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SIDIC Periodical XVII - 1984/2
Le prophète Elie (Pages 04 - 09)

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Le prophete Elie dans la liturgie juive
Nello Pavoncello

 

L'article que nous reproduisons ici e paru en italien dans la Rivista Biblica année XXIX, vol. XXIX (1981). Nous en donnons ici la seconde partie intégralement, précédée de quelques éléments de la première, avec l'aimable autorisation de l'auteur et de la Rivista Biblica.

Après avoir expliqué qu'il désire, dans cer article, revenir sur certains points présentés par J. Stiassny dans son étude sur « Le prophète Elie et le judaïsme » (dans Etudes Carmélitaines, vol. 2), l'auteur affirme que son propos est de « rechercher les moments de la vie juive où est invoquée la présence ou l'assistance spirituelle d'Elfe ». d'en « expliquer les origines et d'en analyser les causes à la lumière des sources juives traditionnelles ».

Nous ne savons pas grand'chose du prophète Elie en tant que personnage historique, continue-t-il, « Il n'a pas laissé d'écrits et son existence entière semble avoir été consacrée à une action énergique, impétueuse même, coupée par des moments de retraite et de contacts extatiques dans le déserta Ce qui est mis en relief, d'après ce que l'on peut savoir par les textes bibliques, de sa vie et de son zèle ardent pour sa mission, c'est qu'Elie a occupé et occupe encore une place de premier plan dans l'histoire de la foi juive, une place si importante. prééminente, que l'on peut affirmer que ni Moïse, le plus grand des prophètes, ni aucun autre prophète biblique n'ont atteint une telle hauteur. Cela est particulièrement remarquable dans la liturgie et dans la vie religieuse juive quotidienne, et peut être lié au fait que, selon la tradition rabbinique ancienne, le prophète Elie n'est pas mort comme tout autre mortel, mais qu'il est monté au Ciel dans un tourbillon et a été entraîné vers les hauteurs par un char de feu; en cela, on peut le rapprocher d'un autre personnage biblique dont il est dit, en Gn 522: "il marcha avec Dieu... et le Seigneur l'emporta" »...lb

ELIE DANS LA VIE JUIVE QUOTIDIENNE

L'ascension d'Elie, tout comme son immortalité, demeurée voilée par le mystère et par la tradition religieuse, s'est enrichie au long du temps de récits merveilleux et de nombreuses paraboles; étant en effet « éternellement vivant », Elie s'arrange pour être présent à chacun des actes de la vie des mortels, cherchant à leur faire du bien et leur révélant des choses cachées ou secrètes. Parfois il descend même du ciel pour devenir l'hôte de ceux qui « craignent Dieu », leur enseignant la Loi et la sagesse. C'est ce qui est à la base de tous les récits que nous trouvons dans l'ancien recueil midrashique intitulé Tana de-Bé Eliyyahu...

ELIE DANS LA LITURGIE JUIVE

Nous trouvons dans la liturgie juive, cinq moments où sont invoquées dans la prière la présence et l'assistance du prophète Hie: lors de la récitation de la bénédiction après les repas; au moment de la Havdala (qui sépare le jour festif des jours ordinaires); chaque soir de shabbat; pendant le repas religieux du Seder (Ordonnance), les deux premiers soirs de la semaine festive de la Pâque; à la cérémonie de la circoncision; et dans la prière pour demander la pluie en période de sécheresse, comme cela sera expliqué au cours de cet article: Nous nous proposons, en effet, de reprendre en détail chacune de ces cérémonies.

Dans la bénédiction après les repas

Cette Bénédiction (Birkat ha-Mazon) est composée, comme on le sait, de quatre béinédictions.a Dans la quatrième, on s'adresse au Seigneur pour lui demander de bien vouloir bénir tous les convives, d'envoyer le prophète Elle et le Messie à venir et de rendre chacun digne de la vie future. On retrouve cela dans les deux formules de bénédiction après les repas: l'une utilisée par les juifs qui suivent le rite italien ou des « fils de Rome », l'autre par ceux du rite ashkénaz ou originaires d'Europe centrale et orientale. Voici la première de ces formules: « Oue le Miséricordieux nous envoie le prophète Elle,/ que son souvenir soit en bénédiction! qu'il nous donne un précieux enseignement et nous ouvre son trésor de biens ». La seconde formule est la suivante: «Due le Miséricordieux nous envoie le prophète Elie, que son souvenir soit en bénédiction, et qu'il nous apporte de bonnes nouvelles, des gestes de salut et des consolations ».5

