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SIDIC Periodical XXIX - 1996/2-3
Jérusalem, prophétie de paix (Pages 10 - 15)

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Les implications des accords de paix pour les relations interreligieuses et interculturelles en Israël
Ronald Kronish

 

INTRODUCTION

Tout d'abord, laissez-moi vous dire que c'est pour moi un grand plaisir et un grand privilège d'être avec vous ici aujourd'hui. J'apprécie vraiment cette invitation à venir vous parler et à vous faire part de mes réflexions sur la façon dont le processus de paix affecte la religion et l'éducation en Israël. Ma présentation comportera trois parties:

- La nouvelle atmosphère de paix en Israël et dans la région
- L'état actuel des relations interreligieuses en Israël
- En vue de l'avenir: le lien plus étroit entre les accords de paix et la nécessité de faire progresser les relations pacifiques grâce à des rencontres et à des dialogues interreligieux et interculturels qui soient à la fois plus nombreux et de meilleure qualité.


NOUVELLE ATMOSPHERE DE PAIX EN ISRAEL

Il est indéniable, me semble-t-il, que depuis la conférence de paix à Madrid en 1992 , depuis la signature de la Déclaration de principe avec les Palestiniens,le 13 septembre 1994, et celle du traité de paix avec le Royaume Hachémite de Jordanie en octobre 1994, nou vivons vraiment une nouvelle réalité en Israël et dans le Moyen Orient, aux points de vue politique, diplomatique, psychologique, sociologique et culturel. Quand on regarde seulement quelques années en arrière (pensons à la guerre du Golfe en 1991 et à la menace, cette année-là, de l'envoi d'armes nucléaires et chimiques sur Israël à partir de l'Iraq) ,on se rend compte combien la situation a changé en Israël ces trois ou quatre dernières années.

Nombreux sont les signes d'une nouvelle atmosphère de paix en Israël aujourd'hui. J'en mentionnerai quelques- uns:

En ce qui concerne le tourisme: celui-ci a repris de façon considérable en Israël, avec des chiffres encore jamais atteints. Au moment de la guerre du Golfe et durant les années de l'Intifada, (le soulèvement palestinien dans les Territoires qui a commencé en décembre 1987), peu de touristes visitaient Israël en raison du manque de sécurité. En comparaison, le tourisme est en pleine expansion. Outre les juifs ou les groupes de juifs venant du monde entier, les groupes de chrétiens sont nombreux (par exemple, on compte 45 groupes de chrétiens coréens qui viennent en Israël chaque mois!). Pour donner un autre exemple: Je donne régulièrement des conférences aux groupes de chrétiens du Centre d'études bibliques des Soeurs de Sion de la via Dolorosa, dans la Vieille Ville de Jérusalem, et je peux vous dire que chaque fois que j' y suis allé ces deux dernières années, j'ai rencontré des dizaines de groupes chrétiens tout au long de la via Dolorosa.

Dans les media: Les journalistes israéliens parlent maintenant du processus de paix de façon positive et détaillée. Malgré les problèmes et les obstacles, les pourparlers de paix font toujours la une et on apprend souvent de bonnes nouvelles. Plus encore, nous nous réveillons maintenant le matin et découvrons que des journalistes israéliens (presse écrite ou autre) font des reportages depuis Amman, Tunis, Damas, les Etats du Golfe et même Gaza. Il n'y a pas de doute, les media israéliens présentent sous un jour nouveau les réalités et les espoirs de paix aussi bien que le danger et les ravages des attentats terroristes.

-En ce qui concerne l'économie: même celle-ci s'améliore. De nouveaux marchés s'ouvrent pour les produits et les commerçants israéliens en des lieux qui leur étaient naguère interdits ( La Chine et l'Indonésie, par exemple, en Extrême Orient, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc, au Proche Orient, certains Etats du Golfe, et certains pays jadis communistes d'Europe de l'Est). Les accords de paix donnent de l'espoir et sont un signal de stabilité; c'est pourquoi, selon un discours récent du Premier Ministre M. Rabin à notre Association d'industriels, il n'y a jamais eu comme cette année (1995) tant d'intérêt pour Israël chez les investisseurs étrangers.

