| |

SIDIC Periodical IX - 1977/3
La Torah (Pages 15 - 23)

Other articles from this issue | Version in English | Version in French

Le contexte familial de la torah et les exigences des chrétiens de notre temps
Antonio Ammassari

 

1. Les anciennes lois d'Israël, ses codes et ses règlements fondamentaux 1 ne sont pas parvenus jusqu'à nous dans le cadre de l'histoire de David, de l'empire de Salomon ou d'une liturgie solennelle du Temple, mais dans le cadre narratif des livres du Pentateuque. Parmi ceux-ci, le premier, la Genèse, a un caractère familial et sapientiel très marqué. Il sert de prologue aux quatre livres suivants qui rapportent comment la « maison de Jacob » devint un peuple, comment elle reçut au Sinaï la révélation du Seigneur, comment le Seigneur conclut avec elle le Pacte de l'Alliance et comment, par sa marche à travers le désert, elle se dirigea vers la Terre.

Ce cadre familial s'affirme beaucoup plus significatif si l'on considère que, durant la période postexilienne où il se cristallisa grâce à l'oeuvre d'Esdras, les scribes d'Israël avaient eu déjà la possibilité de se confronter aux grandes codifications mésopotamiennes traditionnelles dérivées de la sumérienne et de l'akkadienne, sans oublier celle de Hammourabi 2 et l'assyrienne, plus récentes 3.

L'historicité de ces narrations patriarcales a été confirmée par les recherches archéologiques effectuées dans le Moyen-Orient dans les dernières décennies 4. Le milieu biblique de la Torah au sens familial et sapientiel reste distinct du milieu traditionnel de la Mésopotamie, généralement lié à l'existence d'un souverain réformateur et de sa cour, comme aussi de la mythologie égyptienne des défunts qui protestaient de leur innocence devant le jugement succédant à la mort selon des catalogues de délits et de péchés qui ne sont pas sans points de contact littéraires avec les normes mosaïques 5.

En se référant à l'époque de la promulgation de la Torah par Esdras, on ne peut oublier l'évolution dans un sens personnel individuel de la conception juive précédente de responsabilité collective: « Qu'avez-vous à répéter ce proverbe au pays d'Israël: les pères ont mangé des raisins verts, les dents des fils sont agacées? Par ma vie, oracle du Seigneur Yahvé ... celui qui a péché, c'est lui qui mourra » 7. Il faut tenir compte enfin du développement pluralistique de la communauté judaïque: à Jérusalem, Esdras obtient la répudiation des femmes moabites et ammonites par obéissance à l'antique interdiction de mariage avec les fils des Cananéens et des habitants de la Terre 8, il les y engagera en vertu d'un pacte 9, mais non sans subir une vive opposition Néhémie fera rédiger un engagement par écrit; après un rite expiatoire il séparera le peuple d'avec les païens, il confirmera l'usage de la came due aux lévites, l'interdiction de travailler le jour du shabbat, de contracter des mariages mixtes 11; mais les découvertes de Qumran attesteront, dans le pays de Damas, la stipulation presque contemporaine d'un pacte de fidélité de la part d'une autre communauté judaïque qui se définissait la « Maison de la Torah 02.

Du reste, la Torah, dès le premier instant de sa tradition manuscrite est connue sous une variété de traditions: palestinienne, babylonienne, samaritaine et égyptienne, toutes d'une considérable importance culturelle 13, même pour l'explication des différences successives dans l'exégèse chrétienne des Pères de l'Eglise, et, en général le dynamisme historique du judaïsme et du christianisme au début de notre ère 14.

Il s'agit, évidemment, de différences synoptiques et, avec le passage des siècles, chaque groupe religieux conservera d'une manière plus ou moins exclusive certaines instructions caractéristiques tandis que, dans un temps complémentaire des différences s'affirmeront dans d'autres groupes. Il importe de signaler ici que la Torah, dans son cadre postexilien, avait déjà cette perspective familiale que le judaïsme orthodoxe développera durant deux millénaires lui conférant un intérêt et une valeur exemplaire pour les chrétiens de notre temps ".

2. Considérons, par exemple, les interdictions du Décalogue les plus brèves dans leur formulation, visiblement préservées de développements et de gloses jurisprudentielles successives.

« Tu ne tueras pas 16. Par ton comportement injuste tu ne seras pas cause de la mort d'un autre homme ou d'une femme de ta famille ou de ton pays 17. Or, il arriva que les fils de Jacob conspirèrent entre eux en vue de faire mourir leur frère Joseph, mais Ruben les en dissuada: « Ne répandez pas le sang » 18. L'expression avait été employée déjà à propos de l'alliance du Seigneur avec Noé: « Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé » 19, elle se retrouve dans la déclaration des anciens d'une ville où un homicide avait été commis secrètement: « Nos mains n'ont pas versé de sang et nos yeux n'ont rien vu 20. Plus tardivement l'Etat manifestera son intérêt par la présence de juges auprès des anciens jusqu'alors les seuls défenseurs des familles 21.

