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L'Epître de Saint Jacques - Proposition d'une loi de liberté
Antonio Ammassari
1. Même après les études récentes qui en ont vigoureusement revendiqué la valeur chrétienne et le contenu de vérité évangélique confronté à la théologie de Saint Paul la lettre de Saint Jacques conserve encore des aspects peu clairs comme s'il s'agissait d'un texte rendu historiquement incompréhensible par des circonstances contemporaines.
Ecrite par un personnage influent en raison de ses liens de parenté avec le Christ et la famille de David 2, cette lettre est adressée aux douze tribus de la dispersion, de la diaspora 3 entendue au sens traditionnel, c'est-à-dire, celle des provinces au-delà de Babylone où les tribus avaient été déportées (722 av. J.C.) et d'où elles avaient disparu: mais l'auteur les suppose retrouvées et reconstituées par la grâce et le don parfait qui vient d'en haut et descend du Père des lumières chez qui n'existe aucun changement ni l'ombre d'une variation' c'est pourquoi le Seigneur Jésus glorifié 5 a voulu les enfanter par une parole de vérité 6.
Ce n'est qu'en vue du Christ invoqué sur eux, (le « beau Nom » 7), dans l'attente de sa parousie 8 et du jugement 9 qu'il était légitime, comme Jacques semble le supposer, de penser à une réunion de toutes les tribus de Jacob ". En tête de l'énumération de ceux qui étaient présents à Jérusalem le jour de la Pentecôte, Luc nomme « les Parthes, les Mèdes, les Elamites, les habitants de la Mésopotamie » " à savoir les juifs en provenance de la diaspora classique. Flavius Josèphe confirme que des foules innombrables de juifs habitaient les régions voisines de Babylone 52.
Jacques s'adresse donc vraisemblablement aux judéo-chrétiens de la diaspora babylonienne qu'il n'est pas nécessaire d'identifier autrement à la différence des destinataires de la lettre de Pierre 13 pour qui le terme aurait revêtu une signification spirituelle et spécifiquement chrétienne. Du reste, Jacques semble s'adresser à des chrétiens indécis, livrés au doute et inconstants 14, tentés, dans les rapports de la synagogue, de préférer aux pauvres, les riches à qui ils sont encore attachés 15, d'oublier la persécution judiciaire et les injures subies 16, héritiers d'une tradition de docteurs " et de sagesse ", exposés pour leur foi à diverses épreuves 19 de la part de frères qui blasphèment le « beau Nom » 20, possesseurs de grandes richesses 21, capitalisant l'or, l'argent, les trésors, comme des banquiers, et des étendues de terre, comme des propriétaires 22.
Ces données fournies par la lettre suggèrent donc l'idée de frères dans la foi, gravement tentés dont certains déjà erraient loin de la vérité et qu'il s'agissait de ramener 23.
En conclusion, l'allusion aux douze tribus d'Israël, supposées réapparues sur la scène de l'histoire, est univoque et correspond à la vision des serviteurs de Dieu marqués par l'Ange: douze mille de chaque tribu, au total 144.000, d'après l'auteur de l'Apocalypse 24".
Il est, du reste, permis de croire que, parmi les juifs de Babylone, après une floraison initiale, la foi chrétienne avait fléchi ou, du moins, n'avait pas été en mesure de donner naissance à une institution distincte du judaïsme, à une église porteuse et destinataire spéciale de la lettre de Jacques, à laquelle, comme à la proposition d'une « Loi de liberté », était réservé, par conséquent, un accueil peu durable 23.
2. Il trouvera son bonheur dans sa manière d'agir celui qui, après avoir attentivement considéré la loi parfaite de la liberté, y persévère pour la mettre activement en pratique: « parlez et agissez comme des gens qui doivent être jugés par une loi de liberté » 26. Jamais personne, ni dans la Bible ni dans le judaïsme, n'avait appliqué à la Loi ce titre de liberté 27. Une connexion générale, prouvée par des parallèles littéraires, spécialement avec le discours sur la montagne 28, entre la pensée et le style de l'épître de Jacques et ceux de Jésus, étant donc admise, il reste à comprendre dans quel sens, un auteur comme Jacques qui s'adresse, ainsi que nous l'affirmons, à des fidèles de matrice judaïque et qui préfère, par conséquent choisir ses citations dans la Loi — les cinq livres de la Torah — " ait été amené à se servir d'un néologisme et cela précisément par rapport à la Loi. Quel sens a, pour lui, le contenu de cette Loi? Par rapport à ce contenu, Jacques considère trois points:
1) Visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions 30, manifester une foi exempte d'acception de personnes 31 et confirmée par les oeuvres ", comme un exemple concret de la Loi royale proposée par l'Ecriture: « Aime ton prochain comme toi-même » 33.