- Pour ce qui est de l'état d'esprit des gens, l'espérance est dans l'air. Des milliers d'Israéliens voyagent déjà en Jordanie. L'état d'esprit est en général dynamique et positif. Les raisons en sont claires: Pour la première fois de notre vie, en Israël, nous pouvons envisager la fin du cycle des guerres. Il y a aussi moins de violence, malgré ce que vous pouvez lire dans les journaux ou voir à la télévision. La violence se manifeste, pour la plus grande part, dans les Territoires (Judée, Samarie et Gaza) et, dans la plupart des cas, elle est le fait de petits groupes des fondamentalistes islamistes extrémistes.

Mais il me faut ajouter un mot par précaution: tout cela est encore mêlé à beaucoup d'angoisse et de peur, beaucoup de doutes et de questions: Le Président Arafat peut-il, de dictateur, se transformer en démocrate? Peut-il contrôler les Islamistes fondamentalistes qui rejettent le processus de paix et essaient de le saboter par la violence? Est-ce que Gaza peut devenir socialement viable? L'aide internationale pourra-t-elle empêcher Gaza de tomber dans le chaos? La Syrie est-elle sérieuse en ce qui concerne la paix? Ou veut-elle seulement gagner du terrain? Est-ce que la Syrie mettra fin à sa guerre avec Israël et expulsera les groupes terroristes de Damas? Ces questions demeurent ainsi que beaucoup d'autres, et pas mal de doutes. Néanmoins, il me semble que l'état d'esprit en Israël est incroyablement plein d'espérance et d'optimisme, et qu'il reflète le désir du peuple d'Israël de mettre fin à l'état de guerre pour entrer dans une ère nouvelle, lui permettant de vivre en paix avec ses voisins et de récolter les bénéfices de cette paix.


L'ETAT ACTUEL DES RELATIONS INTERRELIGIEUSES EN ISRAEL

Le 16 janvier 1991, à la veille de la guerre du Golfe et la nuit précédant l'arrivée des SCUDS sur Israël, un groupe de juifs, de chrétiens et de musulmans se sont rassemblés à Jérusalem pour fonder le Conseil de coordination interreligieuse en Israël. Contrastant avec l'imminent danger de guerre, c'était un pas audacieux qui manifestait la foi dans l'avenir et spécialement dans la capacité des grandes religions monothéistes - judaïsme, christianisme et Islam - de contribuer à un avenir plus paisible en Israël et dans le Moyen Orient.

Quatre ans plus tard,nous pouvons maintenant compter sur 45 organisations coopérant avec nous pour promouvoir la compréhension mutuelle entre des personnes appartenant à différentes communautés de foi dans notre pays.

Quelques traits saillants de la vie interreligieuse en Israël

Je voudrais souligner quelques traits saillants de la vie interreligieuse :

- En Israël, le dialogue a lieu surtout entre juifs et chrétiens. Il est en grande partie le fait d' "expatriés", c'est-à-dire d'Occidentaux qui viennent en Israël avec une tradition et une culture du dialogue, de la diversité, du pluralisme. Parmi eux, je compterais aussi de nombreux juifs occidentaux des Etats-Unis et d'Europe, qui se sont établis en Israël, et de nombreux chrétiens américains ou européens qui représentent les Eglises et les organisations chrétiennes en Israël et qui deviennent souvent des résidents à long terme dans notre pays.

- Le dialogue a surtout porté sur des sujets théologiques, intellectuels, spirituels et historiques tels que les racines juives du christianisme, la terre d'Israël, la judéité de Jésus, et l'histoire du judaïsme et du christianisme sur cette terre dans les premiers siècles de notre ère. Bien plus, on a fait un effort constant pour étudier les textes originaux des uns et des autres sur des thèmes communs tels que la Création, la Révélation et la Rédemption, et pour apprendre à connaître par expérience les traditions, les fêtes, les rites et les lieux saints les uns des autres dans le contexte particulier d'Israël.

