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SIDIC Periodical XXX - 1997/2
Hommage aux pionniers du dialogue judéo-chrétien (Pages 10 - 14)

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Les pionniers dans le Royaume Uni - Un début positif
Mary Kelly

 

En Grande Bretagne, les relations entre chré- tiens et Juifs ont été influencées par des intérêts, des événements et phénomènes nombreux et variés. Tous ont probablement contribué, en quelque sorte, au changement dramatique de la compréhension de l'Eglise Catholique Romaine dans ses relations avec le judaïsme, compréhension qui se fit jour pendant le Concile Vatican II. Quelques personnalités ont été les "leaders", les "pionniers" de ce mouvement, même si tous n'ont pas pris une part active au Concile vatican Il. Cet article n'a pas pour but de couvrir cette période de façon exhaustive, ou même de façon adéquate. Le sujet demanderait et mériterait une recherche beaucoup plus approfondie, ce qui n'est pas possible actuellement.

Il est probable que l'antisémitisme en Europe et dans la société britannique des années 1930 et 1940, et les efforts engagés pour s'y opposer provoquèrent dans le Judaïsme le besoin d'être compris, comme les juifs eux-même l'expliquent. Tous les facteurs complexes et les nombreuses manifestations de préjugés avaient besoin d'être expliqués et corrigés. Déjà, avant cette date, apparurent quelques remarquables travaux de pionniers, par des érudits juifs, sur les Evangiles et le Nouveau Testament. Claude C. Montefiore publia The Synoptic Gospels (1909) et son collègue Israel Abrahams, professeur de littérature rabbinique et talmudique à l'Université de Cambridge, de 1902 à sa mort, publia Studies in Pharisaism and the Gospels (I' et 2` séries 1917, 1924). A cette époque, de nombreux érudits chrétiens décrivaient le judaïsme du temps de Jésus, comme un légalisme décadent, aride et stérile contre lequel Jésus s'était battu et avait souffert; et les pharisiens, comme ceux qui ajoutaient des restrictions et des fardeaux sur les pauvres, fardeaux qu'ils ne voulaient pas assumer eux mêmes, méritant ainsi le titre "d'hypocrites" que le Nouveau Testament leur donne. Les Studies d'Israël Abrahams consistent en notes sur quelques passages et concepts de l'Evangile qui, à l'origine, étaient destinés à servir "d'appendices" aux commentaires sur les évangiles de Montefiore. Abrahams était convaincu que ce qui était nécessaire "pour adoucir l'hostilité inutile et trop souvent perverse entre les fils et les filles d'un même père, était d'exposer, non de polémiquer, non de controverser mais d'engager une discussion équilibrée sur le Nouveau Testament". Il voulait aider les chrétiens à comprendre certaines phrases de l'évangile que seule une réelle compréhension de la tradition juive pouvait éclairer. Il mettait juifs et chrétiens en garde contre deux tentations: pour les chrétiens, celle de noircir les couleurs avec lesquelles ils peignaient le tableau des contemporains et des opposants de Jésus; pour les Juifs, celle de minimiser l'originalité d'une certainement la pierre de fondation du christianisme (si non le fondateur).

Dans ce contexte. on doit mentionner un autre nom-celui du savant chrétien R.Travers Herford. Il publia des études sur le judaïsme rabbinique et les pharisiens afin de présenter aux Chrétiens une vue sympathique et objective du Judaïsme de l'époque du Nouveau Testament et des premiers siècles du Christianisme.

Herbert Loewe fut un autre collègue et contemporain de C.C. Montefiore. Comme Israël Abrahams, il fut professeur d'études Rabbiniques à Cambridge, et il coopéra avec Montefiore à la publication de A Rabbinic Anthologie qui fit connaître la tradition juive à ceux qui ne pouvaient avoir un accès direct à ses sources. On l'a appelé "le Saint de la Torah". Il était toujours prêt à coopérer avec les chrétiens et invitait souvent les étudiants en Théologie à partager chez lui le repas du shabbat ou à célébrer une fête avec sa famille. Je me souviens personnellement de mon professeur de Nouveau Testament se rappelant ces visites, et de sa reconnaissance pour ce premier contact avec la manière de vivre du judaïsme quand il était étudiant à Cambridge.

