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SIDIC Periodical 0 - 1967/1
Réactions suscitéees par la Déclaration du Concile Vatican II (Pages 29 - 31)

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Evenements importants
La rédaction

 

Conference de Cambridge

Religious News Service, 7/22/66
Cambridge, Angleterre - (RNS)

Plus de 70 savants et experts de grande notoriété, venus des deux côtés de l'Atlantique et représentant différentes confessions, ont participé à une Conférence internationale sur les relations judéo-chrétiennes, du 7 au 15' août 1966.

Quatre importantes motions ont été débattues :
1). Les conséquences des décrets du Concile du Vatican et du Concile Mondial des Eglises, particulièrement en ce qui concerne les programmes d'enseignement des communautés chrétiennes et juives
2) Le sens d'un "dialogue" dans le cadre des religions judéo-chrétiennes, ses possibilités et ses limites
3) L'à-propos des principes d'une déclaration sur les postulats fondamentaux du christianisme et du judaTsme en rapport avec l'ordre humain, déclaration adoptée à la Conférence Internationale des chrétiens et des juifs à Oxford-en 1946
4) Le défi posé aux juifs et aux chrétiens par la résurgence du néo-nazisme, du courant raciste et religieux et d'autres tensions de groupes.

La motion sur le "Dialogue judéo-chrétien" adoptée par la Conférence, stipule que ce dialogue doit être fondé : "sur un respect inconditionnel de la liberté de conscience, l'intégrité et la valeur unique de chaque participant". Cela n'ôte pas aux participants le droit de "profiter de cette occasion d'exprimer en toute liberté leur point de vue personnel".

DECLARATION DE LA CINQUIEME ASSEMBÎEE FrENIERE DU CONGRES JUIF MONDIAL

Bruxelles, Belgique 31 juil.-9 août 1966
Les Droits de l'Homme.

L'Assemblée accueille également avec faveur l'adoption par le Concile oecuménique de la "Déclaration sur la Liberté religieuse". La mise en application de cette Déclaration historique, surtout au niveau local, pourrait produire une transformation, radicale du climat et de l'opinion religieuse. Elle empêcherait que des doctrines théologiques ne soient faussées et employées à justifier les discriminations et les haines de groupes.

L'adoption de telles mesures et d'autres semblables est accueillie sans réserve par l'assemblée, à cause des objectifs qu'elles poursuivent, mais leur valeur réelle dépendra forcément de leur application... et de la fidélité avec laquelle elles seront appliquées...
World Jewry, Sept. Oct. 1966

LE PAPE RECOIT LES DIRIGEANTS DU B'NAI BIRITH

Rome, 20 dec. (J. T. A.) Le Pape a reçu hier en audience privée les dirigeants du B'nai B'rith l'entretien a duré vingt minutes et a roulé sur - les efforts des Nations Unies et de l'Eglise catholique pour la promotion des droits de l'homme et la liberté religieuse.

La délégation comprenait le Président du B'nai Bir±th, William Wexler, et Saul Joftes, Secrétaire Général du Conseil International de l'Organisation. Le Pape manifesta un grand intérêt pour la structure et les activités du B'nai B'rith et pour les progrès réalisés dans les contacts . entre catholiques et juifs aux Etats-Unis. Les Dirigeants du B'nai B'rith parlèrent au Pape de leur récente visite en Autriche, de leurs conversations avec le Cardinal Koenig, l'un des personnages-clés dans la lutte pour l'adoption de la Déclaration de Vatican II sur les juifs. Les chefs du B'nai B'rith exprimèrent aussi leur souci devant la recrudescence de l'antisémitisme et soulignèrent la valeur de la Déclaration conciliaire et la nécessité de la mettre en pratique. Le Pape les assura que l'application des décisions du Concile est actuellement la question le plus à l'ordre du jour dans l'Eglise.
Daily News Bulletin J. T. A.) 12/66

Une opinion exprimée...
BLAKE REPROCHE AU TEXTE DU VATICAN SUR LES JUIFS D'USURPER LES FONCTIONS: DE DIEU


Au cours d'une causerie donnée à la Mount Zion Hebrew Congregation, le Dr Eugene Carson Blake, Stated Clerk de l'Eglise presbytérienne unie des U. S. A., Secrétaire général désigné du Conseil Mondial des Eglises, a critiqué les discussions du Concile Vatican II qui ont abouti à la Déclaration sur les Relations de l'Eglise avec les Religions non-chrétiennes.

