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SIDIC Periodical XXI - 1988/2
Le Miracle (Pages 18 - 19)

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Florilege: le miracle
Les editeurs

 

erspective Juive

Pourquoi Dieu, demandait-on à Rabbi Baroukh, est-il nommé dans le grand hymne: «Créateur des remèdes, Mann des miracles»? Est-il possible de comparer seulement remèdes et miracles, et comment peut-on faire précéder ceux-ci de ceux-là?
Il réoondit « Dieu ne veut pas qu'on le loue comme le Seigneur des merveilles surnaturelles, et c'est pourquoi nous nommons ici, au premier rang et en premier lieu. la nature avec ses remèdes; mais, à la vérité, tout est miracle».
M Buber Les Récits Hassidiques. éd. Pion 1949. p. 152

Des miracles se produisent en tous temps. Toutefois, comme ils ne nous sont pas donnés parce que nous méritons d'être sauvés, mals par Sa grâce et Sa miséricorde, ils passent inaperçus. Seule une génération qui le sert de tout coeur est digne de reconnaitre les miracles qui surviennent.
R. Eliezer de Tarnegrod Aniaroth Tehorot, sur Ps 136.4

Perspective chrétienne

Pour celui qui sait regarder, tout est miracle, tout est plongé dans le mystère, dans l'Infini. La moindre chose est un miracle. Et plus encore chaque rencontre. J'al fait l'expérience que notre Dieu est le Dieu des prodiges, l'auteur de toute merveille. La rencontre de Jérusalem, la venue de Paul VI à Istanbul, le les al vécues comme des miracles. Mals quotidiennement, banalement. que quelque chose existe, et non pas tien, que quelqu'un existe, qu'il ne soit pas seulement un morceau de matière mais un visage, n'est-ce pas délit un miracle?
Le Christ est le plus grand miracle dans la plus grande réalité... En lui la lumière divine pénètre et métamorphose la vie et tout ce que nous appelons la matière. En lui, la création apparaît dans sa vérité, transparente à la gloire de Dleu. Le Résurrection n'est pas la réanimation d'un corps, c'est le commencement de la transfiguration de la terre.
Patriarche Athenagoras cité en Fêtes et Saisons, août-sept. 1983

Les miracles de guérison: une tradition ininterrompue

Elisée guérit un chef d'armée araméen

Naaman arriva avec son attelage et son char et s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée, et Elisée envoya un messager lui dire: « Va te baigner sept fois dans M Jourdain, ta chair redeviendra nette y Naaman, irrité. s'en alla...
Cependant, il descendit et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole d'Elisée: sa chair redevint nette comme celle d'un petit enfant.
2 Rois 5, 9-14

Jésus guérit le fils d'un fonctionnaire royal
H y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaum. Ayant appris que Jésus était arrivé en Galilée, il alla le trouver et il le priait de descendre guérir son fils qui se mourait... Jésus /u1 dit: « Va, ton fils vit». L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et se mit en route. Déjà il descendait la côte, quand ses serviteurs venus à sa rencontre lui dirent que son enfant était vivant.
Jean 4, 46-52

Hanina ben Dosse guérit le fils de R. Gamaliel
Nos rabbis racontent: Le fils de Rabban Gamaliel était tombé malade. Rabban Gamaliel envoya deux disciples chez R. Hanina b. Dossa pour lui demander d'implorer la miséricorde divine pour son fils. Dès que ft. Flanina les vit arriver, il monta tout en haut [de sa maison] et se mit à prier le Miséricordieux pour le malade. En redescendant il dit aux deux disciples: « Vous pouvez aller, la fièvre l'a quitté...».
ils s'assirent et consignèrent par écrit l'heure exacte [où R. Hanina leur avait fait cette prédiction]. Lorsqu'ils revinrent chez Rabban Gamaliel, celui-ci leur affirma: «C'est juste à cette heure [que vous dites], ni plus tôt ni plus tard, que la fièvre l'a quitté et qu'il nous a demandé à boire».
T. Bab. Ber. 35a

François d'Assise guérit un lépreux
Les premiers frères avaient reçu de François l'ordre de soigner les lépreux. Or il y avait, parmi les malades d'un hôpital, un lépreux qui était si impatient, si insupportable. ... qu'on ne trouvait personne qui voulût le servir. Et un beau jour, les frères qui le soignaient firent le projet de l'abandonner à lui-même, ... Mais ils en parlèrent d'abord à François...
Celui-ci se rendit auprès du lépreux et lui dit: « Dieu te donne la paix, mon frère bien-aimé! ». Le lépreux répondit en grondant: « Et quelle paix puis-le avoir de Dieu qui m'a enlevé tout ce qui est bon sur terre en me rendant tout pourri et fétide? ».
—Supporte les infirmités du corps pour le salut de ton âme.
— Et comment puis-je supporter des souffrances continuelles qui m'accablent, et en plus les mauvais soins de tes frères?
— Eh bien! Je veux te servir moi-même, le veux-tu?
— Je veux bien, mais que peux-tu faire de plus que les autres?
— Je ferai ce que tu me diras de faire.
— Alors, lave-moi tout entier, car le pue si fortement que je ne peux me supporter moi-même.
Alors Francois fit chauffer de l'eau avec beaucoup d'herbes odoriférantes, il le déshabilla et le lava de ses mains pendant qu'un autre frère versait l'eau.
Et là où François touchait de ses saintes mains, la lèpre sen allait et la chair redevenait parfaitement saine. Et comme la chair commençait à guérir, l'âme se mit peu à peu à guérir, elle aussi.
Les Fiaretti

 

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