A l'issue du shabbat

A la fin du shabbat (Moisé shabbat), il est d'usage dans toutes les communautés juives de réciter quelques « Hymnes et Cantiques » dans lesquels le nom du prophète Elie est souvent mentionné. Ces Hymnes et Cantiques sort pleins de nostalgie et de foi en un avènement messianique imminent, avènement qui sera annoncé par le prophète Elie selon MI 3,24. Ils ont été composés et développés au cours du temps, et tes appels à Elie se sont faits de plus en plus fréquents dans les moments où l'histoire des juifs devenait plus pénible. De là est née cette foi, cette idée, cette espérance que le prophète Elie pourrait apparaître, à chaque sortie du shabbat, pour annoncer la venue du Messie.

Pourquoi évoque-t-on la présence d'Elie et l'annonce du salut et de la rédemption au moment de la « fin du shabbat »? C'est à cette question que répond Avraham ha-Yarhi, l'auteur du Scier haManhig (le Livre du Guide), l'une des principales figures du Rabbinat français de la fin du 14e siècle: il remarque: « Le fait que dans toute la Diaspora juive on récite, les soirs de "motzaé shabbat", des hymnes et des cantiques se rapportant au prophète Eue est dû à la fonction spécifique attribuée au prophète par la tradition, celle d'être le messager de la rédemption finale; et il est bien sûr qu'il ne viendra pas la veille du shabbat, ni la veille des jours festifs ou solennels, à cause de la surcharge (que cela occasionnerait) comme c'est écrit dans le Talmud de Babylone.° Aussi arrivera-t-il au moment d'une "fin de shabbat" afin que le Seigneur, en vertu de l'observance du saint jour du shabbat, accorde la récompense et envoie la rédemption tant désirée»? Nous trouvons encore deux autres réponses à cette question dans les sources anciennes de la tradition. Dans la Tosefta (ancien recueil de Mishnayot apocryphes), nous relevons par exemple: «A l'issue du shabbat le prophète Elie. de vénérée mémoire, s'assied sous l'arbre de la vie et inscrit les mérites de ceux qui ont scrupuleusement observé le jour du shabbat, conformément aux principes de la Loi»' Et dans i'oeuvre du Havudharam (commentaire des textes de la liturgie selon le rite espagnol), nous lisons aussi: « Si le peuple luit observe totalement au moins un shabbat comme on doit le faire, personne ne pourra plus le dominer; aussi prie-t-on le Seigneur pour que, en vertu de l'observance du shabbat, il puisse envoyer le prophète Elie pour annoncer la rédemption finale »." On trouve des Hymnes et Cantiques en l'honneur d'Elie tout spécialement dans les recueils de prières à l'usage des juifs séfardis et ashkénazes. Dans l'oeuvre de Davidson,” on trouve bien seize de ces Hymnes et Cantiques, d'auteurs anonymes pour la plupart, mais certainement riches de doctrine et de foi. Le plus connu de tous est celui qui a été adopté par tous les recueils de prières de la Diaspora (et qui est entré dans le rite italien ou « des fils de Rome », rite considéré comme le plus ancien, et contenant des éléments d'une haute antiquité directement importés de la Terre d'Israël en Italie); il est connu sous le nom de « Eliyyahu ha-Navi », composé de phrases rimées, en acrostiche alphabétique, s'inspirant de versets bibliques et rappelant les oeuvres et les prodiges du prophète. Nous citerons ici les strophes qui sont récitées à la sortie du shabbat, au moment de la Havdala ou « séparation » (entre le jour festif et les jours ordinaires), par les communautés suivant le rite italien ou des « fils de Rome », strophes qu'on retrouve dans toutes les éditions de livres de prières:

