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SIDIC Periodical II - 1969/1
L’enseignement chrétien et les juifs (Pages 10 -15)

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L'antisémitisme et l'enseignement chrétien
E. Pariente

 

Oxford, Seelisberg, Rome

En août 1946, eut lieu à Oxford le premier Congrès international des organisations judéo-chrétiennes alors existantes. La Conférence nationale judéo-chrétienne fut fondée en 1928 aux Etats-Unis pour lutter contre la propagande du « Ku Klux Klan ». Quelques années plus tard une association similaire fut organisée en Afrique du Sud pour y combattre les tensions raciales et religieuses. Au fur et à mesure que le nazisme allemand devenait de plus en plus fort et 'pesant, des associations se formèrent en Grande-Bretagne, en Suisse, au Canada et en Australie. La Conférence d'Oxford eut pour but essentiel de réaffirmer les droits et les devoirs des hommes. Le compte rendu de la commission qui étudia « les tensions de groupes » débute ainsi:

« Chacune des communautés religieuses représentées à cette conférence — juive, catholique romaine, orthodoxe, et protestante — a souffert la persécution au la restriction des ses droits à divers degrés, dans différentes parties du monde. Chaque groupe de cette conférence doit résister inébranlablement aux attaques s'adressant à tout autre groupe. La haine est un mal qui affecte l'humanité toute entière ».

Dans la seconde partie du compte-rendu il est dit:

« De toutes les tensions de groupes celles qui sont reconnues comme formant l'antisémitisme concernent le monde entier et réclament un traitement spécial. L'histoire récente prouve que toute attaque contre les juifs est aussi une attaque contre les principes fondamentaux du judaïsme et du christianisme desquels dépend notre société ordonnée ».

Parmi les raisons données sur le choix de l'antisémitisme comme cas nécessitant un traitement spécial immédiat, figurent celles-ci: a) de 1936 à 1946 six millions de juifs ont été massacrés par l'antisémitisme; b) bien des gens n'abandonnent pas facilement la tradition du « juif bouc-émissaire », et la longue histoire de l'antisémitisme le prouve aisément; c) l'antisémitisme fut employé par des dictateurs comme faisant partie de leurs moyens d'attaque contre la démocratie, et il est encore employé de la sorte. On ne trouve pas mention de la responsabilité chrétienne dans le développement de l'antisémitisme. On l'attaque en tant que problème sociologique, plus urgent que les autres à cette époque, mais semblable aux autres tensions entre groupes.

Ce Congrès international, convoqué d'urgence, se tint en août 1947 à Seelisberg, et se divisa en cinq carrefours pour traiter les points suivants: 1) la coopération judéo-chrétienne pour combattre l'antisémitisme; 2) la réforme à faire dans l'enseignement scolaire et universitaire; 3) la tâche des Eglises; 4) la contribution des organisations civiles et communautaires; 5) les problèmes concernant les rapports avec les gouvernements. Le plus important de ces rapports est celui de la commission 3, qui comptait parmi ses membres: Jules Issac, Paul Démann et le Rabbin Kaplan, actuellement grand rabbin de France. Le compte rendu publié de cette conférence donne ce commentaire:

« Il y a peu d'explications nécessaires sur les compte-rendus des commissions, excepté peut-être sur le plus long des deux rapports fournis par la commission 3. Ceux-là même qui n'ont qu'une vague idée de l'histoire antérieure des relations entre l'Eglise et la Synagogue, avec leurs préjugés, craintes et suspicions réciproques qui entravent encore de nos jours les relations judéo-chrétiennes, réaliseront combien était difficile et délicate la tâche confiée à ce groupe ».

Le rapport de cette commission débute ainsi:

« Emue par les souffrances du peuple juif, la 3e commission au cours d'une collaboration franche et cordiale de ses membres, juifs et chrétiens (catholiques et protestants) se rendit compte de ce fait tragique que certaines conceptions théologiques inexactes, essentiellement opposées à l'esprit du christianisme, et certaines interprétations erronées de l'Evangile de l'amour, avaient contribué à provoquer l'antisémitisme ».

