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Neve-Shalom
Les éditeurs

« Mon peuple habitera une oasis de paix » (Nevé-Shalom) - Is 32,18.
Ce centre d'accueil et de rencontre à l'entrée des Monts de Judée, sur la route de Jérusalem, dont l'initiative revient du P. Bruno Hussar, o.p., est maintenant une réalité.

Son but.

Un lieu où juifs, chrétiens et musulmans du pays, ainsi que pèlerins, visiteurs de passage et étudiants étrangers pourront se rencontrer, séjourner ou vivre ensemble. Ceux qui viendront là seront animés d'un désir sincère de compréhension mutuelle et de dialogue en vue d'une véritable paix dans la justice entre les personnes, les communautés et les peuples.

Ses membres.

Les membres permanents du centre seront des femmes, des familles vivant dans le pays qui entendent comme adressé personnellement à eux, l'appel du Dieu de la paix. Ils formeront une communauté d'artisans de paix, menant une vie de travail, d'étude, d'accueil, dans une atmosphère de silence favorable à la réflexion et à la prière - s'efforçant de faire tomber les barrières dues aux ignorances, aux préjugés et à la peur; une communauté qui soit dès maintenant, par sa vie, un signe de réconciliation dans l'esprit des prophéties de paix d'Isaïe.

Un groupe d'environ six familles et d'une douzaine de célibataires se prépare à constituer le noyau initial de cette communauté.

Son emplacement.

C'est à l'entrée des Monts de Judée, à 28 km. de Jérusalem, en bordure de la vallée de l'Ayalon (Jos 10, 12) que se situe l'emplacement définitif du centre. Les Pères Trappistes de Latroun y possèdent une colline de 50 ha., totalement en friche (car située dans l'ancien no-man's land), qu'ils ont louée à long terme. Pendant la période de défrichage et de préparation, qui sera forcément longue, ils ont mis à la disposition de NevéShalom un terrain plus petit et quelques vieilles maisons qui s'étagent autour des ruines du château des croisés de Toron, que la légende a appelé « le Castellum boni latronis ».

Cinq pionniers ont passé les mois d'été sur les lieux. Grâce à l'aide des Trappistes et de quelques étudiants volontaires venus de France, trois maisons ont pu être rendus habitables et un lieu aménagé pour la prière.

Un petit groupe est resté à Neve-Shalom durant les mois d'hiver. Donc, après une période de recherche le petit groupe de pionniers a pu commencer son travail et s'installer.

Nevé-Shalom se trouve ainsi implanté dans une région riche en histoire: tour à tour surgissent du passé les figures de Josué, Samson, David, Judas Maccabée, Richard Coeur de Lion, Salan-ad-Din... Au cours des âges ce coin de terre - sur la route vers Jérusalem - a été creusé par le passage des armées; trois fois en notre siècle il a été le théâtre de combats meurtriers. Mais tout à côté se trouve aussi Emmaüs où le Christ rompit le pain avec deux de ses disciples, en leurexpliquant la Torah et les Prophètes. Toute cette histoire, Nevé-Shalom voudrait l'assumer en la transformant en un immense appel de paix.

Située à égale distance entre Jérusalem, Tel-Aviv et la ville arabe de Ramalah, entourée de plusieurs kibbutzim, tout près du monastère de la Trappe, la petite « oasis de paix » se trouve ainsi d'emblée insérée dans un contexte juif, chrétien et musulman. Cette localisation favorisera les échanges amicaux et spirituels et facilitera la solution de bien des questions pratiques et économiques dans des domaines agricole, fermier, hôtelier et scolaire.

Son organisation.

La structure sociale s'inspirera d'une des formes de villages collectifs existant en Israël. La famille en sera la cellule fondamentale.

Dès le stade initial de sa réalisation, Nevé-Shalom sera largement ouvert aux hôtes; les conditions matérielles seront, dans ce début, forcément précaires mais l'accueil qu'ils recevront sera d'autant plus amical. Peu à peu une organisation adéquate sera mise en place.

Les moyens de subsistance.

Ils feront l'objet d'une étude approfondie par des spécialistes et proviendront de:
- l'agriculture, la ferme et l'apiculture (un des membres de Nevé-Shalom apprend déjà le métier d'apiculteur au Kibbutz Kyriat Anawim);
- l'industrie artisanale: imprimerie, etc.; - l'accueil des hôtes;
- le salaire des membres travaillant au dehors.

En conclusion.
Situé à proximité de Jérusalem, la Ville Sainte pour les trois religions monothéistes, vers laquelle chaque année des centaines de milliers de pèlerins montent de tous les pays, Nevé-Shalom voudrait être, au coêur d'une région déchirée par les divisions et les luttes, un acte d'espérance et une parabole vivante de l'amour fraternel et de la paix.

« Demandez la paix de Jérusalem! Ceux qui t'aiment seront réconciliés ».
(Ps 122)

C'est en vivant la paix dans la vie concrète de tous les jours et en priant pour la paix, que la petite communauté de croyants dans le Dieu d'Abraham, de Jacob, d'Isaac et d'Ismaël - le Dieu de la Torah, de l'Evangile et du Coran, -sera, dans les monts arides de Judée, une semence de paix qui, si Dieu le veut, sera féconde et se multipliera.
(D'après la plaquette publiée par les membres de Nevé-Shalom).

Les amis de Nevé-Shalom.

Nevé-Shalom doit d'abord sortir de terre, tout est à créer et à pourvoir: les besoins sont grands, la tâche immense. Elle ne pourra être entreprise et menée à bonne fin qu'avec l'aide d'amis nombreux qui partagent cet idéal. Disséminés un peu partout dans le monde, ils constituent un NevéShalom aux limites étendues et invisibles; sans doute auront-ils à coeur de poser une petite ou une grosse pierre dans la construction de cette demeure de paix qui, ayant poussé grâce à leur aide, pourra un jour les accueillir.
Les personnes intéressées par Nevé-Shalom peuvent s'adresser au Frère Bruno Hussar ou à Rina Geftman, Maison Isaie, B.P. 1332, Jérusalem, Israël.