«Bonne semaine, bonne chance!
PROPHETE ELIE, PROPHETE ELIE, PROPHETE ELIE,
QU'IL VIENNE BIEN VITE A NOUS AVEC LE MESSIE FILS DE DAVID!
L'homme qui a manifesté tant de zèle pour le Nom du Seigneur,"
qui a annoncé la paix par l'intermédiaire de Yaqutiel,12
qui est venu faire expiation pour les enfants d'Israël?'
PROPHETE ELIE...
Lui dont les yeux ont vu douze générations."
qui est remarquable par l'abondance de sa chevelure,é
dont les reins sont ceints d'une ceinture de peau.
PROPHETE
Lui qu'on surnomme le Tishbite,i°
qui nous fera réussir dans l'étude de la Throra, dont la bouche nous annoncera bientôt de bonnes nouvelles,
qui nous arrachera aux ténèbres pour nous conduire à la lumière.
PROPHETE ELIE...
Bienheureux qui verra son visage en songe, bienheureux qui échangera avec lui le souhait de la paix,
le Seigneur bénira son peuple dans la paix. PROPHETE
Ainsi qu'il est écrit: Voici que je vais vous envoyer Elie le prophète,
avant que n'arrive mon jour grand et redoutable,
et il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères »17

Au cours du Seder pascal

La célébration du Seder se déroule selon un ordre établi et un programme en plusieurs points, basé tout particulièrement sur le chiffre quatre: Il y e quatre coupes que le juif doit boire, quatre sortes d'aliments (l'os d'agneau garni de viande, le pain azyme, les herbes amères et le Harosset (sorte de pâte de fruits), sur lesquels sont récitées des formules de prières spéciales contenues dans le livre de la Haggada (où est racontée, sous forme légendaire, la sortie d'Egypte). Il y a aussi quatre questions que l'enfant pose à son père avant que ne commence le « récit », et quatre types d'enfants qui posent ces quatre questions et obligent ainsi leurs pères à leur donner une réponse et à leur « raconter » les événements qui ont amené à sortir du pays d'Egypte, de la « maison de servitude ».

En ce qui concerne les quatre coupes que les Docteurs de la Mishna et du Talmud ont prescrit de boire au cours de la célébration du Seder, le Talmud de Jérusalem pose la question: «Quelle est l'origine de ces quatre coupes?» Et Rabban Vohanan, au nom de Rabbi Berakhia, répond: «...ce nombre correspond aux quatre expressions employées dans l'Exode pour annoncer le salut: "Je vous ferai sortir, je vous sauverai, je vous libérerai et je vous prendrai pour mon peuple" »." Mais d'autres pensent que ce nombre correspond plutôt aux quatre sortes de châtiments par lesquels le Seigneur punira les peuples qui auront opprimé, au cours des siècles, le peuple juif, comme le disent Jérémie' et le Psalmiste." D'autres, enfin, pensent que ce nombre correspond aux quatre consolations que le Seigneur réserve au peuple d1sraél, selon ce qui est écrit dans le livre des Psaumes: e Le Seigneur est ma part d'héritage et ma coupe»" « j'élèverai la coupe des rédemptions »,22 où le mot au pluriel (rédemptions) suppose qu'il y en a au moins deux; et « ma coupe déborde»23

Chacune de ces quatre coupes a une fonction particulière; Sur la première, est récité le Kiddush (ou Sanctification de la fête); la seconde est remplie au moment de la Haggada (ou récit des événements de la sortie d'Egypte); sur la troisième, on récite la Birkat-ha Mazon (ou bénédiction qui suit le repas); enfin la quatrième coupe est bue après le chant du Hallel (psaumes à la louange du Seigneur). Mais on connaît l'usage, désormais bien établi, de remplir au cours du repas pascal une cinquième coupe, connue sous le nom de «coupe du prophète Elle a. Quelle est l'origine de cet usage ancien? On la fait remonter au Talmud, dans lequel on trouve cette phrase attribuée à Rabbi Tarfon: « Nos anciens Maîtres ont enseigné: On récite le grand Hallel, c'est-à-dire le psaume 136, sur la cinquième coupe, paroles de Rabbi Tartou »,24 Cet illustre Docteur de la Mishna a voulu accentuer le caractère national de la fête et l'espérance des juifs en une totale libération, symbolisée dans le fait de boire les coupes de vin; aussi a-t-il proposé d'ajouter cette cinquième coupe qu'il met en relation avec la suite du passage de Ex 6,6-8: « Et je vous conduirai dans le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai comme possession héréditaire: je suis le Seigneur». L'opinion de Tarfon a été naturellement suivie par les Académies rabbiniques de Jérusalem, mais non par celles de Babylonie où a commencé une dispute entre les Gheonim (chefs d'Académies) de Sure et Pumbedita. Dans les premières on suivait l'opinion de Rabbi Tarfon et on buvait cinq coupes; dans les secondes, on n'en buvait que quatre.