A l'époque des patriarches, la sauvegarde de la vie semble revenir au père et au Seigneur Dieu, protecteur de la famille au titre de « Vengeur du sang » 22. Ainsi Ruben dit à Jacob: « Tu mettras mes deux fils à mort si je ne te le ramène pas (Benjamin) » 23; toutefois la fonction de vengeur ne pouvait aller jusqu'à l'extinction des survivants; c'est le principe que fait valoir, en face de David, la femme de Téqoa: « Que le roi daigne prononcer le nom de Yahvé notre Dieu afin que le vengeur du sang n'augmente pas la ruine et ne fasse pas périr mon fils 24! ». L'extension illimitée de la vengeance proposée par les descendants de Caïn 25 fut ramenée par le Code de l'Alliance à des normes bien précises dans l'application de la loi du talion 26 et la jurisprudence suivante formula une casuistique tendant à distinguer les cas d'homicide intentionnels et volontaires de ceux, moins graves dûs à un accident ou à des circonstances imprévisibles 27 et c'est à Josué qu'est attribuée l'institution de villes de refuge pour les homicides 28.

Sur le fond du fratricide d'Abel 23 et du sacrifice d'Isaac empêché par le Seigneur 3° le commandement de ne pas tuer reste de toute façon une indication familiale directement sanctionnée par le Seigneur et que, en Israël, pas même les rois n'avaient le droit de violer 31.

La découverte du Décalogue et sa réédition dans le Deutéronome, les invectives prophétiques d'Osée 32 et celles de Jérémie, en particulier dans le fameux discours annonçant la destruction du Temple " confirmèrent la signification constitutive du Pacte et sa valeur fondamentale pour l'existence d'Israël.

Dans l'interprétation du commandement, Jésus l'étendra au cas de la colère contre un frère, de l'injure verbale, du mépris déclaré, de l'inimitié insurmontable, de la controverse judiciaire. Dans la perspective en quelque sorte familiale qui informait la vie en commun de ses premiers disciples ces applications semblent parfaitement légitimes 34.

« Tu ne commettras pas d'adultère » 36. Le respect dû au prochain et aux rapports exclusifs avec son épouse « la joie de ses yeux » 38, appelait l'autre commandement accessoire: « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain »

Le Seigneur intervient directement pour protéger l'intégrité des épouses des patriarches Abraham et Isaac poursuivies par des étrangers au cercle familial 38 et Tamar, accusée d'adultère, risque d'être brûlée sur l'ordre de Juda, son beau-père 39.

C'est donc avec raison que le patriarche Joseph considérait l'adultère comme un grand mal et craignait d'offenser Dieu en répondant aux avances persistantes de l'Egyptienne, femme de son maître ".

Conscient du caractère délicatement familial de la prescription, le Code de l'Alliance ne pourvoit pas à des sanctions publiques et à des poursuites communautaires de l'adultère. Ce seront les lois promulguées par la suite qui préciseront: « L'homme qui commet l'adultère avec une femme mariée; l'homme qui commet l'adultère avec la femme de son prochain devra mourir, lui et sa complice » 41 et la règle analogue du Deutéronome conclut: « Tu feras disparaître d'Israël le mal » ".

Mais la sphère de l'enseignement sapientiel du père et de la mère de famille, sera, par dessus tout, importante: « Ne convoite pas dans ton coeur sa beauté (de la femme étrangère);... l'adultère est court de sens; ...au jour de la vengeance il ne fera pas de quartier (le mari de la femme qui a trahi) » 43.

Le tableau de la femme « enveloppée d'un voile, hardie et insolente » qui profite de l'absence de son mari pour séduire un jeune imprudent est riche de notes pittoresques " mûries dans une longue tradition familiale. Parmi les proverbes, même les plus courts ont leur puissance d'expression, comme celui qui décrit l'adultère effrontée, toujours prête à déclarer: « Je n'ai rien fait de mal » 45.

Les applications prophétiques de l'image de l'adultère au péché d'Israël contre le Seigneur sont connues; Ezéchiel les conduira à leur perfection dans l'allégorie des deux soeurs, symbole de Jérusalem et de Samarie dans leurs rapports avec les Assyriens « jeunes et séduisants » 46.

La lapidation de l'adultère par le peuple sera repoussée par Jésus comme une tentation d'hypocrisie, il lui préférera le retour à l'impératif moral: « Va, désormais ne pèche plus » 47.

On évitera, du reste, jusqu'aux actes prédisposant à l'adultère, en rapport avec les yeux, les mains, les pieds et l'intensité du désir 48. Jacques traitera même d'adultères ceux qui sont pleins de la convoitise des biens matériels " et qui ne savent pas que l'amour du monde se tourne en haine de Dieu 50.

Les parties haggadiques du Talmud et des midrashim dénotent une orientation, largement diffusée dans le judaïsme de l'époque, vers un approfondissement moral et intérieur des prescriptions ".