2) Mettre un frein à sa langue " et par une bonne conduite accomplir des actes empreints de douceur comme manifestation de sagesse ".
3) Se garder de toute souillure du monde 36 et s'abstenir de juger 37: « Il n'y a qu'un seul législateur et juge, celui qui peut sauver ou perdre. Et toi, qui es-tu pour juger le prochain? » 38.
Apparemment le contenu de la Loi de liberté est encore le contenu traditionnel de la Torah comme on l'entendait à l'époque du second Temple tout en tenant compte, cependant, du fait que le vocable, ayant subi un élargissement sémantique, s'appliquait aussi aux instructions sapientielles 39 opérant une synthèse de la Loi et de la Sagesse ". Mais l'importance donnée, dans toute la lettre 41, à l'évangélisation des pauvres et la valeur de signe messianique assumée par cette évangélisation dans le message de Jésus à Jean-Baptiste 42 comme accomplissement des prophéties 43 vont dans le sens d'une Loi, expression de la foi messianique de son auteur.
Les prophètes avaient annoncé, en effet: « Alors, les sourds, ce jour-là, entendront ... les yeux des aveugles verront » 44; Jacques se préoccupe des infirmes: la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le guérira 45. « Les pauvres se réjouiront encore en Yahvé 46; Jacques ajoute: « Quelqu'un parmi vous souffre-t-il? Qu'il prie! Quelqu'un est-il joyeux? Qu'il entonne un cantique » qu'il considère comme un motif de joie parfaite d'être en butte à toutes sortes d'épreuves 48, qu'il se glorifie de son élévation 49, qu'il se rappelle que Dieu a choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde 5°. Selon la prophétie « le tyran ne sera plus, le moqueur aura disparu et les malveillants seront exterminés » 51; Jacques réprouve les superbes et les violents 52, il exhorte à pratiquer le bien 53. Il est dit encore: « (ils seront exterminés ceux) dont la parole rend coupables les autres, ceux qui, à la porte, tendent un piège au juge et font sans raison débouter le juste » 54; Jacques est inexorable pour qui ne met pas un frein à sa langue ", traîne son frère devant les tribunaux 56, dit du mal des autres ", condamne et tue le juste qui ne lui résiste pas 58. Le prophète déclare: « Malheur à ces fils rebelles! Ils exécutent des plans qui ne sont pas de moi » et ils projettent des voyages 59; Jacques reprend « Vous qui dites: "aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville..." vous devriez dire au contraire: "Si le Seigneur le veut nous vivrons et nous ferons ceci ou cela" » 60.
La loi est donc considérée dans la perspective de l'avènement prochain du Seigneur61: « Voyez le laboureur: il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu'aux pluies de la première et de l'arrière-saison » 62. Jacques insiste sur la responsabilité et la spontanéité des fidèles dans l'observation de la Loi en vue du Messie et sur la perfection de la Loi elle-même dans l'attente de son retour ".
En conclusion Jacques l'appelle « Loi de liberté » parce qu'elle est la loi des temps messianiques: « Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l'écrirai sur leur coeur » 64, mais surtout parce que Jésus lui-même en avait proposé une actualisation libre aux juifs ses disciples, non comme à des étrangers mais à des fils.
4. Selon Matthieu, après la transfiguration, Jésus ordonna à Pierre de payer le tribut: « Qu'en penses-tu, Simon? Les rois de la terre de qui perçoivent-ils taxes ou impôts? De leurs fils ou des étrangers? » Et comme il répondait « Des étrangers », Jésus lui dit: « Par conséquent les fils sont exempts » (Eleut(h)eroi eisin oi uioi) « cependant, ...va... et paie, pour moi et pour toi Os. Si la relation du texte est tardive, la tradition qui lui sert de base, rapporte les paroles authentiques du Seigneur et fait allusion à la pratique judéo-chrétienne archaïque du paiement de l'impôt du Temple ".
Jacques propose l'accomplissement de la Loi dans un esprit nouveau, messianique, en conformité avec l'exemple de Jésus: et cela par une Loi de liberté, dans un sens manifestement différent de Paul qui, s'adressant aux gentils les considère comme dispensés des obligations de la circoncision et du respect des règles de purification, il parle de liberté par rapport au péché, à la Loi, à la mort: il considère la Loi comme une prison et lui concède seulement le rôle de pédagogue dont la fonction est de conduire au Christ ".
5. La proposition faite par Jacques d'une Loi de liberté s'accorde avec certaines notes caractéristiques de l'église judéo-chrétienne de Jérusalem: le témoignage de pauvreté, la guérison des infirmités, l'assistance aux veuves 68, l'honneur et le zèle de la Loi 66.