Maimonide, dans son Code, suit l'usage courant et tranche ainsi: « Pendant le repas du Seder, on doit remplir la cinquième coupe, et c'est sur elle qu'on récite le grand Hallel »; il ajoute ensuite: « Cette cinquième coupe n'est naturellement pas obligatoire comme le sont les quatre premières )0.2a A cette décision de Maimonide répond peu après, celle du Rabbinat français qui est une sorte de compromis: L'opinion de Rabbi Tarfon est suivie en ce qui concerne la récitation du grand Hallel pendant le Seder, mais non pour ce qui est de boire une cinquième coupe. La controverse des rabbins au sujet de cette cinquième coupe sera définitivement close avec Joseph Caro, l'auteur du Shulhan Arukh, (recueil de règles juridiques), qui donne les règles suivantes: « Après les quatre coupes, on ne doit plus boire de vin, mais seulement de l'eau »; et dans une glose marginale Rabbi Moshé Issedis ajoute: «Si quelqu'un se sont faible ou ressent le désir de boire, il peut boire une cinquième coupe de vin et réciter sur elle le grand Haliel»,26

A la circoncision

Du moment que le prophète Elie est identifié à « l'Ange de l'Alliance », selon l'expression bien connue du prophète Malachie, (MI 3,1), on lui réserve au cours des cérémonies de circoncision un siège spécial ou Trône, qu'on appelle: Kissé shel Eliyyahu; ce siège, où est déposé un instant le nouveau-né, reste vide pendant toute la cérémonie. Le Mohel (ou médecin qui circoncit) fait référence à ce Trône dans la prière qui précède l'opération, et le nom du prophète Elie apparaît aussi dans Ms Hymnes et Cantiques de circonstance Mu Piyyutim) qui sont récités le jour du shabbat précédant la cérémonie. Il est d'usage, dans certaines communautés, surtout de rite sefardi, de laisser le Trône d'Elie sur place pendant les trois jours qui suivent la circoncision et qui sont considérés comme les plus dangereux pour le nouveau-né.27

D'où vient cette coutume, ou tradition, de préparer un Siège pour le prophète Elle? Dans le livre appelé Sefer Tanya," qui est un ancien livre de règles juridiques attribué à un Romain: R. Yehiel, fils de Yequtiél Anaw (13e-14e siècles), nous lisons: «Il est d'usage, pendant la cérémonie de la circoncision, de préparer un Siège pour le prophète Elie qu'on appelle l'Ange de l'Alliance; cela parce que, au temps où le royaume de David était divisé (royaume d'Israël au Nord, royaume de Juda au Sud), le royaume du Nord transgressait le précepte de la circoncision et que le prophète Elie, pris d'un zèle ardent, demanda au Ciel de ne faire tomber ni rosée ni pluie sur la terre; la reine d'Israël, femme d'Achab, d'origine phénicienne, entendit parler de cela et chercha à le mettre à mort, comme on le raconte dans le livre des Rois.29 Le Saint, béni soit-il, dit alors à Elie: Sur ta vie, quand un juif accomplit le précepte de la circoncision, tu dois y être présent. De là vient que nos anciens Maîtres ont prescrit de préparer un Siège en l'honneur du prophète Elie, c'est-à-dire de l'Ange de l'Alliance ».

Dans le recueil de prières Avodat Israel," se trouve citée la très ancienne prière récitée par le médecin-circonciseur avant qu'il ne procède à l'opération. Il prend, dit le texte, le nouveau-né des bras de ses parents, le dépose sur le Trône préparé pour le prophète Elie et prononce la prière que voici:

« Voici le trône d'Elie, que son souvenir soit source de biens,
j'ai attendu ton salut, Seigneur;
j'ai espéré ton salut et j'ai accompli tes préceptes;
ô prophète Elle, Ange de l'Alliance,
ce qui t'appartient est devant toi; reste à ma droite et soutiens-moi,
en ton salut j'ai espéré, Seigneur;
je me réjouis des paroles de ta bouche;
une grande paix attend ceux qui aiment ta Loi,
pour eux, point de chute; heureux celui que tu choisis, que tu admets en ta présence
pour qu'il habite dans tes Tentes;
nous nous délecterons de la beauté de ta maison,
de la sainteté de ton palais ».

