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Présentation
Ce numéro de Sidic essaie d’ouvrir une «fenêtre» sur la rencontre entre juifs et chrétiens en Amérique latine, telle qu’elle s’est développée depuis Nostra Aetate.
Trois voix juives parlent de cette expérience en Amérique du Sud. Le rabbin Leon Klenicki donne un aperçu de ces 32 dernières années, et les rabbins Abraham Skorka et Henri I. Sobel expriment leur attente et leur espérance quant à l’avenir du dialogue interreligieux.
Le rabbin Klenicki passe en revue les efforts faits par des membres de la CELAM (Conférence des évêques d’Amérique latine) ainsi que par diverses organisations juives dans certains pays du continent.
Le rabbin Skorka écrit dans le contexte de l’Argentine qui a connu des situations peu favorables à l’exercice de la démocratie. Pour lui, en Argentine et en Amérique latine, un vrai dialogue peut et doit «consister à poursuivre un effort commun pour lever les préjugés qui créent les divisions».
Dans «Jésus et le Judaïsme», le Rabbin Sobel du Brésil, trace un portrait respectueux de Jésus et des relations entre nos deux fois, tels qu’un juif les voit. Cette approche brésilienne juive pourra être complétée utilement par l’approche catholique de l’ article du Père José Bizon « Perspectives du dialogue catholique-juif pour l’an 2000» paru antérieurement dans le premier numéro de Sidic de l’année 1999: Vers un nouveau millénaire, un Jubilé d’espérance.
L’expérience de l’Amérique centrale est retracée par les efforts et les développements dont on témoigne au Costa Rica, depuis 1954 jusqu’à nos jours.
La section des documents est exceptionnellement développée dans ce numéro. Cela tient à l’actualité. La démarche de repentance publique de l’Eglise catholique effectuée par Jean Paul II est connue, mais sa réception par le Conseil international des juifs et des chrétiens (ICCJ) l’est moins; le voyage-pèlerinage en Israël et à Jérusalem nous a paru valoir la transcription des principaux discours prononcés.
Enfin, l’effort éducatif qui est fait dans l’enseignement de la Shoa, comme le demande encore la récente conférence de Stockholm (cf., Sidic, 2000/1), devrait s’accompagner d’une réflexion critique exigeante. L’article de D. Pollefeyt y incite.