« Tu ne voleras pas » 52; tel est l'objet du reproche que l'Egyptien, intendant de la maison de Joseph, adresse aux patriarches qui protestaient d'avoir rapporté l'argent trouvé précédemment dans les sacs de grain et n'avaient pu avoir l'intention de voler l'or et l'argent dans la maison de son seigneur 53. La prévision du vol entre pasteurs était déjà présente dans les pourparlers entre Jacob et Laban: « Tout ce qui ne sera pas moucheté ou tacheté parmi les chèvres, ou noir parmi les moutons, sera chez moi un vol » 54.

Le Code de l'Alliance tendra à limiter le droit de vengeance privée en cas de vol: il sera permis de tuer le voleur pris sur le fait durant la nuit, mais si le soleil est déjà levé il sera seulement tenu à une indemnisation ". En général « on n'en veut pas au voleur qui vole pour s'emplir l'estomac quand il a faim; pourtant, pris, il rendra au septuple, il donnera toutes les ressources de sa maison » 56.

Ce commandement sera complété par celui de « ne pas convoiter la maison du prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne: rien de ce qui est à lui » 27, pas plus que ses vêtements 55, ses champs 55, sa vigne 60, ses trésors et ses parfums 61, tous biens que le texte qualifie de « désirables ».

Le commandement de ne pas voler interdisait aussi l'enlèvement des personnes comme, par exemple, ce qui avait été infligé à Joseph 62 et que le Code de l'Alliance considérait comme très grave et devant être sanctionné publiquement par la mort 63.

Reçu par le christianisme, le commandement est inséré dans le catalogue des vices à proscrire 64 et fait l'objet des exhortations aux fidèles 62.

Jésus condamne les vols et les enlèvements 66, il souffre, chez Juda l'économe de sa communauté, l'intention de voler 67, mais en même temps il invite à se détacher des biens et considère leur perte comme une infortune naturelle: « Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs perforent et cambriolent » 68 et Jacques conclut: « Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont rongés par les vers, votre or et votre argent sont rouillés » 69.

« Tu ne porteras pas de témoignages mensongers contre ton prochain » ". Il s'agit ici du témoignage dans un procès en justice ". « Il y a six choses que hait Yahvé, sept que son âme abomine ... un faux témoin qui profère des mensonges, le semeur de litiges entre frères » 72. Révéler la vérité c'est proclamer la justice; le faux témoin n'est que tromperie 73. « Une massue, une épée, une flèche aiguë, tel est l'homme qui porte un faux témoignage contre son prochain » 74; « le faux témoin ne restera pas impuni; qui profère des mensonges périra » 75. Un châtiment divin ou une vengeance confiée à la justice familiale semble donc prévus; plus tard le législateur interviendra contre les faux accusateurs d'apostasie et leur appliquera à eux-mêmes la peine capitale qu'ils voulaient attirer à d'autres par un témoignage fait sous la foi du serment 76.

Jacques invitera à mettre un frein à sa langue " et écrira une des pages les plus dramatiques de sa lettre pour en illustrer le caractère dangereux: c'est un petit membre mais il peut corrompre tout le corps; il est comme un feu qui peut provoquer un incendie, un malheur qu'on ne sait comment conjurer, un poison mortel, une eau amère et salée 75. Plutôt que de courir le risque de tomber sous le jugement du Seigneur 78, il vaut donc mieux, comme l'avait conseillé Ben Sirah 80, ne pas faire de serment.

3. L'ordre progressif des interdictions auquel il a été fait référence est celui du texte massorétique. Le Codex Vaticanus des Septante et d'autres codes connaissaient une tradition différente d'origine sacerdotale ". Elle donnait la priorité à la défense: « Tu ne commettras pas d'adultère » et, de manière analogue, anticipait l'autre « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain » en corrélation avec « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ». Dans cette tradition, connue de Philon 82, les interdictions relatives aux devoirs envers le prochain s'encadraient de deux normes visant à protéger le mariage et la fidélité conjugale. Il fallait donc les considérer d'abord comme s'adressant en premier lieu à l'unité sociale de base, la famille paternelle particulière.

D'autre part un ordre positif introduit ces commandements et en désigne les intermédiaires: « Honore ton père et ta mère » ". Les préceptes de la Sagesse seront, eux aussi, transmis par les parents: « Ecoute, mon fils, l'instruction de ton père, ne méprise pas l'enseignement de ta mère » 54 et ne complote pas avec les méchants pour répandre le sang innocent 88. Un rapport logique reliait donc la série des prohibitions au devoir d'honorer ses parents, mais, de plus, un lien nécessaire s'établissait entre l'unité familiale et la descendance des familles en relation particulière avec le Seigneur: avec les patriarches héritiers de la bénédiction. C'est donc à raison que la tradition orale a précisé la récompense méritée par l'honneur rendu aux parents: « Honore ton père et ta mère afin d'avoir longue vie sur la terre que Yahvé ton Dieu te donne » 86.

De la logique interne du Décalogue nous sommes donc amenés à nous occuper aussi des premiers commandements, ceux qui, plus directement, ont pour objet le culte du Seigneur.