La même tradition est reprise dans l'oeuvre mystique du Zohar (sur le chapitre 13 de la Genèse) où il est dit, en substance, que le prophète Elie ayant médit du peuple le Seigneur l'aurait pour ainsi dire puni en l'obligeant à assister à toutes les cérémonies de circoncision, afin qu'il se rende compte « de visu » de l'accomplissement concret du précepte; c'est pourquoi, conclut le Zohar, tout juif doit préparer un Siège ou un Trône en l'honneur du prophète Elie et dire tout haut: « Den Kusrsayé de-Eliyyahu » k Voici le trône d'Elfe »), paroles que nous trouvons inscrites ou brodées sur tous les Trônes d'Elfe que nous voyons briller de toute leur splendeur dans les diverses communautés juives, particulièrement celles d'origine sefardite, où cette tradition se trouve davantage enracinée.31

En temps de sécheresse

Rappelons, pour conclure, que le prophète Elie est aussi invoqué dans les temps de sécheresse. En effet, la cinquième des six bénédictions que l'on ajoute à la Amide (prière des 18 ou 19 bénédictions) au temps d'un jeûne public pour demander au Seigneur la pluie est la suivante: « Celui qui e exaucé le prophète Elie sur le mont Carmel vous écoutera et II prêtera l'oreille à votre appel. Béni sois-tu, Seigneur, Toi qui écoutes la prière »



Le Prof. Nello Pavoncello est un rabbin de Rome qui enseigne la Thora et l'Histoire du judaïsme. Il est connu particulièrement pour ses nombreux articles sur l'histoire des communautés juives de Rome et d'Italie.