La lettre rapporte-t-elle des notes d'un dialogue sur la Loi entre juifs traditionnels et judéo-chrétiens palestiniens?
Si nous consultons les prières judaïques de rite italien qui remontent à une antique tradition palestinienne, nous trouvons dans la prière du matin et celle du soir (même le samedi) une prière spéciale pour la garde de la langue, la demande de supporter patiemment les offenses, d'accomplir avec empressement les commandements de Dieu, d'être, envers tous, humbles comme la poussière, de préparer la voie à l'étude de la Torah, à la sagesse, à la prudence, à l'intelligence 70, le désir d'observer, d'exécuter, de réaliser toutes les paroles de la Loi, la reconnaissance pour la Loi de vérité 71, enfin une liturgie synagogale pénétrée d'un sens très fort de la Loi comme don et comme attente messianique 72.
Dans l'observation de la Loi on ne pourra plus, désormais, faire abstraction de l'attente messianique, et, comme objet du dialogue judéo-chrétien sur la Torah,on ne pourra plus se limiter à la théologie de Paul " sans prendre en considération la proposition de Jacques.
6. Enfin, la lettre de Jacques invite à une « praxis » chrétienne d'observance spontanée de la norme évangélique de liberté, comme témoignage du prochain avènement du Christ, en opposition aux « praxis » adoptées dans le monde, invitation qui apparaît encore valide aujourd'hui, et en attente de réponse, même parmi les peuples.
* Texte original italien: « La Lettera di Giacomo: proposta per una legge di libertà » publié dans Bibbia e Oriente, IX-XII, 1976, traduit et reproduit en version française avec l'autorization de G. Rinaldi, Directeur.
1. FR. MUSSNER, La Lettera di Giacomo, Paideia, Brescia, 1970 (Der Jakobusbrief, Herder, Freiburg, 1964); J. CANTINAT, Les Epitres de Saint Jacques et de Saint Jude, « Sources Bibliques », Paris, 1973.
2. « N'est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon? », Mc. 6, 3; « Et reconnaissant la grâce qui m'avait été départie, Jacques, Céphas et Jean, ces notables, ces colonnes, nous tendirent la main, à moi et Barnabé, en signe de communion », Ga, 2, 9; « Pierre, lors de la délivrance miraculeuse ajouta: annoncez-le à Jacques et aux autres frères », Ac. 12, 17; « Quand (Pierre, Barnabé, et Paul) eurent cessé de parler, Jacques prit la parole et dit: " Frères écoutez-moi " », Ac. 15, 13; « Le jour suivant, Paul se rendit avec nous chez Jacques où tous les anciens se réunirent » Ac. 21, 18; cf. Jude 1, 1.
3. « Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Dispersion, salut! », Jc. 1, 1. Cf. le mot diaspora par K. L. Schmidt dans le Grande Lessico del Nuovo Testamento, Paideia, Brescia, 1965 ss., vol. II, coll. 995-1012 (TWNT, II, 97-104).
4 Jc. 1, 17.
5. Jc. 2, 1.
6. Jc. 1, 18 à rapprocher de Mt. 18-20. Pour une prédication chrétienne préapostolique à la diaspora, cf. A. AMMASSARI, La Resurrezione nell'insegnamento, nella profezia, nelle apparizioni di Gesù, Città Nuova Editrice, Rome 1975, 139-145; 168-170.
7. Jc. 2, 7.
8. « Soyez patients vous aussi; affermissez vos coeurs, car l'Avènement du Seigneur est proche », Jc. 5, 8.
9. « Heureux l'homme, celui qui supporte l'épreuve! Sa valeur une fois reconnue, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment », Jc. 1, 12; voir aussi: Jc. 2, 5 et Jc. 2, 13.
10. « Rassemble toutes les tribus de Jacob, rends-leur leur héritage comme au commencement », Si, 36, 10; cf. Ac. 15, 16.
11.Ac. 2, 9.
12. Ant. 15, 14 et 39.
13. « Pierre, apôtre de Jésus Christ, aux étrangers de la Diaspora, du Pont, de Galatie, de Cappadoce, d'Asie et de Bithynie, élus selon la prescience de Dieu le Père, dans la sanctification de l'Esprit, pour obéir à Jésus Christ et être aspergés de son sang », 1 P, 1, 1-2.
14. « Mais qu'il demande avec foi, sans hésitation, car celui qui hésite ressemble au flot de la mer que le vent soulève et
agite. Qu'il ne s'imagine pas, cet homme-là, recevoir quoi que ce soit du Seigneur: homme à l'âme partagée, inconstant dans toutes ses voies! ,, Jc. 1, 6-8.