Ils sont introduits par une proposition de forme solennelle dans laquelle la déclaration de « Celui qui agit » est renforcée par la révélation de son Nom: « C'est moi Yahvé, ton Dieu » 87. Peut-être aucun parallèle stylistique ne peut-il illustrer plus adéquatement cette « action » du Seigneur, cette initiative en faveur d'Israël, que la formule nuptiale en araméen: « Elle est mon épouse et moi, je suis son mari à partir de ce jour et à jamais » 88. Etaient ensuite formulées les obligations et les prohibitions réciproques des conjoints, proposées et assumées par le mari, en présence du père de sa femme 89. Dans le Décalogue le Seigneur commence de façon analogue par la déclaration de son identité, de ses titres à l'égard de la « Maison de Jacob » pour en déduire les interdictions: «Tu n'auras pas d'autres Dieux que moi, tu ne te feras aucune image sculptée..., tu ne te prosterneras pas devant ces images, ni ne les serviras... Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux » ". Ce qui revient à dire: ne méprisez pas ma dignité de protecteur de votre famille en admettant à côté de moi d'autres protecteurs; ne substituez pas à la présence ineffable de ma gloire des sculptures de votre goût: « Vous avez vu vous-mêmes que je vous ai parlé du haut du ciel » ". Enfin, ne violez pas l'intimité de nos rapports en faisant de mon Nom un usage profane et impropre.

Le dynamisme qui préside au Décalogue et s'exprime dans son style rappelle l'attention des destinataires de la révélation sur les titres de Celui qui agit, dans ses rapports ou dans ses précédents avec leurs pères; et sur les bienfaits déjà prodigués pour y reconnaître l'avantage d'accueillir ses commandements avec les interdictions qu'ils entraînent. Chez les patriarches, ce dynamisme intervient aussi dans la pratique des rapports matrimoniaux. Après avoir travaillé au moins sept ans à son service, Jacob dit à Laban: « Accorde-moi ma femme, car mon temps est accompli, et que j'aille vers elle » 92. Enfin, ce style d'invitation à se rappeler les bienfaits reçus et à y répondre par une expression concrète de reconnaissance devait se trouver aussi à la base de l'article suivant du Décalogue: « Souviens-toi du jour du shah-bat " pour le sanctifier » 94. Le « jour du shabbat » pouvait remettre en mémoire un bienfait signalé et précis reçu en Egypte: l'interruption du travail obligatoire. Le Pharaon interroge Moïse et Aaron: « maintenant... vous voudriez lui faire interrompre ses corvées (au peuple d'Israël)? » 95, il ne pouvait admettre que c'était le Seigneur, le Dieu des Hébreux qui était venu au-devant d'eux 96 et leur commandait d'aller sacrifier dans le désert.

Dans le contexte de l'Exode le Shabbat a donc une signification bien définie: c'est le jour de libération qui devait être commémoré par un jour de repos hebdomadaire sanctifié par la fête et, par conséquent, se distinguer des jours profanes ". Ce qui, dans le Décalogue, apparaît comme une obligation exigée par la reconnaissance sera, plus tard sanctionné par la mort du coupable, retranché d'Israël 98. Ce commandement se justifiera, non seulement par des motifs historiques nationaux, mais encore par des raisons théologiques, inhérentes au repos du Créateur. Le Deutéronome reprendra exactement les motivations implicites de la formule originale: « Tu te souviendras que tu as été en servitude au pays d'Egypte et que Yahvé ton Dieu t'en a fait sortir d'une main forte et d'un bras étendu; c'est pourquoi Yahvé ton Dieu t'a commandé de garder le jour du Shabbat » 99. Si cette thèse est exacte, si le shabbat devait rappeler, en premier lieu, l'intervention décisive du Seigneur en faveur de son peuple, l'exégèse de Jésus apparaîtra, elle aussi, convaincante « Le shabbat est fait pour l'homme! » 100 avec les exemples allégués, tirés de David 101 et des prêtres du Temple 102, comme ses interventions en faveur des fils d'Abraham ln.

Dans l'Eglise de Jérusalem, les disciples continuèrent à respecter le shabbat 104; il est rapporté de Paul qu'il agissait de même, partout où il se trouvait I". A l'antique jour de repos s'en ajouta alors un autre, jour de repos eschatologique anticipé, commémorant la résurrection de Jésus: le dimanche 106. Le shabbat restait ainsi une célébration essentiellement juive qui conservait, toutefois, pour les chrétiens la valeur d'un symbole des choses à venir 107, des réalités célestes des derniers temps 108. Dans de nombreux pays il a fini par être adopté comme jour férié ou semi-férié. Le shabbat a, pour Israël, une efficacité de sanctification indépendante même de l'obligation communautaire de la prière accompagnée de lectures de la Torah, des Prophètes et des Psaumes. Chaque quartier juif, dans n'importe quelle ville du monde, manifeste, par l'abstention totale du travail, par la joie des enfants jouant dans les rues, par les rassemblements spontanés et les conversations des gens devant la synagogue, par la liberté de tous les membres de la famille y compris les femmes en dépit du souci de préparer les repas, le mystère de la parole de Dieu, parole sortie de sa bouche et perpétuellement efficace à travers ceux qu'il à élus.