1a. Voir Enciclopedia delle Religion!, éd. Vallecchi 1970. Pour qui concerne la figure d'Elle et son activité durant la période biblique, voir Enziklopedia Mikrait, Jérusalem, vol. 1, 337-341; Lexikon Migrai, dirigé par M. Solieli et M. Barkuz, Jérusalem 1963, vol. 1, 53: Ha-Enziclopedia hé-'lvrit, Jérusalem 1960, vol. 111, 536-552.
1b. II s'agit d'Henoch. Voir Lexikon Migrai, cit. p. 53; V. Kaufmann: Histoire de la loi juive, Jérusalem-Tel Aviv 1964, Index, au mot « Eliyyahu », (en hélait), 742.
2. Tout ce qui se rapporte au prophète Elie dans la littérature juive traditionnelle a été recueilli avec soin et compétence par M. Friedmann (M. Ish Shalom) dans sa volumineuse Introduction au texte du Seder Eliyyahu Rabba we-Seder Eliyyahu Zutà (Ordonnance du grand et du petit livre sur le prophète Elie), connue sous le nom de Tana de-Bé Eliyyahu, Vienne 1902, 2-44; J.M. Guttmann: Le prophète Elie dans la parabole juive, dans Hé-'Atid, sous la direction de Sh. Y. Horowitz, vol. V, 14-16 (en hébr.); Idem, Concordance du Talmud, 1909, vol. II, 17-56, au mot « Eliyyah » (en hébr.).
3. Voir Enciclopedia Talmudica !en hébr.), Jérusalem 1952, vol. IV, col. 475-511. La ire bénédiction s'appelle Birkat ha-Zan (bénédiction des aliments); la 2e, Birkat ha-Aretz (bénédiction de la terre); la 3e. Birkat Bone Verushalaim (bénédiction pour la reconstruction de Jérusalem); la 4e, Birkat ha-Tov ve ha-Metiv (bénédiction pour les dons accordés). M. Maimonide: Hilkhot Berakhot 11,1. Talm. Bab. Ber. 48b.
4. MI 3,22-23,
5. Is 52,7; Siddur 'Avodat Israel, a cura I. D. Ber, Rôdelheim 1878, Jérusalem 1937, 561-562; La Birkat ha-Mazon, con traduzione italiana secondo il rito italien° e tedesco, a cura de D. Lattes, Florence 1938. 40; Erech Hatephiloth, Rituel des prières en français, éd. Durlacher Paris ou Sinaï, Tel Aviv, p. 613.
6. Voir Talm. Bab. Pes. 13b et Er. 43b.
7. Saler ha-Manhig, de Avraham, fils de Nathan ha-Yarhi, Jérusalem 1961, 55, par. 71.
8. Voir Minhagg Mahari'l, Hilkhot Shabbat, passim.
9. D. Avudharam: Commentaire des Prières, Venise 1566, au chap. sur le Shabbat (en hébr.).
10. I Davidson: Otzar ha-Shira we-ha-Piyyut (Encyclopédie de la poésie hébraïque), New York 1970, vol. 1. lettre alef, No 3118, 3121, 4992, 5005; I. Vakobsohn: Netiv Binâ, Commentaire du Formulaire de prières. T.A. 1968, 397-401 (en hébr.).
11. 1Rois 19,10.
12. C'est un des 7 noms du prophète Moïse rapportés dans le Talm. de Babyl. Meg. 14a; voir N. Pavoncello: Il 7 di Ader, nascita e morte del proteta Mosè, M Rivista Biblica 'fanera Brescia 1971, 235-236.
13. Nb 25,13.
14. Ce sont Nahshon, Salmon, Booz, Oved, Jessé, David, Salomon, Roboam, Abiyyam, Asa, Josaphat, Joram.
15. 2Rois 1,8.
16. Voir R. Ha-Lewi: Eliyyahu ha-Tishbi, in Hebrew Union College Annuel, vol. 29 (1958) 1-9 (en hébr.).
17. MI 3,22-23.
18. Ex 6,6-7.
19. Jr 25,15; 51,7.
20. Ps 75,5-9 et 11,6.
21. Ps 16,5.
22. Ps 116,13.
23 . Ps 23,5.
24. Talm. Bab. Pes. 118a.
25. M. Maimonide: Mishnè Tora ou Van ha-Hazagg, Hilkhot Hametz u-Matza, VIII, 10.
26. J. Caro: Shulhan Arukh, Orah Hayyim (1 volume), Hilkhot Pessah, 481.
27. Voir Gn 34.
28. Sefer Tanyà, éd. de Mantoue de 1514; Pirgé de-Rabbi Eliezer, 29; Y.D. Eisenstein: Otzar ha-Dinim we-ha-Minhagim (Encyclopédie des lois et des usages), New York 1938, 122. Cet usage antique est rappelé non seulement dans le Seter Tanyà, cit., mais aussi dans le Sefer ha-Manhig, cit., 154, par. 127, et dans: Halakhot Gedolot de Shim'on Kayyra (Ville siècle) et dans Shibbolê ha-Leget, livre de prescriptions rituelles de R. Zidgiyahu, fils d'Avrahem, de la famille des Anawim.
29. 1Rois 17-19.
30. Siddur 'Avodat Israel, cit., 582.
31. J. Caro: Shulhan Arukh, Yorè Delà, chap. 25, par. 11. Dans certaines communautés, comme celle de Rome par exemple, la plus ancienne de la Diaspora d'Europe, le Trône du prophète Elie est confié à la garde d'une Confraternité ou Compagnie spéciale qu'on appelle la « Société des Compagnons » ou « Societé d'Elfe le Prophète »; cette société n'a pas seulement le devoir d'offrir le Trône pour le
prophète Elle, elle doit aussi trouver des parrains (Sandicjim) pour les familles les plus indigentes. De là l'usage séculaire de mettre deux sièges (ou Trônes) dans le lieu où se déroule la cérémonie de la circoncision: une pour Elle qui assiste, imagine-t-on, à la cérémonie, et l'autre pour le parrain qui tient sur ses genoux l'enfant qui va entrer dans « l'alliance d'Abraham », c'est-à-dire devenir « membre du peuple d'Israël ».
26. Mishna, Taanit 15,1; D. Goldschmidt: L'ordonnance de la prière pour les jeûnes extraordinaires dans le Formulaire de prières à l'usage des juifs qui suivent le rite italien ou des «Ms de Rome», dans Ecrits en mémoire de Sally Mayer, Milan-Jérusalem 1956. 77-89 (en hébr.).

 

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