Ailleurs il est dit dans ce même rapport:

« Nous avons été récemment témoins d'un déchaînement d'antisémitisme qui a abouti à la persécution et à l'extermination de millions de juifs qui vivaient au milieu des chrétiens. Malgré la catastrophe qui a frappé et les persécutés et les persécuteurs, et qui a révélé l'étendue du probléme juif dans toute sa gravité alarmante et pressante, l'antisémitisme n'a rien perdu de sa force... Les Eglises chrétiennes ont en vérité toujours affirmé le caractère anti-chrétien de l'antisémitisme, mais il est bouleversant de découvrir que deux mille ans de prédication de l'evangile de l'amour n'ont pas suffi pour empêcher des chrétiens de manifester, sous diverses formes, à l'égard des juifs, la haine et la défiance ».

A cause de cela, les membres chrétiens de la commission ont suggéré plusieurs propositions dans le but « non seulement de combattre l'antisémitisme, mais aussi de créer de bonnes relations entre juifs et chrétiens... De leur côté, les membres juifs ... déclarent qu'ils chercheront à éviter dans l'enseignement juif tout ce qui ferait tort aux bonnes relations entre chrétiens et juifs ».

Voici résumés les 10 Points de Seelisberg:

1) un seul Dieu nous parle à tous dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament;
2) Jésus est né d'une mère juive et son amour éternel et son pardon embrassent son propre peuple et le monde entier;
3) les premiers disciples, les apôtres et les premiers martyrs étaient juifs;
4) le précepte fondamental du christianisme, celui d'aimer Dieu et son prochain, promulgué déjà dans l'Ancien Testament et confirmé par Jésus, oblige juifs et chrétiens dans toutes leurs relations humaines sans aucune exception;
5) le judaïsme biblique et post-biblique ne doit pas être rabaissé dans le but d'exalter le christianisme;
6) le mot « juif » ne doit pas être employé dans le sens exclusif d'« ennemis de Jésus » ou de la locution « ennemis de Jésus » pour désigner le peuple juif tout entier;
7) la passion ne doit pas être présentée de telle manière que l'odieux de la mise à mort de Jésus retombe sur tous les juifs et sur les juifs seuls; en effet, ce ne sont pas tous les juifs qui ont réclamé la mort de Jésus, les juifs n'en sont pas les seuls responsables, car la croix qui nous sauve tous révèle que c'est à cause de nos péchés à tous que le Christ est mort;
8) « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants » ne doit pas être rapporté sans rappeler que ce cri ne saurait prévaloir contre la prière infiniment plus puissante de Jésus, « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font »;
9) l'opinion impie que le peuple juif est réprouvé, maudit, réservé pour une destinée de souffrance, ne doit pas être accréditée;
10) on ne devrait pas parler des juifs comme s'ils n'avaient pas été les premiers à être de l'Eglise. Ce compte-rendu, d'après la procédure adoptée par la conférence, a été soumis aux différentes autorités ecclesiastiques, dont certaines ont relevé plusieurs propositions qui leur paraissaient devoir être prises en considération.

