le ler février 1967, examina l'annonce faite par l' Archevêque Alessandro MariaGtWAHM, de la décision prise par la Congrégation des Rites d'appliquer le Canon 1248 à propos du culte rendu depuis longtemps à Trente à la mémoire de l'enfant Simonino.
En rappelant l'interdit (hérem) décrété par les Rabbins contre la Cité et le territoire de Trente à la suite des persécutions sanglantes contre les juifs de la cité que l'accusation de crime rituel avait déchaînées, et constatant que désormais le culte à Simoninino avait pris fin, le Conseil Rabbinique a solennellement proclamé la levée de l'interdit (hérem) et a envoyé à Monseigneur Gottardi l'expression de sa grande reconnaissance pour avoir providentiellement rétabli la vérité historique et avoir fait triompher la justice.
Cette déclaration, commente le journal "Israël" de Rome (23 fev. 1967), est un accueil formel et opportun de la part des juifs d'Italie et du monde entier de la mesure prise par l'Eglise catholique pour appliquer la Déclaration de Vatican II, Eglise à laquelle s'étend la reconnaissance exprimée à l'archevêque de Trente par le Conseil Rabbinique.
E. P.
LE PAVILLON DU JUDAISME, MONTREAL, CANADA, EXPO '67
Expression de la fidélité d'une foi ancienne qui a conservé sa force et dont les principes éthiques ont soutenu ceux qui les ont observés au cours des siècles, ce pavillon exprime également l'idéal fondamental du judaïsme dans la société actuelle.
Une série d'expositions illustrent le thème "Terre des Hommes", à la lumière du judaïsme en tant que religion et philosophie de la vie. On admire une maquette du Temple de Jérusalem. Face au pavillon, se dresse "la Procession", ensemble de personnages en bronze, grandeur nature, portant la Torah. Sur le terrain du pavillon, contribution des communautés juives du Canada à l'Expo, est tracé un jardin typiquement canadien.
Expo '67 - Guide officiel.
ETUDES CHRETIENNES DANS TF.., .UNIVERSITES D'ISRAEL
Les programmes de la présente année universitaire comprennent des cours sur des sujets d'études chrétiennes parmi lesquels nous relevons :
Université hébraïque de Jérusalem : "Le christianisme au temps de saint Paul" par le Prof. D. FLUSSER7é7FrUoverse janséniste sur la grâce et le libre arbitre" par le Dr D. MERIAZ ; "Religion et réforme sociale en Amérique", par le Prof. J. ARIELI ; des séries de conférences basées sur des lectures de l'Evangile selon saint Luc, et des Pères de l'Eglise grecs et latins par le Professeur Flusser et sur "La société et la foi au 16e siècle" par le Prof. Ariéli, ainsi que sur les "Mouvements de révolte sociale et protestation religieuse à la fin du Moyen Age", par les Prof. J. PRAWER et Z. WERBLOWSKY.
Institut universitaire de Haifa : "Histoire du christianisme et de l'Eglise au Moyen Age" par le Dr A. GRABOIS. "La révolution puritaine en Angleterre" et "Les Guerres de religion en France" par le Dr M. YARDENI.
Université de Tel Aviv : "Les Eglise d'Orient" et "La philosophie mystique dans l'Orient chrétien" par le Dr Ch. WARDI.
Université de Bar Ilan "L'Eglise au 12e siècle", par le Prof.
A. SOLTMAN.
Nouvelles Chrétiennes d'Israel, vol. XVII, n° 4, décembre 1966.