Les chrétiens auront raison de croire que le repos du shabbat converge avec celui du dimanche pour attester l'espérance de l'entrée définitive des fidèles dans le repos de Dieu 109.

4. Dans la référence ponctuelle à l'exégèse de Jésus et de ses disciples il a été possible de constater la concordance de cette exégèse avec la lettre du texte, les phases archaïques de son histoire, la nécessité de l'approfondissement prophétique de ses exigences morales. A l'occasion d'autres recherches bibliques et néo-testamentaires, il a bien fallu admettre que les conclusions de certaines analyses de Jésus étaient convaincantes et exactes. Et s'il est possible de tirer des évangiles une règle valable (Halakhah) il ne s'agit pas, évidemment, d'un fait occasionnel et sans importance. Jésus « s'est fait ministre des circoncis à l'honneur de la véracité» 110.

A travers les évangiles de l'Eglise, le service et l'appui qu'il accorda aux observances pieuses de la Loi en Israël sont toujours actuels, car « on ne peut abolir l'Ecriture » 111; « avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l'i, ne passera de la Loi que tout ne soit réalisé » (Mt. 5,18). A cette ferme conviction de Jésus fait suite la protestation de ne pas vouloir détruire, c'est-à-dire, annuller l'autorité de la Loi 112. L'identité nationale et religieuse d'Israël était ainsi préservée et Jésus offrait aux pauvres d'Israël comme aux maîtres de la Torah, un service exégétique objectif et durable remis à leur conscience. La difficulté, pour les chrétiens d'origine hellénistique, de reconnaître en Jésus un ministre de la circoncision et les exigences de la polémique avec ses contemporains, scribes et pharisiens, peuvent avoir suggéré le contenu de la péricope dans laquelle Jésus affirme être venu pour accomplir la Loi ln. Sans doute faut-il procéder à deux lectures parallèles: l'une en fonction des juifs et des judéo-chrétiens, comme semblent l'indiquer les interdictions d'abroger jusqu'aux plus petits des préceptes 114; l'autre, en fonction des gentils et des chrétiens provenant de la gentilité qui auront « joie et paix, afin que l'espérance surabonde ... par la vertu de l'Esprit Saint » 115. Par la miséricorde de Dieu, les gentils furent entés sur l'histoire d'Israël et l'obéissance à la Torah, suivant une dimension familiale à l'instar de la dimension typique du judaïsme, conforme à ses origines.

5. Pour revenir à la question des origines des commandements, il faut noter qu'avant d'être introduites par le Seigneur parmi les conditions de son Pacte d'Alliance avec Israël, toutes les prescriptions révélées dans le Décalogue sont déjà présentes dans la conscience des patriarches et, en quelque sorte anticipées dans les coutumes de leurs familles. Evidemment leur insertion dans le cadre de la révélation du Sinaï leur donna une force nouvelle pour détacher les fils d'Israël de la tradition juridique des souverains de la Mésopotamie, terre dont était sorti Abraham, et de la mythologie égyptienne, fondement présumé du Livre des Morts.

Il convient toutefois de se demander si cette expérience de la révélation de commandements au nom du Seigneur n'est pas propre à une région géographique particulière. Située à l'est du golfe d'Aqaba et à l'est de la Terre promise, il est possible de localiser la terre de Madian, refuge de Moïse, et la « montagne de Dieu » 116. Il existait probablement un milieu sapientiel familial où il était de tradition de respecter les commandements en vue du Nom et, à ce propos, un document mérite d'être cité: « Laisse-moi goûter ma part de pain, de crainte qu'étant comblé je ne me détourne et ne dise "Qui est Yahvé?" ou encore qu'étant indigent je ne dérobe et ne profane le nom de mon Dieu » "". L'auteur se déclare un fidèle du Seigneur qu'il connaît à travers le tétragramme sacré et rattache le devoir de s'abstenir du vol au respect de ce Nom. « Profaner le Nom », à la lettre « s'emparer du Nom » a une saveur archaïque en relation avec l'expression de Jérémie tapsê hattarii qui a un sens positif opposé, celui d'« interprètes de la Loi » 118.

En ce qui concerne le contexte, voici comment prie l'auteur: « Eloigne de moi la vanité 119, mensogne et fausseté 120. Il admet la possibilité d'une "engeance" qui maudit son père et ne bénit pas sa mère » 121 et il affirme qu'elle verra s'éteindre la lumière de vie au coeur des ténèbres. Cette sanction indéterminée suggère l'idée d'une époque et d'un milieu archaïques par rapport à la manière dont le Code de l'Alliance punit la même infraction au précepte: « Qui traite indignement son père ou sa mère devra être mis à mort »122.