Ces premières démarches ont posé des fondations solides pour une compréhension et une appréciation réelles des relations Judéo-chrétiennes. En 1924, le professeur Emslie mit en question la politique du comité juif de l'Eglise d'Angleterre. On institua une sous-commission pour discuter du manque de compréhension entre juifs et chrétiens. La même année, le Comité du Service Social de la synagogue juive libérale convoqua une réunion de juifs et de chrétiens pour discuter de leur relations. Ceci conduisit, en 1927, à la fondation de l'Association londonienne de juifs et chrétiens.

James W. Parkes (1896-1981)

James W. Parkes consacra toute sa vie d'adulte au combat contre l'antisémitisme. Il est internationale-ment connu et estimé pour sa prodigieuse production d'érudit et pour la bibliothèque qu'il créa dans sa propre maison, à Barley. Elle est connue sous le nom de Parkes Library et, depuis le milieu des années 60, elle fait partie de l'Institut Hartley, à l'Université de Southampton. Le centre d'études pour les relations entre juifs et non-juifs à la Bibliothèque Parkes, avec ses érudits, ses publications, ses projets de recherche et son programme, est un témoin permanent de ce grand pionnier.

James W. Parkes, prêtre de l'Eglise Anglicane, prit conscience de l'antisémitisme de l'Europe Centrale et en fut effrayé. A cette époque, il travaillait comme Secrétaire International du Service des Etudiants chrétiens, à Genève (1928-1935) et dépensait beaucoup de temps et d'efforts en aidant les étudiants juifs à trouver une place dans les universités sûres. En dépit de grandes difficultés il organisa des conférences où des étudiants juifs et non-juifs (même des fascistes) pouvaient discuter ensemble, en toutesécurité. Cette activité lui fit prendre conscience qu'il n'y avait, en Europe, aucun lettré non-juif, capable de parler en toute connaissance de cause et de manière objective, sur le judaïsme. De là sa détermination de devenir lui-même un tel lettré. En même temps, le besoin de rechercher l'historique des relations de l'Eglise avec le Judaïsme, aboutit à sa thèse de doctorat The Conflict between the Church and the Synagogue (publiée en 1934). L'étude de l'antisémitisme, qui dura toute sa vie, se traduisit par de nombreuses publications. Celles-ci comprennent: The Jew and his Neighbour (1930), The conflict of the Church and the Synagogue: A Study in the Origins of Aruisemitism (1934), End of an Era: Israel, Jews and the Gentile World (1954), The Foundations of Judaism and Christianity (1960), A History of the Jewish People (1963), Antisemitism (1964), Prelude to Dialogue, an Autobiography (1969), Whose Land: A History of die Peoples of Palestine (1971) et 28 brochures et conférences. Il publia également des travaux de différents genres sous le pseudonyme de John Hadam.

Sa perception de la nature et de la pratique du Judaïsme, son amitié avec de nombreux juifs autant que sa connaissance de l'antijudaïsme chrétien, le convainquirent de la validité du Judaïsme comme religion révélée et salvifique. C'est pourquoi, il travailla à la formation d'une théologie chrétienne, qui ferait place au judaïsme et rejetterait tout prosélytisme chrétien vis à vis des juifs. Ainsi longtemps avant le Concile Vatican 11, James Parkes soulevait des questions qui sont encore controversées dans certains cercles chrétiens.

Bien que cette oeuvre littéraire fut phénoménale, James Parkes n'était pas un savant desséché. L'hospitalité de son "home" charmant de Barley, était généreuse et sans discrimination. Il s'impliquait, non seulement dans les affaires du village mais aussi dans les nécessités sociales urgentes de l'époque, spécialement vis à vis des réfugiés, et dans la lutte contre les préjugés. Il exerçait également un ministère pastoral dans l'Eglise d'Angleterre lorsque cela était possible. On peut trouver tout ceci dans son Autobiographie.(1) C'était un contemporain de W.W. Simpson et leurs chemins se croisèrent souvent au cours de leurs travaux pour améliorer les relations entre juifs et chrétiens. Il rencontra également soeur Charlotte Klein et il l'admirait. Les mêmes soucis étaient également importants dans la vie et l'oeuvre de ces deux pionniers et sont demeurés tels pour les relations postérieures entre juifs et chrétiens: l'antisémitisme: la compréhension du judaïsme: la purification de l'enseignement chrétien de l'antijudaïsme: une nouvelle théologie chrétienne qui fait place au judaïsme et rejette toute activité missionnaire envers les juifs. Ces trois chrétiens venant de traditions différentes, ouvrirent la voie à la transformation de la compréhension juive-chrétienne. Leur travail eut certainement une influence sur le Concile Vatican II, et le progrès continue dans cette direction.

