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Chroniques
Les éditeurs
CONFÉRENCE DE CAMBRIDGE
Sous le titre « la Terre est à Dieu », la Conférence annuelle de Cambridge du Conseil des Chrétiens et des Juifs, eut lieu durant le weekend du 23 au 25 juillet de cette année 1971.
Soixante cinq membres et sympathisants du Conseil venus de tous les secteurs des communautés chrétiennes et juives, se rencontrèrent au Corpus Christi College de Cambridge en Angleterre, pour étudier la question de l'usage et du mésusage de l'univers naturel par l'homme. Desvues théologiques spécifiques juives et chrétiennes y furent échangées sur les problèmes urgents de la pollution et de la préservation des biens naturels et on arriva à la solution que seulement des attitudes religieuses et une forte foi religieuse peuvent donner au genre humain l'espérance d'une continuelle plénitude de la terre et motiver le travail pour y arriver.
Deux importantes conférences furent données sous la présidence du Révérend William W. Simpson, secrétaire général du Conseil. La première fut celle de Mr Edwin Barker, secrétaire du Conseil de la Responsabilité sociale du Synode Général de l'Eglise d'Angleterre. Mr Elliot Philipp, Senior Consultant de gynécologie et obstétrique au Royal Northen Hospital, donna la seconde.
Bien que les deux conférenciers aient traité de la vitale question de la pollution du monde, chacun selon son point de vue chrétien ou juif, il y eut une profonde concordance dans leurs jugements, tous deux insistant sur la responsabilité de l'homme dans l'univers vivant ou inanimé.
Une bonne partie du travail de la Conférence se fit en groupes de discussion et un compte-rendu du travail de groupe fut donné à la fin de ce weekend; on l'envoya au Minister for the Environement, et il fut ensuite mis en pratique par tous les membres de la Conférence dans les différents champs de leurs activités.
(Press release issued by the Council of Christians and Jews)
VOYAGE D'ÉTUDETrente deux prêtres et séminaristes latino-américains du Pontificio Pio Collegio Latino Americano de Rome ont été les hôtes du gouvernement israélien durant les vingt deux jours d'un voyage d'étude. Ce voyage a été organisé en collaboration avec le CELAM (Conférence Episcopale Latino-Américaine).
Prêtres et séminaristes ont suivi des cours en matière de coopérative agricole; ils ont aussi assisté à des conférences sur les actuelles recherches bibliques et archéologiques de Terre Sainte.
Les participants ont visité le pays en s'arrêtant particulièrement dans les centres agricoles de type varié et sont allés en pélerinage sur les principaux Lieux Saints.
LA RÉDACTION
AUSTRALIEL'« Education Committee of the Ecumenical Affairs' Commission » de l'Archidiocèse de Melbourne a organisé pour les catéchistes des écoles secondaires une session, en Avril 1971. Le sujet était l'Oecuménisme. Les enseignants du primaire étudièrent « Une présentation oecuménique du Judaïsme dans les cours de catéchisme », et les enseignants du secondaire prirent le thème « Oecuménisme dans les Eglises chrétiennes ».
Le Dr Jones, vicaire épiscopal pour l'Oecuménisme fit le discours d'introduction en appuyant beaucoup sur les racines juives du Christianisme. L'importante conférence de Sr Shirley Sedwie (Soeur de Notre Dame de Sion travaillant au Centre pour le Dialogue judéo-chrétien) esquissa les grandes lignes de l'histoire qui résulta des préjugés contre les Juifs et finit avec quelques directives sur la présentation des Juifs dans le Nouveau Testament. Des discussions de groupe, une étude des fêtes juives, en particulier de Pâque, et une visite à la synagogue ont conclu le programme du jour.
LA RÉDACTION
TROISIÈME ANNUAL MENORAH INSTITUTE
« Dans un monde si petit, avec tant de questions brûlantes, celle que l'on doit probablement soulever est: ... Pourquoi devrais-je être concerné par le Juif en ce temps particulier? »
Miss Eva Fleischner de Marquette University posa cette question au début de sa conférence àun groupe de prêtres, religieux et laïcs qui venaient de Seton Hall, South Orange. N.J., U.S.A., des différentes provinces des Etats Unis et du Canada pour leur troisième Institut Menorah annuel. Sous la responsabilité de l'Anti-Defamation League du B'nai B'rith et de l'Institute of Judaeo-Christian Studies, du 15 au 25 juin, on essaya de donner un aspect nouveau à la réponse chrétienne faite au peuple juif. Miss Fleischner présenta la raison de cette session annuelle lorsqu'elle répondit à sa propre question:
« Nous appartenons à une génération qui à été témoin de deux événements majeurs dans l'histoire des Juifs, l'Holocauste et la naissance de l'Etat d'Israël, deux pôles extrêmes, l'un de mort et de destruction, l'autre de résurrection et de vie ».
Elle ajouta que ces événements provoquent tous les hommes. Ils jettent spécialement le défi aux Chrétiens de reviser leurs vues théologiques qui appauvrissent leur propre vie et ont apporté souffrances et persécutions aux Juifs.
