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Benoît XVI condamne le négationnisme et exprime la solidarité avec les Juifs - résumée par le site de la Conférence des évêques de France
Benoît XVI, Pape (Ratzinger, Jospeh) 1927-
Saint-Siège (2009/01/28)
Le pape Benoît XVI a évoqué ce matin sa décision de lever l'excommunication prononcée en 1988 à l'encontre des quatre prêtres ordonnés évêques par Mgr Marcel Lefebvre sans mandat pontifical. "J'ai décidé ce geste de paternelle miséricorde parce que ces évêques m'ont plusieurs fois manifesté leur vive souffrance de la situation dans laquelle ils se trouvaient, a expliqué le pape. J'espère que mon geste sera suivi par leur ferme engagement d'accomplir le chemin encore nécessaire pour réaliser leur pleine communion dans l'Eglise, afin de témoigner d'une authentique fidélité et d'une véritable reconnaissance du magistère comme de l'autorité du Pape et du Concile Vatican II".
Le 27 janvier, le bureau de presse du Saint-Siège avait publié un communiqué dans lequel le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, demandait "pardon" au pape et "à tous les hommes de bonne volonté" pour "les conséquences dramatiques" de la négation de l'existence des chambres à gaz par Mgr Williamson, son confrère.
La Shoah, a rappelé le pape, "doit être pour tous un avertissement. On ne saurait l'oublier, la nier ou la redimensionner, d'autant que la violence contre un seul être humain est un violence contre l'humanité entière". Rappelant la présente commémoration de l'Holocauste, Benoît XVI a dit que dans le seul camp d'Auschwitz, qu'il a visité en juin 2006, "s'est accomplie l'extermination de millions de juifs, victimes d'une haine raciale et religieuse aveugle".
"Renouvelant avec affection ma totale et indiscutable solidarité envers nos frères destinataires de la Première Alliance, j'espère que le souvenir de la Shoah pousse l'humanité à méditer sur l'imprévisible puissance du mal lorsqu'il a conquit le coeur de l'homme... La Shoah enseigne à tous, et aux jeunes en particulier, que seul une patiente poursuite de l'écoute et du dialogue, de l'amour et du pardon, peut conduire peuples, cultures et religions vers la fraternité et la paix dans la vérité" que nous attendons tous. "Que jamais plus la violence n'humilie la dignité humaine!" a conclu le pape.