W.W. Simpson (1907-1987)

W. W.Simpson entra en contact avec les juifs, à l'école, à l'université et au Collège Théologique. En tant que pasteur méthodiste, il travailla dans le nord de Londres où se trouvait une communauté orthodoxe hassidique. Cependant, comme ministre stagiaire, il s'était déjà senti mal à l'aise quant à l'approche des diverses missions chrétiennes vis à vis des juifs. Avec l'encouragement des autorités Méthodistes, il consacra deux années à l'étude du judaïsme et des problèmes juifs contemporains au Jews' College, séminaire éducatif des rabbins juifs orthodoxes de Londres. Il était alors bien préparé è son travail avec les réfugiés de l'Allemagne nazie.

Les mesures antisémites des Nazis éveillèrent la conscience de la terrible condition du peuple juif et amena beaucoup de réfugiés en Grande Bretagne, mais il y avait toujours beaucoup d'obstacles. Des comités de juifs et de chrétiens se formèrent: le Refugee Children's Movement et le Christian Council for Refugees étaient bien connus. Des noms associés à ces mouvements sont: Mrs. Norman Bentwich, Viscount Samuel, Rev. Henry Carter (Méthodiste), Or. George Bell (Evêque de Chichester) et Rev. W.W. Simpson.

Dés 1939, Bill (comme le nommaient ses amis) écrivait des articles sur la responsabilité chrétienne dans la souffrance juive et sur l'histoire de l'antisémitisme chrétien. Il reconnaissait qu'il était urgent de faire connaître cette histoire afin d'éduquer les chrétiens. Tout comme James Parkes, Bill Simpson réalisa, dés ses premières années que, pour améliorer les relations avec les juifs, les chrétiens devaient connaître et apprécier le judaïsme, connaître l'histoire de l'antisémitisme en reconnaissant la responsabilité chrétienne et rejeter toute forme de prosélytisme à l'égard des juifs. Sa vie rend témoignage de ses convictions.

W.W. Simpson fut engagé dans les premières tentatives de démarches dans la fondation du Council of Christiane and Jews (C.C.J.) en 1941, et à sa formation en 1942 devint secrétaire avec l'Archevêque de Cantorbury, le Modérateur de l'Eglise Ecossaise, le Modérateur du conseil fédéral de l'Église Libre et le Grand Rabbin comme co-Présidents et plus tard aussi l'Archevêque de Westminster. Bill Simpson resta Secrétaire Général du Conseil jusqu'en 1974. Il était incroyablement patient, diplomate et plein d'espérance au milieu des innombrables difficultés qui surgissaient des événements controversés et des différentes perspectives. Le travail du Conseil se développa sous sa direction dans les secteurs de l'éducation, brisant les préjugés et encourageant les relations entre les deux communautés. Le lecteur peut se référer pour plus amples détails au livre Children of One God (2). Il joua également un rôle prépondérant dans l'élargissement du travail du Council sur le plan international, et devint Premier Secrétaire du international Council of Chrisitans and Jews.

Pendant la période regrettable (1954-1962) où, selon les instructions de Rome, le Cardinal Griffin, Archevêque de Westminster se retira du Concile, W. W.Simpson se donna beaucoup de mal pour rester en contact avec les catholiques romains, en sympathie avec le C.C.J., les tenant informés et essayant de regagner l'appui de quelques catholiques. Il coopéra avec les efforts de certains de ceux-ci, pour développer les relations judéo-chrétiennes dans leur Eglise. Par exemple, une conférence annuelle pour juifs et chrétiens eut lieu, pendant quelques années, au centre de Conférence Dominicaine, Spode Flouse, organisée avec le concours du C.C.J., mais pas sous son nom, par le Rev. E. Hill op, en coopération avec quelques laïcs et les Soeurs de Sion. Quand le Cardinal Heenan annonça le retour de la participation catholique W.W. Simpson l'accueillit et l'encouragea de tout son coeur. 11 suivit de près les délibérations du Concile Vatican II, toujours désireux d'accueillir les "experte, quand ils partaient pour le Concile, prêt à conseiller et à aider les catholiques lorsque cela était nécessaire et il aida à propager la connaissance et la compréhension de Nostra Aeiate.