Le Dr Lichten, Directeur des Intercultural Affairs for the Anti-Defamation League, dans les paroles de bienvenue qu'il adressa à cette réunion, dit que durant une récente audience qu'il eut du Saint Père Paul VI il insista sur ce que trop souvent les Catholiques négligent de tenir présentes à l'esprit les injustices commises dans le passé envers les Juifs qui vivaient au milieux d'eux.
Ensuite une autre question fut soulevée par Joseph R. Thomas, directeur éditeur de The Advocate; il suggéra qu'un honnête dialogue, défendant la justice des revendications israéliennes au Moyen Orient et rejetant l'antisémitisme, devrait être le but prioritaire des relations judéo-chrétiennes. L'antisémitisme, dit-il, blesse les Chrétiens plus que les Juifs dans ce sens qu'il empoisonne les bonnes origines de leur propre foi.
Avec ces buts dans l'esprit, les participants assitérent à trois cours sur le Judaïsme : Rabbi Irving Greenburg de la Yeshiva University parla des « Evénements juifs contemporains : ils concernent le Chrétien ». Rabbi Avram Holtz du Jewish Theological Seminary de New York traita de « La Sagesse rabbinique : une inspiration pour les Chrétiens ». Mgr Oesterreicher Directeur de l'Institue of Judaeo-Christian studies, parla des « Thèmes des origines dans l'Ecriture ».
Réellement tous se rappellèrent des mots de Mgr Oesterreicher : « idéaliser les Juifs est aussi mauvais que le fait d'en faire des démons. Ce qui est nécessaire c'est que les Chrétiens redécouvrent la réalité spirituelle du Judaïsme et sa voie de droiture vivante et vivifiante ».
LA RÉDACTION
SESSION DE FORMATION OECUMÉNIQUELa neuvième session de Formation Oecuménique s'est tenue à Naples du 30 juillet au 7 août 1971, sous la direction du Professeur Maria Vingiani, Présidente de la SAE (Società Attività Ecumenica).
Le principal thème de la réunion fut « La Parole de Dieu ». Le Professeur Elio Toaff, Grand Rabbin de la communauté juive de Rome fit le discours d'introduction intitulé « La Bible et la Parole de Dieu » du point de vue juif. Le sens de l'homme dans l'histoire se répétait en écho tout le long de ce discours. Dans le Jardin de l'Eden, l'homme, rejetant l'enfance éternelle, choisit de savoir le bien et le mal afin de pouvoir agir dans le monde avec la responsabilité individuelle de l'âge mûr. Ainsi, l'homme créa son histoire en cherchant aussi constamment Dieu que Dieu cherchait l'homme; mais l'homme n'a vécu son histoire que lorsque Dieu et lui-même se sont rencontrés dans une relation d'Alliance et que cet homme a été attentif à faire la volonté de son Dieu. Le Père C.A. Rijk, responsable pour les relations judéo-chrétiennes dans le secrétariat pour l'Unitédes Chrétiens, parla du même sujet d'Un point de vue chrétien. Soulignant le fait historique d'une union originelle, il indiqua que la séparation entre Juifs et Chrétiens fut le résultat des principes théologiques et dogmatiques développés dans l'exégèse des premiers temps du Christianisme, elle s'atténue graduellement au fur et à mesure que le renouveau des perspectives du Concile Vatican II pénètre l'Eglise. Le renouveau catholique fouille la Bible pour trouver quelle est la volonté de Dieu pour l'attitude et l'action de chaque jour. L'importance du Christ n'est pas tellement doctrinale mais existentielle; le Chrétien doit regarder le Christ avant de décider un acte qui modifiera l'histoire. C'est pourquoi, le Juif et le Chrétien reviennent à la Bible dans leurs efforts pour marcher dans les voies de Dieu.
Les jours suivants furent consacrés plus spécifiquement aux affaires judéo-chrétiennes. Le Cardinal C. Ursi considéra la Parole de Dieu d'un point de vue oecuménique, de même que l'Archevêque de Naples et le Professeur G. Williams, secrétaire général du COE (Conférence Européenne des Eglises). Le Professeur Carlo Martini S.J., rectèur de l'Institut Biblique Pontifical parla de problèmes pratiques de l'Eglise catholique en rapport avec la Parole de Dieu. Les problèmes orthodoxes furent présentés par l'Archimendrite V. Tsiopanàs de l'Eglise grecque orthodoxe de Rome. Le Directeur de la Société biblique B.F. pour l'Italie, Professeur R. Bertalot, exposa la situation protestante. Le Dr Ettore Masina, un écrivain-journaliste fit une conférence sur la Parole de Dieu dans la vie quotidienne de l'homme.
Toutes ces conférences servirent de base à un grand travail d'étude en groupes où les participants, de différentes Eglises chrétiennes, échangèrent leurs expériences, leurs idées et leurs espoirs pour l'avenir.
T. PANTANELLI