Une équipe de théologiens protestants et catholiques s'est rencontrée, du 6 au 8 mai 1947, à Schwalbach, appelés par le Conseil général de Hesse pour la coopération judéo-chrétienne et par le Comité allemand de coordination entre chrétiens et juifs. Ils examinèrent les 10 Points de Seelisberg et composèrent des « thèses sur la déclaration doctrinale chrétienne concernant les erreurs qui se perpétuent à l'égard du peuple de Dieu de l'ancienne alliance ». Les thèses 1-5 correspondent aux 5 premiers points de Seelisberg, et les thèses 6-8 aux points 6-10 en modifiant l'ordre. Ces remarques furent proposées à la réflexion de tout croyant chrétien qui peut les faire siennes, sans s'opposer « à quelque décret doctrinal ecclésiastique de sa propre religion ». Voici les remarques les plus importantes: «
1) Ce Dieu unique est le Dieu d'Abraham, d'Issac et de Jacob. Si nous chrétiens ne croyons pas en ce Dieu unique, c'est un faux Dieu que nous adorons, même si nous l'appelons le Père de Jésus-Christ...
2) Par le fils de David, l'ointde Dieu, notre seigneur et sauveur Jésus-Christ, nous avons partie de la rédemption qui pour Israël est liée à la venue du messie... Il n'en est pas moins certain que nous attendons encore le jour à venir ou nous pourrons contempler la manifestation de cet accomplissement.
3) L'Eglise ... est composée de juifs et de gentils qui sont ... réunis pour constituer le nouveau peuple de Dieu...
5) Il y aurait faute à abaisser orgueilleusement les juifs de l'époque biblique et post-biblique par rapport aux chrétiens, au lieu de confesser seulement que l'Evangile est l'accomplissement de la Loi.
7) Pour autant qu'il soit permis à des hommes de juger... on peut distinguer nettement... parmi les attitudes coupables que l'on rencontre chez les contemporains de Jésus, trois degrés très différents: a) les actes ou les omissions de quelques personnes, peu nombreuses, impliquées d'une manière ou d'un autre, dans la crucifixion à commencer par les instigateurs du meurtre de Jésus mûs par l'ambition et jusqu'aux disciples abandonnant par lâcheté; b) l'attitude de ceux innombrables qui ne pouvaient pas se décider à accepter le message apostolique de la résurrection de Jésus et les preuves scripturaires de sa mission messianique, plutôt que les arguments qui semblaient charger celui qui avait été exécuté pour blasphème et rébellion; c) la haine dont les persécuteurs et detracteurs, assez nombreux, poursuivaient les disciples de Jésus. Il ne faut pas oublier cependant qu'à l'encontre de cette attitude des anciens, depuis Maïmonide, le grand docteur du moyen-âge, des autorités juives de plus en plus nombreuses se sont prononcées en faveur de la reconnaissance des gentils baptisés comme adorateurs du vrai Dieu.
8) Quelle est la signification de la crucifixion du Christ au point de vue de l'Alliance entre Dieu... et Israël; c'est là un dessein caché au sein de l'inébranlable fidélité de Dieu envers son peuple, que Rom. 9-11 ne dévoilent que dans ses grandes lignes et plutôt par manière de suggestion.
9) L'unique passage du Nouveau Testament qui applique le mot rejet à la destinée du peuple juif lui oppose tout de suite leur assomption. On déformerait la Révélation si on n'annonçait qu'un côté — l'actuel et provisoire —sans faire état de l'autre — le définitif — qui devra triompher du premier ».

On n'a pas encore étudié les effets actuels que les 10 Points de Seelisberg et leur élaboration ont produit sur les écrits théologiques. On peut voir un développement parallèle d'une pensée théologique moins étendue mais plus officielle, d'abord au Conseil mondial des Eglises, puis à Rome.
Lors de sa première Assemblée à Amsterdam en 1948, le Conseil mondial des Eglises, parmi ses commissions d'étude en comprenait une sur l'approche des chrétiens et des juifs. Bien que cette commission ne s'intéressât surtout qu'au « témoignage chrétien donné au peuple juif », elle recommanda « une étude plus détaillée des problèmes complexes existant dans le champ des relations entre chrétiens et juifs, en particulier ceux qui ont rapport aux causes historiques et actuelles qui ont contribué au développement et à la persistance de l'antisémitisme, ainsi que les moyens les plus efficaces pour combattre ce mal ». Elle signala la nécessité de développer la coopération entre chrétiens et juifs dans les affaires civiles et sociales, et « les divers problèmes créés par l'établissement de l'Etat d'Israël en Palestine ».