Nous nous trouvons encore en face d'une source sapientielle potentiellement parallèle et indépendante de celles que laisse supposer le livre de l'Exode. En effet, le titre des Proverbes l'attribue à Agur fils de Yaqé 123 de la tribu de Massa, descendant d'Ismaël 124. Lemuel, le roi qui avait été instruit par sa mère, appartenait à la même tribu 125 et une inscription cunéiforme du temps de Téglat-Phalasar, roi d'Assyrie, indique que les membres d'une tribu d'origine ismaélite ainsi que d'autres également rappelées dans la généalogie d'Ismaël furent assujetties au gouvernement de ce roi 126.

Une indication analogue est contenue dans la prière d'Habacuc: « Eloah vient de Témân 1a7 le Saint du mont Parân. J'ai vu les tentes de Kushân frappées d'épouvante, les pavillons du pays de Madiân sont pris de tremblements » 128; la théophanie est localisée dans une région à l'est de la Terre Sainte, fameuse par ses traditions sapientielles et liée à la souche d'Abraham par l'entremise de Qetura et Ismaël 129 et à la souche de Moïse par le prêtre de Madiân et sa fille Cipora 130.

De toute façon il faut du moins faire remonter à Jethro, originaire d'une tribu de cette région, l'institution des Juges en Israël 131.

En conclusion, il est très probable que, au contact des traditions sapientielles et familiales liées au Nom, comme il ressort des Proverbes d'Agur, Moïse d'abord et ensuite le peuple sorti d'Egypte ont découvert leur vocation propre et la manière concrète de se libérer du gigantisme législatif mésopotamien, de s'opposer à la civilisation raffinée des bords du Nil, de se préparer à la difficile rencontre avec les peuples établis dans la terre de Canaan.

6. A la fin de cette brève recherche sur les origines et le caractère en quelque sorte familial de la Torah il est permis d'exprimer la conviction que ce patrimoine culturel et spirituel s'est conservé et transmis, même à travers les oscillations historiques inévitables, jusqu'à la destruction du second Temple 132.

Même durant le moyen-âge le judaïsme poursuivit la méditation de la Torah et vécut des expériences du plus grand intérêt pour les communautés chrétiennes dans une Eglise désireuse d'un retour à la simplicité institutionnelle de ses origines et de ses rapports spontanés et directs avec le Seigneur.

A qui demanderait où se rencontre, dans son expression la plus authentique, ce judaïsme à dimension familiale, il faudrait répondre comme Jacques: « Moïse a, dans chaque ville, des prédicateurs, qui le lisent dans les synagogues tous les jours de shabbat » 133 Il est donc possible de le rencontrer à Rome et dans les principales villes d'Italie et d'Europe, aux USA et en URSS, mais aussi à Athènes, à Constantinople, à Téhéran et même dans de petites villes peu connues du grand public et cependant riches de traditions culturelles, linguistiques et historiques. Rappelons ce qui existait encore en 1968 dans la petite ville de Urmia (Rezaieh) aux confins de l'Iran vers la Turquie: la colonie juive de l'endroit s'exprimait en dialecte araméen et l'on pouvait, dans cette langue, communiquer avec les chrétiens du lieu,nestoriens et Chaldéens, héritiers, eux aussi, d'une communauté riche d'un passé glorieux.

Dans la participation aux liturgies synagogales, particulièrement à celles de la préparation du shabbat et du matin du shabbat, ou, dans l'hopitalité de la famille, il sera possible de découvrir cette tension messianique eschatologique, joyeuse et sereine, de la pière d'Israël, son ouverture à l'amitié, au dialogue, et, dans une dimension familiale, le don de l'esprit dans lequel le silence et la cordialité témoignent d'une présence mystérieuse de Dieu et invitent à la paix.

7. La Torah fut accueillie d'une manière initiale par le christianisme primitif d'extraction juive et par la diaspora, comme le prouve la lettre de Jacques aux « tribus de la dispersion » 134. Il est possible que des événements et des contingences historiques aient empêché la permanence de groupes chrétiens en Orient, comme plus tard, en Occident, parmi les juifs hellénistiques, destinataires de la prédication de Saint Paul. Cependant, comme le démontrent certaines prières juives de rite italien remontant à d'antiques traditions palestiniennes 135, l'approfondissement de la Torah et de sa signification messianique ne s'est pas perdu.

Il faudra donc, dans l'esprit du récent Concile oecuménique, mais aussi des traditions spirituelles de Saint Benoît, si proches par certains aspects, des traditions juives, rendre hommage à tous les hommes en recherche de Dieu, dans le cheminement de notre temps et veiller, avec l'attention d'une foi profonde à la pratique et à l'application, dans les familles, de la Torah lm et de la prière d'Israël, oecuménique dans sa structure.