- Les sujets politiques ont été évités dans le dialogue entre juifs et chrétiens en Israël, parce qu'ils sont trop souvent sources de divisions. Les chrétiens ne sont pas d'accord entre eux sur la souveraineté future en Israël, ils ne s'accordent pas non plus sur la nature de Jérusalem. La communauté juive, en Israël, est également divisée sur ces questions. C'est pourquoi nous avons accepté de n'être pas d'accord sur les questions politiques, et nous avons essayé de ne pas laisser ces désaccords nous empêcher de nous connaître mutuellememt et d'apprendre ensemble dans le but de promouvoir la compréhension mutuelle.

- Le dialogue entre juifs et chrétiens, en Israël, a lieu la plupart du temps à l'occasion de visites de groupes juifs ou chrétiens, et de rencontres entre différentes confessions. Lorsque des groupes de chrétiens viennent visiter Israël, ils engagent souvent les juifs dans des discussions sur " la signification de l'Etat d'Israël pour le peuple juif et pour la survie de ce peuple dans le monde contemporain". Il y a souvent, en même temps le désir de mieux connaître l'Israël des temps bibliques en cheminant dans le pays de la Bible, Ancien et Nouveau Testament. Cela n'est pas seulement considéré comme une façon, pour les chrétiens de connaître l'Israël historique, mais comme une façon aussi d'approfondir leur foi chrétienne. Des groupes de chrétiens de plus en plus nombreux viennent visiter Israël en faisant un pèlerinage en Terre Sainte. Et beaucoup de ces groupes -pas tous cependant- saisissent aussi cette occasion pour avoir des dialogues interconfesionnels.

- Jusqu'ici, en Israël, le dialogue interreligieux avec les musulmans est resté très limité. Je pense que les raisons de cela sont politiques et sociologiques plus que religieuses. Les musulmans israéliens tendent à mener une vie à part des juifs, dans des villes et des villages différents, avec des échanges relativement limités. En Israël, les autorités religieuses, tant musulmanes que juives, n'ont guère jusqu'ici manifesté d'intérêt pour le dialogue interreligieux. Cependant il y a eu quelques petits changements dans ce domaine l'an dernier. Notre organisation a entrepris un dialogue entre juifs et musulmans qui suscite un grand intérêt et semble plus prometteur pour l'avenir.

- Beaucoup de rencontres entre des Israéliens juifs et des Israéliens arabes (musulmans surtout, mais chrétiens également) ont eu lieu dans un cadre areligieux, sécularisé, humaniste, à titre d' "Education pour la coexistence entre arabes et juifs en Israël". Ce type de rencontres -qui a surtout eu lieu dans des villes arabes et juives et des villages de Galilée- étaient centrées sur les relations humaines et les relations entre groupes sans aucune référence religieuse. Elles étaient le fait de juifs humanistes des Kibbutz de gauche et d'arabes sécularisés (musulmans et chrétiens), qui voyaient en général la religion comme source de division et de destruction plutôt que comme force d'unité, de coopération et de coexistence.

Nous avons actuellement quelques signes prouvant que les choses sont en train de changer et que la religion est davantage comprise comme un élément central nécessaire pour saisir l'identité du juif et de l'arabe, en plus d'autres facteurs comme la langue, l'histoire, la culture, les coutumes et les cérémonies. Sous le thème commun de "la compréhension mutuelle", les juifs et les arabes religieux qui sont entrés en dialogue grâce aux relations interconfessionnelles ainsi que les juifs et les arabes "sécularisés" ou "de culture intellectuelle" qui sont engagés dans "l'éducation pour la coexistence entre arabes et juifs" ont commencé à se retrouver pour des séminaires éducatifs d'un style nouveau et au cours de conférences leur permettant de partager idées et stratégies en vue de promouvoir une meilleure compréhension de l'identité et de la culture des uns et des autres.

Tout cela est le fruit d'une meilleure prise de conscience par la société israélienne, ces dernières années, de ce que, puisque nous devons vivre ensemble - ou côte à côte - nous devrions essayer de nous connaître et de mieux nous comprendre mutuellement. C'est notre intérêt commun d'agir dans ce sens.


