Ein-Kerem, "la source de la vigne", et en arabe, "la source généreuse".

Lieu présumé de la naissance de Jean-Baptiste et de la Visitation de Marie à Elisabeth. Lieu de naissance, de gestation, de renouvellement, de préparation; lieu de joie:
Depuis que le Père Marie a introduit Sion à Ein-Kerem, des générations de sœurs ont été fidèles à la vocation de ce village et nous entrons dans cette belle continuité.

Nous sommes trois communautés de Sion habitant dans cette maison: une communauté de sœurs contemplatives, une de sœurs apostolique et depuis un an une communauté de frères.

Notre famille élargie comprend un certain nombre de travailleurs palestiniens, musulmans et chrétiens qui viennent chaque jour de Jérusalem et de Bethléem.

Nous accueillons  en grande majorité la société israélienne moderne, avec son naturel, son approche directe, sa curiosité insatiable:Pourquoi? Comment?, Qui? Quoi? Occasions merveilleuses de rencontres qui finissent toujours par quelque chose d'essentiel. Ce sont des groupes de  

méditation, des compagnies diverses, des médecins, des psychologues, des touristes israéliens, des professeurs, des familles qui célèbrent des fêtes, des anniversaires etc…Aussi des jeunes couples, des personnes  retraitées, des gens seuls qui écrivent des livres

Viennent aussi  parfois des groupe investis dans des démarches de paix, comme ce jeune homme juif israélien qui amène chaque année 50 à 70 jeunes arabes (musulmans et chrétiens) et juifs, pour des programmes d'éducation à la connaissance de l'autre et qui demande de raconter l'histoire de notre Congrégation comme exemple de regard positif sur l'autre, à commencer par le Père Marie.

Un exemple typique de ce qui se passe ici: Il y a quelque mois, une célébration à la mémoire d'un prêtre dominicain  d'origine juive; décédé dix ans auparavant. Tout fut  organisé avec nous  par son ami intime, un juif israélien qui enseigne l'islamologie à l'Université hébraïque. Au cours de cette cérémonie, l'un  des intervenants était Pierre Lenhardt.

Plus récemment, nous avons organisé une soirée pour la présentation du livre de l'un de nos collègues enseignant.
Et encore plus récemment, c'est une communauté juive qui a célébré trois "bat mitzva" dans notre jardin transformé en synagogue pour une inoubliable matinée.

Nous accueillons aussi régulièrement depuis ses débuts; la communauté catholique d'expression  hébraïque pour laquelle Ein-Kerem est "sa" maison.

Le point commun entre toutes ces personnes et groupes: Ils aiment la sérénité de ce lieu, sa simplicité ainsi que l'accueil à la fois proche et discret.   

Notre maison ne flotte pas dans l'air. Elle  est située dans un village juif où l'Eglise Saint Jean Baptiste des franciscains tient lieu de paroisse. Nous nous y retrouvons plusieurs fois par semaine pour la messe et rencontrons les différentes communautés religieuses d'Ein-Kerem. Nous formons comme une famille qui est le reflet de la minorité chrétienne du pays (dans le village, les seuls chrétiens sont les communautés religieuses)

Les frères par ailleurs ont un ministère chez nos voisines, les sœurs de St Vincent de Paul qui sont au service d'enfants handicapés et qui accueillent de nombreux volontaires.

 

 

A Ein-Kerem, les soeurs ont tissé des liens depuis l'origine, liens et qui se sont transmis jusqu'à nous (on parle encore de "sœur Mère-Aimée"):Vieilles familles yéménites et marocaines des premiers temps, population plus récente d'artistes et d'amoureux de la nature; comme le sculpteur Bezalel ( dont beaucoup d'œuvres d'art sont répandues dans Jérusalem et qui a offert au pape Jean-Paul II une ménorah) et notre voisin le peintre Greenfield; un homme religieux très proche de nous et  qui exprime  dans ses tableaux sa foi et son amour pour Jérusalem. Il y a aussi Tamar et Peter qui sont présents dans tous les points chauds pour défendre les droits de palestiniens etc…

Vous le voyez: Ein-Kerem est un  lieu idéal d'insertion dans le pays, d'expression privilégiée de notre Charisme, de formation dans la vie,  car lieu où se mêlent le travail et l'étude , selon la tradition des kibbutzim, sans oublier la prière qui nous rassemble et nous nourrit.

Les sœurs contemplatives accompagnent par leur prière et leur travail silencieux au service de la maison d'accueil tout ce qui s'y vit.  

Plusieurs d'entre nous contribuent à l'enseignement ou autres activités au service des différents programmes qui ont lieu à Jérusalem, en particulier à l'Ecce-Homo et à Ratisbonne; L'étude  et l'enseignement doivent rester un pôle important dans nos vies et nous essayons de le pratiquer également sur place entre nos communautés.

En conclusion: "Venez à Ein-Kerem"!