1. Pour les normes que la critique littéraire et l'histoire des formes ont fait apparaître comme les plus anciennes, cf. l'article namos, B 1, par. W. Gutbrod dans TWNT IV, 1028-1031.
2. Le code de Hammourabi comprenait 282 paragraphes, indépendamment du prologue et de l'épilogue (ANET 160 D - 180 A).
3. Cf. The Middle Assyrian Laws, dans ANET 180 B - 188 C.
4. E.A. Speiser utilise ces données dans Genesis, The Anchor Bible, Doubleday and Company, Garden City, New York, 1964.
5. Ch. MAYSTRE, Les Déclarations d'Innocence, Livre des Morts, Ch. 125, Caire 1937, cf. ANET 34-36.
6. « Moi Yahvé ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants pour ceux qui me haïssent » (Ex 20, 5).
7. Ez. 18, 2 et 4.
8. Dt. 7, 1-3-; Ex. 34, 16; Lv. 18, 24-25.
9. Esd. 10, 3-5.
10. Esd, 10, 15.
11. Ne. 9, 1; 10, I; 13; 1-27.
12. Art. oikos, 2 par O. Michel dans TWNT V, 123, 124.
Avant d'accéder à la prêtrise, Antonio Ammassari, théologien italien, a fait des études de droit et exercé la fonction de juge. Ses études théologiques terminées, il a travaillé en Israël avec les meilleurs professeurs bibliques juifs et chrétiens. De retour dans son pays, il s'adonne à la recherche biblique avec une attention spéciale à la tradition judaïque. Dernièrement, il a publié deux livres: « La Religione dei Patriarchi » et « La Resurrezione », ed. Città nuova, 1976, vol. I, II; Sous presse: «Profilo biblico del matrimonio », ed. Ave, 1977. A. Ammassari est aussi l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues bibliques.
13. Su. TALMON, The Old Testament Text dans The Cambridge History of the Bible, ed. P. R. Ackroyd et C.R. Evans, Londres 1970, pp. 159-199.
14. Nous renvoyons à deux de nos études dans La Religione dei Patriarchi: Studi Biblici, pp. 85-121; 221-231.
15. La base familiale de l'observation religieuse de la Torah chez les juifs est déjà perceptible dans les histoires de Daniel, d'Esther, et de Tobie (Dn. 1, 8-16; Est. 2, 5-7; 4, 13-16; Tb. 1, 10-20).
16. Ex. 20, 13; cf. Dt. 5, 17.
17. Equivalence entre: la femme « qui a été tuée » et celle qui « meurt à la suite de violences subies » (Jg. 20, 4-5).
18. Gn. 37, 18-22.
19. Gn. 9, 6. Cf., les art. aima, ekchùnnein, par J. Behn, TWNT
I 172-173; II, 464-466.
20. Dt. 21, 7.
21. MOSHE WEINFELD, Deuteronomy and the Deuteronomic School, Clarendon Press, Oxford 1972, 234 p.
22 Gn. 48, 16; Ps. 19, 14; 78, 35; Nb. 35, 19; Dt: 19, 4-6.
23. Gn. 42, 37.
24. 2 S, 14, 11.
25. Gn. 4, 23-24.
26. Ex. 21, 23-25.
27. Nb. 35, 16-34.
28. Jos. 20, 1 et ss; Dt. 19, 2-7; Nb. 35, 11.
29. Gn. 4, 8-15.
30. Gn. 22, 10.
31. On se souvient de l'homicide commis par Akab sur la personne de Nabot qui lui avait refusé sa vigne (1 R. 21, 19).
32. Os. 4, 2.
33. Jr. 7, 9-10.
34. Selon Jacques celui qui fait acception des personnes commet un péché et doit être condamné comme transgresseur de la Loi (Jc. 2, 8-9 et 11).
35. Ex. 20, 14; cf. Dt. 5, 18.
36. Ez. 24, 16.
37. Ex. 20, 17; cf. DT. 5, 21.
38. Gn. 12, 17-19; 20, 3-9; 26, 10-12, dans Speiser, op. cit.
39. Gn. 38, 24. Siméon et Lévi détruisirent Sichem, protestant: « Fallait-il laisser traiter notre soeur comme une prostituée? » (Gn. 34, 31).
40. Gn. 39, 7-9.
41. Lv. 20, 10.
42. Dt. 22, 22.
43. Pr. 6, 25; 6, 32 et 34.
44. Pr. 7, 1-27.
45. Pr. 30, 20.
46. Ez. 23, 6 et 12 et 23.
47. Jn. 8, 1-11.
48. Mt. 5, 27-32. PIERRE BONNARD, L'Evangile selon Saint Matthieu, Delachau et Niestlé, Neuchâtel 1970, 65 et ss.
49. Cf. Mi. 2, 2.
50. Jc, 4, 4.
51. Art. moicheùà, par F. Hauck, TWNT, IV, 738-740.