VERS L'AVENIR: LE DOUBLE ASPECT DU PROCESSUS DE PAIX QUANT AUX RELATIONS INTERRELIGIEUSES ET INTERCULTURELLES EN ISRAEL

Changement de paysage au niveau interreligieux



Comme je l'ai déjà dit, je crois que les accords de paix déjà signés, et ceux qui seront signés dans un proche avenir avec les Palestiniens et avec la Syrie, sont en train de changer le paysage politique, géographique, social et psychologique en Israël. Cela aura aussi, sans aucun doute, un impact sur l'avenir des relations interreligieuses et interculturelles dans le pays et dans toute la région. La paix va ouvrir de nouvelles portes et créer de nouvelles nécessités de comprendre nos voisins de manière plus sérieuse et plus systématique que dans le passé. Et nous allons devoir commencer à élargir notre dialogue au-delà des frontières d'Israël en y incluant des Palestiniens de l'entité autonome palestinienne, des Jordaniens, des Egyptiens et d'autres chrétiens et musulmans qui voudront entrer en dialogue avec nous. C'est déjà en partie ce qui est en train de se passer, de façon modeste mais significative, et ce qui indique, je crois, la voie de l'avenir.

De cela, je voudrais donner quelques exemples:

- Dans un rassemblement organisé par l'ICCI en juin 1994, en Israël, quatre jeunes Palestiniens musulmans de Gaza ont participé au dialogue. Ces jeunes gens, qui étaient actifs dans le mouvement de la Paix à Gaza et qui faisaient un travail social dans des villages arabes d'Israël selon un programme intitulé "Interns for Peace" (Volontaires pour la paix), n'auraient pas pu participer à un tel séminaire il y a seulement un ou deux ans.

- Ces dernières années, un groupe de rabbins israéliens affiliés à un organisme appelé "Rabbins pour les droits humains" ont rencontré certains imams (chefs religieux musulmans) de Gaza dans un kibboutz d'Israël, pour une série de dialogues. Une telle activité était autrefois inconcevable.

- Un groupe de responsables religieux, chrétiens palestiniens et juifs israéliens, s'est rencontré régulièrement de façon informelle et discrète pour étudier en commun les textes sacrés de chacune des parties et pour apprendre les uns des autres.

Ce ne sont que quelques exemples, mais je crois qu'ils manifestent un nouveau commencement et signalent de nouvelles ouvertures.

Dans le passé, les Palestiniens disaient à ceux d'entre nous qui sont engagés dans le dialogue interconfessionnel et interculturel en Israël, au cours de conversations privées qu'on ne voulait pas voir enregistrer qu'"il n'y aurait pas de dialogue tant que l'occupation ne cesserait pas", ou qu' "il n'y aurait pas de dialogue tant qu'ils ne seraient pas des partenaires à droits égaux, tant qu'ils n'auraient pas un Etat à eux". Maintenant, avec les progrès importants du processus de paix - et davantage encore cet été - la situation est en train de changer. Les responsables religieux palestiniens sont davantage intéressés à la réconciliation avec les juifs et les Israéliens. La semaine dernière justement, je rencontrais un des leaders chrétiens les plus influents dans la Vieille Ville, et il me parlait du besoin de faire des efforts supplémentaires en vue de la réconciliation, au moment où le processus de paix continue d'avancer. Maintenant, le sentiment d'être des partenaires à droits égaux entre de plus en plus dans la réalité, il semble qu'il y ait une plus grande volonté de composer avec l'autre et d'apprendre à le connaître dans un authentique dialogue. On commence à réaliser que si les personnalités politiques et les généraux - qui étaient hier encore ennemis - peuvent s'asseoir ensemble et se parler, chrétiens, musulmans et juifs d'Israël et de toute la région peuvent aussi commencer à mieux se connaître les uns les autres. Si le Président Arafat a pu négocier avec le Premier Ministre Rabin, les leaders religieux palestiniens, chrétiens et musulmans devraient être capables de rencontrer des rabbins israéliens afin de promouvoir des relations pacifiques entre les deux peuples, palestinien et juif.

En plus de tous les développements sur le terrain, en Israël, il y a aussi à l'étranger de nombreux changements, aux Etats-Unis, en Europe, et en d'autres lieux. Ils ont un effet direct, et souvent indirect, sur notre travail de relations interreligieuses et interculturelles en Israël.