Au printemps de 1949, à l'Institut oecuménique de Bossey eut lieu un colloque où l'on fut d'accord pour réunir un symposium sur « l'Eglise et le peuple juif ». On avait l'espoir que cela préparerait une étude plus poussée à l'Assemblée dlEvanston de 1954. Toutefois, à Evanston il fut décidé qu'aucun groupe d'étude sur l'antisémitisme ne serait constitué, et que toute discussion sur ce sujet pouvait se faire à la commission des relations raciales. Un petit groupe qui essaya d'introduire une allusion à « Israël et l'espérance chrétienne » dans le message de l'Assemblée fut vivement combattu par les représentants du Moyen-Orient qui déclarèrent que toute mention d'Israël pourrait avoir des sous-entendus politiques autant que théologiques. D'autresmembres occidentaux de l'assemblée s'opposèrent à cette approche missionnaire pensant qu'elle dresserait des barrières plutôt qu'elle n'en renverserait. A l'Assemblée de New Delhi, en 1961, on réaffirma la condamnation de l'antisémitisme, prononcée à Amsterdam, en déclarant:

« Dans l'enseignement chrétien on ne devrait pas présenter les événements qui amenèrent la crucifixion de 'manière à rejeter sur le peuple juif d'aujourd'hui les responsabilités qui incombent à l'humanité toute entière, et non à une seule race ou à un seul groupe. Les juifs furent les premiers à accepter Jésus et ils ne sont pas les seuls à ne pas le reconnaître encore ».

Dans l'Eglise catholique romaine les premiers pas vers un changement se firent en 1948 quand Pie XII déclara que les mots perfidi Judaei de la liturgie du vendredi saint ne devaient pas être traduits par « perfides », mais signifiaient « sans la foi ». Dans la réforme liturgiques de la semaine sainte de 1954, cette nouvelle traduction fut introduite dans tous les missels, et la génuflexion, absente depuis des siècles pendant la prière dite pour les juifs, fut restaurée. Le Professeur Jules Issac rencontra Jean XXIII en 1960. Il lui fit remarquer que « bien qu'il y a eu un changement d'attitude de la part des catholiques pris individuellement, pendant et après la guerre aucune décision concluante n'avait été prise. Le besoin était donc pressant d'entendre la voix du chef de l'Eglise solennellement condamner et à jamais l'enseignement du mépris ». Issac suggéra ensuite que le Concile étudiât la question, ce à quoi le Pape Jean répondit, « J'y pense depuis que vous avez commencé à me parler ». En octobre 1965, Paul VI promulga officiellement La Déclaration sur les relations de l'Eglise avec les religions non-chrétiennes dont la partie concernant les juifs fut contestée fortement par les patriarches et les evêques d'orient comme aussi par quelques evêques d'occident peu disposés à abandonner un point.de vue traditionnel. Il y eut quelques cas similaires à l'Assemblée du Conseil mondial des Eglises.

Note: Cet aperçu provient des notes écrites par le Révérend W.W. Simpson, secrétaire général du Concile britannique judéo-chrétien; du compte-rendu imprimé « Group Tensions » de la Conférence internationale judéo-chrétienne, Oxford, 1946; des compte-rendus et recommandations de la Conférence d'urgence sur l'antisémitisme, Seelisberg, 1947 (publié par le Congrès internationale judéo-chrétien); des « Thèses sur la déclaration doctrinale chrétienne », supplément de Pour le travail et la pensée, publié par l'Eglise protestante de Wiirttenburg, no 11, juin 1950.