52. Ex. 20, 15; cf. Dt. 5, 19.
53. Gn. 44, 8.
54. Gn. 30, 33; cf. 31, 39.
55. Ex. 22, 1-3.
56. Pr. 6, 30-31.
57. Ex. 20, 17; cf. Dt. 5, 21.
58. Gn. 27, 15.
59. Mi, 2, 2.
60. Am. 5, 11.
61. Pr. 21, 20.
62. Gn. 39, 10-15.
63. Ex. 21, 16.
64. 1 Co, 6, 10; cf. Rm 13, 9.
65. 1 P. 4, 15.
66. Jn. 10, 1 et 8 et 10.
67. Jn. 12, 6.
68. Mt. 6, 19.
69. Jc. 5, 2-3.
70. Ex. 20, 16; cf. Dt. 5, 20. Art. Pseuemartus, par H. Strathmann, TWNT IV, 519-521.
71. Ex. 23, 1-2.
72. Pr. 6, 16 et 19.
73. Pr. 12, 17.
74. Pr. 25, 18.
75. Pr. 19, 9.
76. Dt. 19, 18.
77. Jc. 1, 26.
78. Jc. 3, 12. Cf. MARTIN NOTH, Exodus: A Commentary, SCM Press, Londres 1966, 155.157.
79. k. 4, 12.
80. Si. 23, 8 et ss.
81. Cf. Ex. 18, 6-7, 11.
82. Cf. dans l'art. moichee, de F. Hauck, TWNT IV, 738, note 2.
83. Ex. 20, 12; cf.: Dt. 5, 16.
84. Pr. 1, 8.
85. Pr. 1, 11.
86. Ex. 20, 12.
87. Dans une étude précédente La Retigione dei Patriarchi, Rome 1976, 235-236, nous avons formulé l'hypothèse que le Tétragramme était une forme verbale de la racine hwh «être» (Ex. 3, 14) employée à la troisième personne du singulier comme dans la composition des noms théophores plus anciens (Josué, Yochabed, Ex. 17, 9-10; 6, 20). Cette forme verbale était représentative d'une proposition élliptique hwh 1, équivalant à « appartenir à », a être celui qui appartient à ... »: « Et moi ne leur appartiendrai-je pas? » (Os. 1, 8; Ps. 118, 6; 2 S. 16, 18 Qerè).
88. A. E. COWLEY, Aramaic Papy ri of the Fit th Century, B.C., Oxford 1923, 15, 3-4.
89. Voir note 87. Ibidem, 137-148.
90. Ex. 20, 3-7.
91. Ex. 20, 22.
92. Gn. 29, 21.
93. J.L. MC1ŒNZIE, Dictionnary of the Bible, 1972, 751-752. U.
CASSUTO, A Commentary on the book of Exodus, Jerusalem 1967,
190-191; 244-245.
94. Ex. 20, 8; cf. Dt. 5, 12.
95. Ex. 5, 5.
96. Ex. 5, 3.
97. Art. agietzd, par O. Procksh, TWNT I, 112-114.
98. Ex. 31, 14.
99. Dt. 5, 15.
100. Mc. 2, 27.
101. Mt. 12, 3.
102. Mt. 12, 5.
103. Lc. 13, 16.
104. Mt. 28, 1; In. 19, 42; Mc. 16, I.
105. Ac. 13, 14; 16, 13; 17, 2; 18, 4.
106. 1 Co. 16, 2; Ac. 20, 7; Ap. 1, 10. Cf. He. 4,
107. Col. 2, 17.
108. He. 4, 10; Ap. 14, 13.
109. He. 4, 1-11.
110. Rm. 15, 8.
111. Jn. 10, 35.
112. Mt. 5, 17: parmi les équivalents hébreux du latin « solvere » se trouve le Pi pittèah, en Job 12, 18; en général cf. l'art. lob, par F. Büchsel, TWNT IV, 337.
113. Mt. 5, 17-20. ORTENSIO DE SPINETOLI, Matteo: Commento al Vangelo della Chiesa, Assisi, 1973, 128-132.
114. Cf. Mt. 7, 19.
115. Rm. 15, 13.
116. Ex. 3, 1; 18, 5.
117. Pr. 30, 9.
118. Jr. 2, 8.
119. Cf. Ex. 20, 7.
120. Cf. Ex. 20, 16. Pr. 30, 6.
121. pr. 30, il.
122. Ex. 21, 17.
123. Pr. 30, 1.
124. Go. 25, 14; 1 Ch. 1, 30.
125. Pr. 31, 1.
126. 744-727 av. J.-C.
127. Am. 1, 12; Jr. 49, 7; Ez. 25, 13.
128. Ha. 3, 3 et 7.
129. Gn. 25, 2.4 et 14.
130. Ex. 2, 16 et ss.
131. Ex. 18, 13.27.
132. C'est le thème étudié dans notre livre en cours d'impression: Profilo biblico del matrimonio, ed. Ave, Rome 1977.
133. Ac. 15, 21.
134. La Lettera di Giacomo, proposta per una legge di libertà, dans « Bibbia e Oriente » XVIII n. 5-6, 1976, 235-240. Traduction française dans le présent numéro de SIDIC.
135. Ibidem, 239-240; en général Joseph Heinemann, Prayer in the Period of the Tanna'im and the Amora'im, Jerusalem 1966.
136. J.Z. WERBLOWSKY, Tôrd wahesed, Conférence donnée à l'Institut Biblique Pontifical, Rome 24, 4, 1976.

 

Home | Who we are | What we do | Resources | Join us | News | Contact us | Site map

Copyright Sisters of Our Lady of Sion - General House, Rome - 2011