Quelques exemples de changements récents à un niveau plus large

* Comme les musulmans deviennent de plus en plus des minorités importantes dans de nombreux pays d'Occident, ils entrent en dialogue avec des chrétiens et des juifs dans des endroits du monde de plus en plus nombreux.
Aux Etats-Unis, par exemple, au cours des trois dernières années, une vingtaine de synagogues ont entrepris un dialogue entre juifs et musulmans. En Europe, des étudiants et des professeurs de théologie, juifs, chrétiens, et musulmans ainsi que d'autres personnes intéressées se rencontrent à Bendorf, en Allemagne, depuis vingt deux ans pour la rencontre annuelle du Séminaire juifs-chrétiens-musulmans (JCM). J'ai eu le privilège de particiiiper à ce séminaire en mars dernier, et je reconnais que cela m'a ouvert l'esprit et le coeur à la possibilité d'une trialogue, entre juifs, musulmans et chrétiens. Un trialogue de ce genre est prévu en Israël pour l'été prochain (1996).

* L'accord entre le Vatican et Israël qui a été signé il y a un an et demi a énormément transformé les relations entre l'Eglise et les juifs. Ce n'était pas simplement un accord diplomatique. C'était la reconnaissance de la centralité de l'Etat d'Israël pour le peuple juif partout dans le monde. Cet accord a levé un obstacle de taille dans les relations entre catholiques etjuifs, et a ouvert de nouvelles possibilités de dialogue, un peu partout; et en Israël, maintenant que les relations diplomatiques sont établies entre le Vatican et Israël, on peut constater une nouvelle atmosphère, d'ouverture et de franche discussion, entre les personnalités catholiques et israéliennes.

* L'intérêt des chrétiens protestants pour Israël ne fait que croître d'année en année, plus particulièrement à l'approche de l'an 2000. Les pèlerinages sont nombreux. Les possibilités d'études continuent à se multiplier et les inscriptions affichent complet. Le " Institute of Holy Land Studies" du Mont Sion, par exemple, continue à attirer des chrétiens du monde entier venant étudier à long ou à court terme, et suivre des programmes d'étude sur la Bible, l'Histoire et la traduction de la Bible, la géographie de la Terre sainte, le Moyen Orient moderne. De même, l'Institut oecuménique de Tantur, le Centre d'Etudes bibliques des soeurs de Sion et d'autres instituts semblables attirent de plus en plus de chercheurs chrétiens,de prêtres, pasteurs, responsables d'Eglises et laïcs qui prennent un semestre sabbatique pour venir étudier en Israël, y apprendre l'hébreu, connaître les textes fondamentaux du judaïsme et du christianisme, s'immerger dans la culture du pays, approfondir leur connaissance chrétienne et leur foi, tout en se familiarisant avec le judaïsme et les juifs.
Tous ces développements confèrent à Israël une place centrale dans le domaine des relations interreligieuses au niveau mondial. L'attention des juifs, des chrétiens et des musulmans est tellement centrée sur Israël, et sur Jérusalem en particulier! Qu'est-ce que tout cela présage pour l'avenir? Je voudrais partager avec vous l'idée que l'avenir sera meilleur que le passé.

- Pour la première fois, nous avons la réelle possibilité de vivre dans un Israël et un Moyen Orient où il n'y ait plus de guerres.

- Cela veut dire que les conflits sont et seront surmontés de façon pacifique, par la négociation, et éventuellement les conflits religieux et interreligieux aussi.

- Les accords de paix se multiplient dans la région, et même si ce ne sont que des morceaux de papier, ils créent cependant un nouveau contexte et ouvrent de nouvelles possibilités de coexistence et de coopération.


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Pour que s'établisse une véritable paix, il nous faudra travailler dur à la promotion de RELATIONS PACIFIQUES ENTRE LES PEUPLES. Ce n'est pas le seul travail des diplomates et des hommes politiques. C'est aussi la tâche des responsables religieux et des éducateurs partout dans le monde et en Israël. C'est la grande chance et le défi créateur qui s'offre à nous maintenant. Que Dieu nous accorde sagesse et prudence, intelligence et créativité, et le courage aussi d'accepter ce défi avec optimisme, de mettre à profit les nouvelles possibilités que nous avons actuellement d'établir ou de consolider les relations pacifiques, en Israël, au Moyen Orient et partout où c'est possible en ce monde troublé qui est le nôtre.

 

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