Au cours de la conférence, le Dr Blake dit, à propos des controverses sur la question : "Ce qui me trouble le plus, dans toute la discussion, est la conception si largement répandue parmi les chrétiens et selon laquelle l'Eglise -toute Eglise- détieddràlt le pouvoir d'absoudre les juifs" de cette séculaire accusation de crime". "Certainement, dit-il, tous les chrétiens, s'ils réfléchissaient bien à la question, admettraient que Dieu seul est le juge des hommes et que toute usurpation de ses fonctions de Juge est un péché aussi grave que celui qu'ils prétendraient absoudre".

Il dit aussi que "la triste histoire des préjugés religieux constitue peut-être la principale cause du reniement de Dieu et du rejet de toute conception religieuse de la vie".

"Les chrétiens aussi bien que les juifs dit-il se sont servis,de leur foi en Dieu pour excuser les préjugés et les persécutions religieuses".

"S'il est vrai que, du point de vue quantitatif, la persécution des juifs par les chrétiens l'emporte d'une manière écrasante, il faut ce pendant rappeler que du point de vue qualitatif, cette persécution ne diffère guère de celle exercée sur les premiers chrétiens par les chefs religieux du judaïsme.''

Le Dr Blake parle ensuite de la nécessité pour les juifs et les chrétiens de travailler et de lutter ensemble contre les diverses formes dumatérialisme.

"Je suis convaincu, dit-il, que le judaTsme et le christianisme ont une mission commune dans le monde actuel : témoigner par leur paroles et par leurs actes de leur commune conviction que Dieu existe et que les hommes peuvent arriver à le connaître et à lui obéir".

Une telle tâche ne peut cependant être entreprise "que si nous aceptons', de mieux comprendre qu'il existe une différence capitale dans notre foi".

'L'édulcoration du judaisme et du christianisme en une sorte de syncrétisme tolérant" aurait pour résultat ".l'écroulement de la foi en Dieu et la fin de la religion, en faveur du matérialisme".
New York Times 15/11/1965

et...
UNE MISE .AU POINT...

Commentaire du Rev. P. Gregory Baum, O. S. A., sur le chapitre 4 de la 'Décla ratien- des Relations de l'Eglise avec le judaïsme.


"Le déclaration conciliaire s'adresse aux chrétiens. Elle a pour but d'éclairer l'enseignement chrétien en certains domaines où, dans un passé plus ou moins reculé, une tonalité antisémite avait déformé la pure présentation de l'Evangile. Ce décret est donc une affaire chrétienne. Il n'a pas été écrit comme une faveur spéciale à l'égard de la communauté juive ou de la synagogue.

... dans la Déclaration conciliaire, l'Eglise catholique se met en cause elle-même, ainsi que sa propre intégrité.

Dans ce document, l'Eglise n'a aucune intention de dire aux juifs qui ils sont. Il y aurait eu quelque chose d'agressif, ou, du moins, de condescendant à ce qu'une Eglise catholique veuille expliquer aux juifs pourquoi ou comment ils sont le peuple élu de Dieu, ou de quelle façon ils ont été responsables ou non de ce que les chrétiens considèrent comme leur grand échec. Si des lecteurs juifs ont cru que le texte leur était adressé, il n'est pas surprenant que certains aient été troublés et se soient sentis quelque peu insultés... Le document conciliaire constitue un examen de conscience destiné aux chrétiens.

Le document a pour but d'instruire l'Eglise catholique. Le ton antisémite de nombreuses prédications chrétiennes, dans le passé, était fondé sur de faux préjugés théologiques que la Déclaration conciliaire s'est efforcée de corriger, afin d'ôter de l'enseignement chrétien tout ce qui pourrait être cause de mépris ou de haine envers les juifs.
Centre for biblical and Jewish studies

 

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