Bill était un communicateur doué. On l'entendait souvent à la radio et il écrivit de nombreux articles dans des Périodiques ou dans des journaux. Ses publications comprennent: Youth and Antisemitism, Mini Commentary on the Pentateuch, Light and Rejoicing: A Christian's Understanding of Jewish Worship, Jesus in the Background of History (en collaboration avec A.I.Polack)

On ne peut exagérer la contribution de W.W. Simpson, quant au travail de développement des relations entre juifs et chrétiens. Il consacra sa vie à cette oeuvre et semble avoir été un conciliateur-né. Avec sagesse, science, humanité et foi, il dirigea le Council of Christians and Jews, pendant les premières décades et il est ainsi devenu en Grande Bretagne et au delà, une force reconnue pour son travail en promouvant compréhension et harmonie. La Reine le récompensa en 1967 par un Ortler of Me British Empire.

Charlotte Klein (1915-1985)

Charlotte Klein naquit à Berlin, et fut élevée dans une pieuse famille juive orthodoxe. C'était une personnalité forte, passionnée, impulsive, douée d'un grand amour de la vie. Au moment de son adolescence, elle rejetait toutes les observances juives chaque fois qu'elle le pouvait. Cependant le régime catastrophique nazi prit le pouvoir et sa famille quitta l'Allemagne pour la Palestine (comme onnommait alors le pays). L'antisémitisme fut ainsi une expérience personnelle.

Après être devenue chrétienne et avoir rejoint les Soeurs de Notre Dame de Sion à Jérusalem, Charlotte Klein redécouvrit la beauté et la vérité du Judaïsme et prit conscience de l'enseignement du mépris pour le Judaïsme, dans l'enseignement chrétien et également de l'antisémitisme dans l'Eglise. En écrivant sa thèse de doctorat pour l'Université de Londres. sur "L'image du Juif dans la fiction et le drame allemand et anglais (1833-1933)", elle s'efforça de surmonter l'antisémitisme là où elle le rencontrait et publia également des articles sur l'antisémitisme dans la société anglaise, sur le Vatican, l'antisémitisme et l'antisionisme, sur le crime rituel et sur l'Affaire Dreyfus. En tant qu'enseignante et linguiste très douée, elle devint internationalement connue comme conférencière en Allemagne, Italie, Belgique, Amérique du Nord et enseigna dans les Universités d'Angleterre, d'Allemagne et aux Etats Unis.

Cependant son oeuvre la plus importante fut celle consacrée à l'Eglise: On peut la diviser en quatre principaux domaines:
1) Surmonter l'antijudaïsme chrétien.
2) Favoriser une image juste du Judaïsme parmi les chrétiens.
3) Encourager le dialogue judéo-chrétien.
4) Promouvoir une nouvelle théologie des relations judéo- chrétiennes.
En 1962, avec les encouragements de sa Congrégation, elle fonda le Study Centre for Christian-Jewish Relations (Centre d'Etudes pour les Relations Judéo-chrétiennes), dont le but était d'encourager une meilleure compréhension du judaïsme et des relations judéo-chrétiennes dans l'Eglise. Un programme éducatif avec une bibliothèque spécialisée fut établi et toute une série de brochures, expliquant les racines juives du christianisme, et les textes de l'Evangile qui posaient des problèmes aux relations judéo-chrétiennes, ainsi qu'un commentaire sur le lectionnaire du dimanche ont été publiés. Elle suivit attentivement les délibérations du Concile Vatican 11, documentant le Cardinal Heenan, qui était membre du Secrétariat du Concile responsable de la Déclaration sur les relations avec le Judaïsme. Pendant et après le Concile, elle écrivit des articles, donna des conférences sous les auspices, à la fois des juifs et des chrétiens, expliquant les idées de NostraAetate. Elle a contribué à la création de la Commission des Evêques qui devait donner suite à la Déclaration et elle fut un membre fondateur du Rainbow Group. Ses tournées de conférences en Allemagne, aboutit à la fondation de la première maison de Sion dans ce pays.