15. « Mes frères, ne mêlez pas à des considérations de personnes la foi en notre Seigneur Jésus Christ glorifié ... et ss. Jc., 2, 1-4 »; « Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres selon le monde comme riches dans la foi et héritiers du Royaume ... Mais vous, vous méprisez le pauvre! » Je. 2, 5-6.
16. « N'est-ce pas les riches qui vous oppriment? N'est-ce pas eux qui vous trâinent devant les tribunaux? N'est-ce pas eux qui blasphèment le beau Nom qu'on a invoqué sur vous? Je. 2, 6-7.
17. « Ne soyez pas nombreux, mes frères, à devenir docteurs. Vous le savez, nous n'en recevrons qu'un jugement plus sévère », Jc. 3, 1.
18. « Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu — il donne à tous généreusement, sans récriminer —et elle lui sera donnée » Jc. 1, 5. « Est-il quelqu'un de sage et d'expérimenté parmi vous? Qu'il fasse voir par une bonne conduite des actes empreints de douceur et de sagesse ... et ss. « Je. 3, 13-17.
19. « Tenez pour une joie suprême, mes frères, d'être en butte à toutes sortes d'épreuves. Vous le savez, la valeur de votre foi produit la constance; mais que la constance s'accompagne d'une oeuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits, irréprochables, ne laissant rien à désirer » Je. 1, 2-4. Voir aussi; Jc. 5, 7-8.
20. Jc. 2, 7; cf. Ac. 4, 17.
21. Jc. 1, 10.
22.Je. 5, 2-5.
23. « Mes frères, si quelqu'un parmi vous s'égare loin de la vérité et qu'un autre l'y ramène, qu'il le sache, celui qui ramène un pécheur de son égarement sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés » Je. 5, 19-20. L'actualité de la tentative semble confirmée par le fait que ces fidèles voulaient attribuer à Dieu la responsabilité du mal qui pouvait leur arriver: « Que nul, s'il est éprouvé, ne dise: " C'est Dieu qui m'éprouve ". Dieu, en effet, n'éprouve pas le mal, il n'éprouve non plus personne. Mais chacun est éprouvé par sa propre convoitise qui l'attire et le leurre. Puis la convoitise ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché parvenu à son terme, enfante la mort. » Jc. 1, 13-15.
24. AI,. 7, 2.8.
25. Cf. K. HRUBY, Les chrétiens et le christianisme dans les documents de la littérature rabbinique ancienne, Institut Biblique Pontifical, Rome, 1970.1973; J. NEUSNER, A History of the Jews in Babylonia, Vol. I-V, ed. Brill, Leiden, 1965-1970.
26. Jc. 2, 12. Cf. Jc. 1, 25.
27. CANTINAT, op. cit., 110.
28. Cf. FR. MUSSNER, op. cit., 74-78.
29. Jc. 2, 8: Lv. 19, 18; Jc. 2, 11: Ex. 20, 13; Je. 2, 23: Gn. 15, 6; Jc. 5: Dt. 11, 14; Jc. 5, 11: Ex. 34, 6; contre Jc. 4, 6: Pr. LXX, 3, 34.
30. Jc. 1, 27.
31. Je. 2, 1 et 9.
32. Jc. 2, 13 et 26.
33. « Si donc vous accomplissez la Loi royale suivant l'Ecriture: " Tu aimeras ton prochain comme toi-même " vous faites bien » Jc. 2, 8.
34. Jc. 1, 26.
35. Jc. 3, 13 et 17-18. Du reste la sagesse est nécessaire pour considérer les épreuves comme un motif de joie parfaite, Je. 1, 5.
36. Jc. 1, 27.
37. Je. 4, 11.
38. Je. 4, 12.
62. Je. 5,7.
63. 1, 26; Mt. 5, 17 et 48.
64. Jr. 31, 33.
65. Mt. 17, 24-27.
66 H. MONTEFIORE, Jesus and the Temple Tax, NTS 10, 1964, 60-71.
67. Eleùt(h)eros, par H. Schlier, dans Grande Lessico, op. cit., III, 448-468 (TWNT, H, 492 500).
68. Cf. Ac. 2, 41-47; 4, 32-37; 5, 1-16.
69. Cf. Ac. 6, 13; 7, 53; 11, 1 et 3 et ss., 15, 1-29.
70. Cf. Le Preghiere di Rito Italiano par D. Prato, Rome 1949, pp. de la traduction italienne 99,225,263.
71. B. PRATO, op. cit., 71,137.
72. D. PRATO, op. cit., 15,129.
73. J.Z. WERBLOWSKY, Tôrâ Wahesed, relation faite à l'Institut Biblique Pontifical, Rome, 26, 4, 1976.