Rapport du Conseil mondial des l'Eglises

En février 1967, la Commission de Foi et Constitution du Conseil mondial des Eglises a publié en coopération avec le Comité sur l'Eglise et le Peuple juif, un rapport du colloque sur « L'Église et le Peuple juif ». « De nombreuses Eglises, y lit-on, s'aperçoivent que la confrontation avec les juifs est essentielle.... ». « Il faut réfléchir de façon plus systématique et étudier avec plus de précision les implications théologiques et les questions complexes qui naissent des relations particulières entre l'Eglise et le peuple juif ».

De quoi s'agit-il donc en fait? Un dialogue a-t-il été engagé entre Eglise et Peuple juif? De toute évidence on n'en est pas encore là. Ce n'est qtfun acte unilatéral de la part des Eglises chrétiennes qui, dans le cadre de l'oecuménisme, ont pris conscience de leur origine juive et veulent y réfléchir ensemble.

Cette réflexion commence par un regard sur l'histoire des rapports judéo-chrétiens. Les considérations y sont importantes. On constate, en effet, que « les soi-disant "dialogues" entre théologiens chrétiens et juifs qui se sont déroulés de temps à autre, ne se sont jamais faits sur un pied d'égalité; le partenaire juif n'était pas pris au sérieux ». De plus « les chrétiens se contentaient généralement de clichés tout faits » dans leur théologie d'Israël, et enfin les nombreuses tenta-tives de contacts avec les juifs ont été surtout missionnaires.

Des raisons théologiques font évoluer cette situation. En tout premier lieu l'insistance sur la théologie biblique permet une collaboration croissante entre exégètes chrétiens et juifs et, en même temps, démontre clairement « les dangers des constructions intellectuelles sur la base de certains textes-preuves ». A l'unanimité les Eglises prennent déjà quelques positions: rejet de « toute pensée qui voudrait considérer les souffrances [des juifs] au cours des siècles comme preuve de leur culpabilité particulière »; conscience d'une culpabilité des chrétiens qui ne leur permet pas « de parler en termes généraux de l'obéissance chrétienne qui s'opposerait à la désobéissance juive »; conscience aussi de la part des chrétiens d'une fausse conception de la Loi et de l'attachement que lui portent les juifs; image historiquement fausse qu'ils donnent des pharisiens; rejet enfin de tout prosélytisme dans le mauvais sens du mot.

Pourtant plusieurs divergences existent encore entre Eglises sur ce qu'est le Peuple de Dieu: certains veulent réserver cette expression à la seule Eglise; d'autres, au contraire, pensent qu'Eglise et peuple juif forment ensemble le Peuple de Dieu. De cette divergence théologique dépend encore une divergence d'attitude: les tenants de la théologie traditionnelle persistent à vouloir parler d'un témoignage missionnaire, les autres veulent un engagement oecuménique dans lequel le judaïsme pourrait éclairer les chrétiens sur le rapport de la Tradition et de l'Ecriture, cause des dissensions entre les Eglises. De même l'accent que les juifs mettent sur la justice en ce monde et leur concept de l'homme comme partenaire de Dieu dans l'Alliance, inciteraient certainement « les Eglises à reviser leurs vieilles controverses sur la coopération de l'homme dans le salut ».

Tout cela en somme, comme nous l'avons dit, n'est pas encore un dialogue entre chrétiens et juifs. A la limite cependant, on peut considérer que tout au moins un pas préliminaire au dialogue a été fait: celui de reconnaître que l'autre existe et peut avoir un sens pour nous. De plus certains obstacles insurmontables au dialogue ont été éliminés (voir spécialement la dernière partie: « Quelques implications »). Il reste cependant celui de la question missionnaire et de la notion de « peuple de Dieu ». Ce sont là des questions théologiques de premier ordre, qui demandent une étude approfondie. Le document, qui n'est qu'un papier d'étude et non une déclaration officielle, reste le signe d'une préoccupation sérieuse de la part du Conseil mondial des Eglises; il est une contribution valable au développement de la pensée chrétienne; il incite à continuer et à approfondir l'étude des questions qui se posent encore et nous séparent du vrai dialogue.

 

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