Son expérience de professeur à St Georgen, à Francfort, la poussa à publier son livre Anti-Judaism in Christian Theology (Antijudaïsme dans la théologie chrétienne) publié d'abord en allemand et plus tard en anglais (3). Outre les brochures du Study Centre, elle publia dans divers journaux 47 articles en anglais, 4 en allemand, I en italien, et 1 en suédois. Bien que connue pour ses recherches sur l'antisémitisme et pour encourager une nouvelle relation entre l'Eglise et le peuple juif, il lui parut de plus en plus évident que cette dernière attitude soulevait des questions pour la compréhension personnelle chrétienne. Il paraissait urgent que des théologiens prennent au sérieux les questions posées à la théologie de l'Eglise par le Judaïsme. Elle écrivit brièvement elle-même sur cette question. Après sa mort, en tant qu'hommage approprié à sa mémoire, une conférence de théologiens sur le pluralisme christologique et religieux fut organisée. Quelques rapports ont été publiés.(4)

Charlotte Klein, James Parkes et W.W. Simpson se connaissaient et étaient liés d'amitié. Ils travaillèrent chacun selon sa tradition chrétienne différente, et dans un contexte plus large qu'on pourrait appeler leur vocation commune. Chacun d'entre eux comprenait et aimait le Judaïsme, avait beaucoup d'amis et de collègues juifs. Ils exposèrent "l'enseignement du mépris" envers le judaïsme dans l'enseignement chrétien, et firent beaucoup pour le corriger. Ils travaillèrent à l'intérieur de l'Eglise pour créer une théologie qui reconnaît le Judaïsme comme chemin vers Dieu, pour les juifs, sans avoir besoin du Christianisme et ainsi rejetait toute mission chrétienne auprès des juifs. Ce travail n'est pas achevé et d'autres ont relevé le défi. Ces efforts ont porté beaucoup de fruits. Les relations entre les Eglises et le peuple juif ont bien avancé, et de nouvelles taches et de nouvelles occasions restent encore.

On pourrait citer bien d'autres noms: Rev.Peter Schneider, chanoine de l'Eglise Anglicane qui travailla à une compréhension et à une réconciliation mutuelle entre juifs et chrétiens, à la fois en Israël et en Grande Bretagne. Il fonda les Rainbow Groups à Jérusalem et à Londres, ainsi que l'Ecumenical Theological Research Fraternity in Israel. II était secrétaire des conseillers des Archevêques de Cantorbery et de York, en matière de relations inter-religieuses.

D'autres noms que l'on peut seulement mentionner sont: l'Evêque George Appleton qui, en tant qu'Evèque Anglican à Jérusalem, travailla à promouvoir une nouvelle attitude des chrétiens de Jérusalem, et aussi, au cours de son ministère en Angleterre. Christopher Hollis, Rev. T. Corbishley S.J., Rev. Graham Jenkins furent tous membres de la première commission sur les relations entre juifs et catholiques, établie par le Cardinal Heenan, après le Concile Vatican II. Chacun d'entre eux encouragea fortement cette relation, tant par ses écrits, que par ses conférences ou son travail professionnel.

Parmi les juifs, on peut faire mention d'Albert 1.Polack chargé de l'éducation au C.C.J., Moshe Davis, assistant du Grand Rabbin, et Rabbi Hugo Gryn décédé récemment. Survivant de l'Holocauste, sa contribution remarquable au mouvement inter-religieux en Angleterre demeure comme une véritable inspiration. Leur mémoire est vraiment une bénédiction!



Notes
Mary Kelly est une Soeur de Sion. Elle a travaillé des années ensemble avec Charlotte Klein au Study Centre. Elle était directrice du SIDIC à Rome et jusqu'à l'année dernière rédactrice de la revue SIDIC en anglais.

1. Voyage of Discoveries, London, Victor Gollancz, 1969.
2. Marcus Braybrooke, Children of One God. A History of the Calme': of Christians and Jews, Vallentine Mitchell, 1991.
3 Charlotte Klein, Theologie und Anti-Judaismus, München, Chr. Kaiser Verlag, 1975; Anti-Judaism in Christian Theology, S.P.C.K. (London), Fortress Press (Philadelphia), 1978.
4. Mary Kelly, ed. Christology and Religious Pluralism. In Memoriam Charlotte Klein, London, Sisters of Sion, 1990.

 

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